Des indices...
Même si l'agenda des publications d'entreprises est quasiment vide ce jeudi, il y a peu de risque que l'ennui s'empare des opérateurs. La journée est, en effet, riche en indicateurs économiques, avec une rafale d'indices d'activité dans les services (les secteurs non manufacturiers) pour le mois de novembre. Il s'agit des indices définitifs. Ils ont déjà déboulé dans la nuit au Japon et en Chine, avant de suivre dans la matinée pour la zone euro et le Royaume Uni, puis aux Etats-Unis avec deux indices, PMI et ISM.
Pour ce qui est de la Chine, l'indice PMI calculé par Caixin/Markit a accéléré le mois dernier pour atteindre 57,8, contre 56,8 en octobre. Il se situe ainsi à un plus haut depuis avril 2010.
Cette statistique rassurante, dans la mesure où les services représentent 60% de l'économie chinoise, ne devrait pas suffire à réveiller les Bourses européennes ce matin. Le Cac 40, à l'image des autres indices du continent, se dirige vers un gain symbolique à l'ouverture, en droite ligne de sa clôture de mercredi.
L'Insee ajuste ses prévisions pour la fin de l'année
Quant à la zone euro, ces indices non manufacturiers vont refléter le durcissement des restrictions sanitaires imposées, à des degrés différents, par les pays membres alors que la pandémie reprenait rapidement de la vigueur. L'indice PMI de la France, reconfinée pour la totalité du mois de novembre, devrait être confirmé à 38, soit largement sous la zone d'expansion située au-dessus de 50. Il est estimé à 42 en Allemagne. L'Insee a indiqué hier soir, après la clôture des marchés, estimer désormais à 4,5% le recul du PIB français pour ce quatrième trimestre, une contraction moins violente, donc, que lors du premier confinement, lorsque l'économie de l'Hexagone avait plongé de 13,8%.
Aux Etats-Unis, les indicateurs d'activité ne seront pas les seuls à être suivis de près par les investisseurs. Ils seront aussi attentifs aux traditionnelles inscriptions hebdomadaires aux chômage (avant le rapport mensuel complet sur l'emploi de novembre, vendredi), et d'autant plus que les créations d'emplois dans le secteur privé sont ressorties en deçà des attentes mercredi : elles ont été au nombre de 307 000, quand les anticipations portaient sur 405 000 nouveaux jobs, reflétant, là aussi, la résurgence des contamination à la Covid-19 et le durcissement des restrictions sanitaires dans certaines régions des Etats-Unis.
Ne pas l'oublier le pétrole et l'Opep+
Outre les statistiques, le pétrole pourrait aussi avoir son mot à dire, ce jeudi, alors que les pays de l'Opep+ (avec la Russie) se réunissent une nouvelle fois pour tenter de s'entendre sur la poursuite de la réduction de la production. La crise sanitaire continue de peser, en effet, sur la demande en pétrole.
Derichebourg ce soir
Pour ceux qui auraient encore un peu de "temps de cerveau disponible" après ce flot d'actualités macroéconomiques, signalons deux publications de résultats : à Paris, Derichebourg, dont l'action a rebondi de 44% depuis son point bas de fin octobre, diffusera ses comptes annuels ce soir après la clôture ; à Wall Street, Smith & Wesson annoncera, lui, des résultats du deuxième trimestre, publication qui mérite peut-être intérêt alors que le marché des armes a été pris d'assaut aux Etats-Unis avant l'élection présidentielle.