Derrière l'obligation de reporting de durabilité, des choix stratégiques pour l'entreprise !

Derrière l'obligation de reporting de durabilité, des choix stratégiques pour l'entreprise !

Approcher le DD et la RSE par la seule portée d’entrée du reporting, en fixant une grille d’indicateurs, n’a aucun effet si ces indicateurs ne sont pas rattachés à la réflexion stratégique de l’entreprise.

En cela, l’approche proposée par la Directive CSRD de demander aux entreprises de reporter sur ...

  • La durabilité de leur stratégie, de leur business model, de leur gouvernance et de leur organisation ;
  • L’évaluation de la matérialité de leurs impacts, risques et opportunités liés à la durabilité ;
  • L’implémentation des politiques et objectifs ;
  • Et la mesure de la performance

…va dans le sens d’une très profonde imbrication du stratégique et de l’organisationnel avec la RSE et la performance extra-financière. Une démarche RSE se doit d’irriguer l’ensemble de l’entreprise et non pas être concentrée uniquement sur le niveau de la gouvernance.

Le label Engagé RSE comme un outil facilitateur du reporting de durabilité

L’#ISO26000, sur laquelle sont d’ailleurs basés certains labels RSE crédibles, à l’instar du Label #EngagéRSE d’ AFNOR Certification , propose déjà, et cela depuis de nombreuses années, le triptyque amené par la CSRD (stratégie, implémentation, mesure de la performance) : structurer sa stratégie de durabilité avec une vision et une raison d’être claire, prioriser ses enjeux RSE métiers et déployer les actions pertinentes, et mesurer la performance des actions RSE menées, par le reporting de durabilité d’ailleurs, entre autres. C’est l’ADN du label Engagé RSE avec l’approche de scoring PDCA (Plan / Do / Check / Act) 😉 (Si ce sujet vous intéresse, je vous invite à l'approfondir en visualisant le replay de la webconférence que nous avons animée cette semaine avec Olivier Graffin : "Le Label Engagé RSE comme un outil facilitateur du reporting de durabilité").

Une prolifération d'initiatives en matière d'évaluation et de scoring RSE

Sous certaines conditions, les labels RSE peuvent constituer de solides outils pour aider les entreprises à effectuer un reporting de durabilité efficace et pertinent, en cohérence avec leurs enjeux RSE prioritaires et sectoriels.

Les labels RSE peuvent par ailleurs faire progresser la confiance et aider à la massification de la RSE dans les TPE, PME et ETI (qui sont au cœur du tissu économique français).

Cependant, aujourd’hui, les grands donneurs d’ordres privés et les acheteurs publics prennent encore trop insuffisamment en compte les démarches RSE dans la sélection de leurs fournisseurs et partenaires. Ils se contentent généralement des résultats et notation de questionnaires en ligne.

On constate ainsi ces dernières années une prolifération de toutes sortes d’initiatives en matière de RSE – évaluations, indices, notations, trophées, marques, logos, etc. –, qui n’ont pas toutes la même signification ni la même robustesse. Toutes ces initiatives ne proposent pas le même niveau d’engagement, de garantie, voire de recours si nécessaire. Se crée ainsi un maquis nourrissant scepticisme et incompréhension.

 Une nécessaire clarification de la notion de label RSE crédible

Afin de pouvoir établir un diagnostic sur les labels RSE, et plus particulièrement les labels sectoriels destinés aux TPE, PME et ETI, et formuler des propositions, la Plateforme RSE a conduit une expérimentation de mai 2018 à décembre 2019. Elle en a tiré des leçons et des recommandations. Pour répondre à ces enjeux et attentes, et permettre une reconnaissance officielle des labels RSE sectoriels tierce partie, ces derniers doivent créer une chaîne de confiance qui tienne dans la durée. Cette chaîne de confiance repose d’une part sur un impératif de qualité du référentiel (basé sur l'ISO 26000), et d’autre part sur un processus de labellisation garant de cette confiance (transparent et évitant tout conflit d'intérêt potentiel).

La Plateforme RSE en a détaillé les principes. Elle ne recommande pas la création d’un label public d’État en matière de RSE mais recommande la supervision globale par les pouvoirs publics des labels RSE sectoriels tierce partie.

La Plateforme RSE affirme ainsi notamment que l’intervention d’un organisme tiers indépendant (OTI) est nécessaire pour assurer la qualité et la robustesse d’un label RSE, tant pour la validation du référentiel que pour l’évaluation des pratiques et les résultats des entreprises, ainsi que la venue sur site de l’évaluateur RSE.

Toutefois, il est devenu indispensable de donner une meilleure lisibilité et un positionnement plus affirmé aux entreprises françaises labellisées DD/RSE qui vont au-delà de démarches d’autoévaluation, de rating, de reporting ou de bilans sectoriels pour démontrer leur maturité RSE. De même, on note, dans ces initiatives, une prépondérance américaine, qui cherche à imposer ses standards mondiaux, notamment aux entreprises européennes, quand bien même ces dernières sont en avance en matière de RSE.

C’est pourquoi des acteurs européens convaincus par la nécessité de reconnaitre les labels crédibles ont lancé en juillet 2021, à l’initiative du groupe AFNOR, le label Responsibility Europe , nouvelle marque de référence en matière de labels RSE...Non pas pour occuper le marché avec un label de plus, mais pour donner une ampleur à ceux qui reposent sur une matrice solide et pour valoriser les entreprises labellisées RSE, qui ont décidé de se livrer à l’exercice d’évaluation sur site de leurs pratiques et de leurs résultats RSE par des évaluateurs qualifiés.

Après un an d’existence, le label Responsibility Europe s’impose comme le label RSE de référence en Europe, avec 900 entreprises labellisées et 3 700 en cours d’obtention du label.

Le Label Responsibility Europe est automatiquement délivré à toutes les entreprises ayant obtenu le label Engagé RSE.

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