Des Fossoyeurs de la Cinquième République aux Banques, ultime possible rempart devant un premier ministre d’extrême droite en France
La Dissolution d'Emmanuel Macron (Crédit: Xosé Bouzas/Hans Lucas)

Des Fossoyeurs de la Cinquième République aux Banques, ultime possible rempart devant un premier ministre d’extrême droite en France

Macron a joué avec le feu et il s’est brûlé. Bien au-delà de la fin de la macronie qui est avérée aujourd´hui, l’apprenti Machiavel se mue en Rastignac avec un retour à Amiens prévu avant la fin 2024. Pire, c’est la France qui brûle et non pas comme en 1944 comme une prémisse à la libération de la capitale mais, au contraire, comme un prélude vers des années noires.

Personne ne peut dire qu’il ne savait pas : la montée en puissance du front national puis du rassemblement national date de 2002. Dès 2019, 71% des 36,000 communes françaises avaient placé le RN en tête. Dès lors, vue la politique menée par Borne et Attal sous le regard de Jupiter, il n’est guère surprenant qu’en juin 2024, 93% des communes françaises votent d’abord pour le rassemblement national.

Source : Le Monde (juin 2024)

La peste brune est de retour en France après le régime de Vichy. Bien pire même qu’en 1940 car à ce moment-là, les Français pouvaient encore croire aux exploits de Pétain en tant que Vainqueur de Verdun. Les illusions ne pouvaient que peu durer, toutefois.

Rien à l’heure actuelle ne justifiait cette dissolution en sachant les JO de Paris se profilent à moins de 60 jours. Il s’agissait d’un vote supranational pour les élections européennes. Macron n’a jamais été pire que deuxième à une élection. Bref, en sachant les risques d’un premier ministre d’extrême droite dès juillet et en n’oubliant pas les risques d’attentat durant les JO, la décision de Macron a provoqué un cataclysme aux conséquences inattendues. Et ce d’autant plus que des JO donnant une belle image de Paris et de la France aurait engendré un surplus d’électeurs à voter pour Macron…

La décision de Macron d’utiliser l’Article 12 de la Constitution est d’autant plus problématique qu’il est impossible de faire émerger une nouvelle plateforme politique ou un nouveau programme disruptif en vingt jours. La situation actuelle provient d’une excellente démagogie d’extrême droite et d’une absence absolue de pédagogie sur les bienfaits de leurs programmes des partis modérés.

Tous les partis politiques ont dès lors leur responsabilité dans l’échec actuel. Certains bien plus que d’autres évidemment, comme les macronistes, mais tous sont responsables de l’avènement actuel de l’extrême droite. Et nous avons tous des personnes de nos famille, des ami(e)s, des collègues de travail qui votent pour l’extrême droite. Faut-il parler d’infamie vis-à-vis de ce vote ou faut-il le reconduire vers des eaux moins troubles ou faut-il faire revenir les abstentionnistes à la Politique ?

Dans tous les cas, il ne reste que dix-neuf jours avant le 30 juin 2024 et ce sont bien les fossoyeurs actuels de la Cinquième République qui doivent s’entendre pour empêcher le chaos prévu pour le 30 juin 2024. Dès aujourd-hui, il est possible de prévoir leur nouvel échec. Dès ce matin, l’ancien socialiste Cazeneuve a indiqué « le rassemblement de la gauche de gouvernement ne peut se faire avec LFI. Sauf à tout trahir de l’héritage de Blum ». De l’autre côté de l’échiquier, Eric Ciotti a répondu violemment à l’appel d’union d’Edouard Philippe « Jamais avec nous » …

Bref, dès aujourd´hui, il est possible de conclure, que sauf retour massif - peu envisageable, actuellement - aux urnes des abstentionnistes, les forces de gauche auront pour les élections du 30 juin à peu près 35% des votes, l’extrême droite à peu près 40% des votes à la suite de leur union actée ce matin grâce à la complicité du Figaro (qui se positionne pour l’après 7 juillet…) et les macronistes et les républicains le total restant.

Comme les Cazeneuve et assimilés ne voteront pas pour les forces de gauche du fait de la présence de LFI et que les Ciotti et assimilés voteront pour l’extrême droite, Macron court le risque de faire gagner l’extrême droite et d’être un nouvel Hindenburg laissant place à un nouvel Hitler suite au vote démocratique des Allemands de 1933 aux conséquences funestes que l’on sait. Chapeau l’artiste ! Cette remarque o’ combien sarcastique s’appuie sur les dires du même Macron qui prétendait officiellement faire baisser les votes de l’extrême droite. Mais, en fait, Macron était-il peut être lui-même ironique vis-à-vis de son a priori louable intention de faire baisser les votes en question ?

Dans tous les cas, seul un mouvement peut empêcher l’extrême droite de gagner : les banques doivent s’interdire et interdire de financer l’extrême droite pour la campagne législative de juin et juin 2024 et la Banque Centrale Européenne doit immédiatement interdire le financement des partis extrémistes dans sa constitution !

Les banques prétendent avoir initié une révolution copernicienne en embrassant les Objectifs du Développement Durable des Nations Unies.

Le moment est arrivé de démontrer l’engagement des banques et de leurs dirigeants avec les citoyennes et citoyens de l’Union Européenne et les Françaises et les Français ! L’Ethique contre l’extrême droite.

Aujourd´hui c’est la France, demain ce sera l’Allemagne avec la forte croissance de l’ AfD, l’extrême droite allemande… Les démons des années 30 ne sont donc pas vaincus.

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