Des larmes de crocodile
Pour en venir aux articles ayant trait à la dernière offensive du Hamas que l’on peut lire sur maints journaux en ligne, je suis outré par nombre de commentaires anti-israéliens. Ne parlons pas de ceux carrément antisémites qui ont été supprimés selon ma demande--- hélas, le mal a déjà été fait---, mais des interventions qui mettent à nu l’ignorance de bien des gens quant aux ingrédient des conflits israélo-arabes ayant eu cours depuis la naissance d’Israël en 1948, au conflit ayant muté, de nos jours, en conflit israélo-palestinien. Et là, je pointe le doigt sur les médias, dont les journalistes, qui sont pourtant au service du public, ont délaissé l’exigence professionnelle les enjoignant à se renseigner par les sources de l’histoire et des faits. Par facilité, par économie de frais, ces journalistes s'en sont donnés à cœur joie pour épouser les dires des grandes agences de presse, comme l’AFP, Reuters, et pour ne citer qu’elles, ainsi que de l’ONU. Le public a donc eu régulièrement droit aux expressions telles que : Cisjordanie, territoire palestiniens occupés depuis 1967, Gaza, territoire sous stricte blocus israélien, repris en chœur, et cela à chaque fois que des morts ont été à déplorer dans la région. Or, si les braves copieurs/colleurs avait fait preuve, tant soit peu, d’investigation, ils auraient conclu et porté à la connaissance du public que :
1) Lorsque la Jordanie occupait la Judée Samarie, il ne venait à l’idée de quiconque d’y créer un État palestinien. Si la Jordanie n’avait pas attaqué Israël en 1967, la Judée Samarie serait toujours jordanienne, et nul ne s’en aurait offusqué.
2) Cet État palestinien en Judée Samarie a été refusée par la ligue arabe en 1948. La création d’un tel État a encore été refusée en 2000 et 2005, et cela, quand deux dirigeants israéliens proposèrent à l’OLP, au Fatah, d’y créer un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale.
3) Le 31 juillet 1988 la Jordanie a officiellement renoncé à la Judée Samarie qu’elle renomma «Cisjordanie» lorsqu'elle annexa le territoire en 1948 ; une annexion qui, mis à part trois pays, n'a pas été internationalement reconnue. La Jordanie renonçant audit territoire, celui-ci repris donc de facto le nom biblique «Judée Samarie». Aussi, écrire qu'Israël occupe la Judée Samarie est un gros oxymore !
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4) Selon les accords d’Oslo conclus en 1995 entre l’OLP et Israël, la Judée Samarie est divisée en trois zones A, B et C. La zone A est sous l’entière gouvernance palestinienne ; la zone B est sous gouvernance militaire israélienne et sous la gouvernance administrative palestinienne ; la zone C est sous l’entière gouvernance israélienne. C’est dans cette zone, peuplée grosso modo de 500’000 israéliens et de 100’000 arabes, que l’État hébreu construit des lieux de résidence. Dans les zone A et B aucun juif ne peut ne serait-ce que passer, car il risquerait sa vie.
5) Israël a quitté la Bande de Gaza en 2005 et l’a remise à l’OLP. En 2007, le Hamas s’en est emparé et a commencé d’y former des terroristes qui ne cessèrent d’attaquer l’État juif ; puis a constitué un imposant arsenal militaire et en y creusant des tunnels mettant en danger Israël depuis Gaza. Celui-ci a donc décrété un embargo sur certaines matières premières à usage mixte. Toutefois, des tonnes de marchandises en entraient et en sortaient pour alimenter l’économie et nourrir la population gazaouie. De plus, des dizaines de milliers de résidents se rendaient en Israël pour y travailler.
Alors, vous médias, si vous aviez informé le public de tous ces faits, l’opinion de celui-ci aurait été sensiblement différente sur le conflit israélo-palestinien. L’empathie dont vous faites preuve actuellement envers l’État juif, mais dont bon nombre de commentateurs s’en offusquent, n’est que larmes de crocodile.