Derrière les gouvernements ; des Hommes. Derrière les industriels ; des Hommes.

Voici un article fort intéressant de Reporterre, présentant les supposés motifs mentaux au non-changement, contre lesquels je m'oppose légèrement.

Premièrement, il est évident que les industriels sont en réalité plus éloignés du progrès qu’ils ne le pensent. Car en effet, perpétuant le mythe des Atlantes selon lequel la technologie nous sauvera, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, et cela parce qu’ils ont peur du changement. Leur vision à court terme les sclérosent dans une utopie technologique progressiste étriquée. Terrorisés par la remise en question et l’évolution, ils s’accrochent comme des moules à leur rocher.

Cet « endurcissement des esprits » n’est pas encore perçu par certains citoyens qui ont encore besoin d’un modèle stable et donc rassurant.

Tout cela ressemble au théâtre familial que nous vivons tous personnellement : On se repose sur nos aînés sur qui nous prenons l’exemple et désirons le maternage fraternel. 

Selon moi, Il faut changer les mentalités citoyennes par la désillusion massive des promesses lobbyistes ET surtout accompagner physiquement et psychologiquement cet éveil de conscience ; ce ne sont pas nos aînés industriels qui vont nous accompagner à bien grandir mais la fraternité de nos alter-ego (Edgar Morin, si tu passes par ici), ces 7 milliards de jumeaux anonymes qui, à diverses échelles de par leur expérience de vie en tant qu’entités individuelles, savent comment accéder à cette pyramide de Maslow tant convoitée (ou du moins se débrouillent pour). N’oublions pas que personne ne sait ce qu’on fou là (sur cette planète), mais que certains CHOISISSENT d'y donner un sens. La position de victime ou d'acteur dépend uniquement de la présence ou non de cette volonté initiale.

Pour Sylvie Granon, notre inertie est dû à l’impossibilité de nous projeter. Projection impossible ? Faux. L’exemple de l’accident de voiture du voisin, qui semble une irréalité pour soi, ne tient plus lorsque l’on prend en compte la volonté de survie de notre ego, et l’instinct animal de préservation de l’espèce associé à l’affection familiale innée envers la descendance. Par ailleurs cela semble à mes yeux illogique d’avoir à la fois une dissonance cognitive excusant nos comportements si nous avons une amnésie environnementale générationnelle. 

En dehors de ce désaccord sur l’excusite aiguë névrotique que nous partageons tous à divers instants de vie, Je rejoins l’absolue nécessité de renforcer la cohésion sociale

Notre humanité sort difficilement de l’adolescence, et doit douloureusement faire le deuil de la non omnipotence gouvernementale en tant que modèle parental prenant en charge notre responsabilité absolue. Pas plus qu’il ne faut continuer à se défausser sur les conneries du frangin industriel. Derrière les gouvernements ; des Hommes. Derrière les industriels ; des Hommes. 

C’est à NOUS de définir notre modèle de démocratie écologique. Pour cela, après la sortie massive du déni et la tempérance - espérons-le - de la colère improductive, nous nous mettrons au travail. Les yeux sans doute embués, mais au moins, nous tenterons le tout pour le tout.



Charlène Dosnon

Mickaël Chin, MSc

Consultant en Dev. Organisationnel

6 ans

Si ce n'est pas une question de déni, c'est peut-être une question d'individualisme ? Chacun est confronté à des dilemmes qui le confrontent à l'alternative entre des comportements qui lui sont bénéfiques personnellement et des comportements moins avantageux pour lui-même (en termes d'efforts quotidiens, par exemple), mais qui vont dans le sens d'un intérêt collectif.  Quand on sait que les dilemmes sont à la fois sociaux (moi vs autrui), spatiaux (moi localement vs autrui ailleurs) et temporels (moi maintenant vs pour les générations futures), la venue de la colère improductive était prévisible face à l'immobilisme de notre société individualiste. Aussi car nous avons grandis avec ses modèles.  Je pense que l'éducation constitue ainsi un levier important de changement, tant en termes de pédagogie qu'en termes d'andragogie. Cela passe donc par l'évolution des entreprises vers plus de soutenabilité, plus de responsabilités. Evolution qui peut s'observer dans la transformation des modèles de production que dans celle de la culture d'entreprise (comportements quoditiens, par exemple). Et la frontière entre les sphères de vie professionnelle et personnelle n'étant pas imperméable, des progrès attitudinaux et comportementaux sont réellement envisageables.  Le challenge est maintenant de faire prendre conscience aux dirigeants, politiques et d'entreprises, qu'ils sont « plus éloignés du progrès qu'ils ne le pensent » et de leur prouver que le progrès n'est pas coûteux mais bénéfique.

Bruno TUDAL 🐿🐳

#CMEI Conseil Médical en Environnement Intérieur | Biodiv'AirSanté France | Je vous aide à respirer un air sain !

6 ans

Et si on changeait ces hommes ? 

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