Le château Sant Elmo qui domine Naples a installé une rambarde en braille, imaginée par Paolo Puddu, pour décrire la vue aux personnes aveugles et malvoyantes. Elles peuvent y lire des textes de Giuseppe de Lorenzo “La terre et l’homme”.
Ce que nous aimons dans cette pratique :
- L’utilisation du braille pour autre chose qu’un caractère strictement informatif, de type signalétique ou consigne
- Le fait de vouloir rendre accessible la beauté d’un paysage par un autre moyen que la vue : ou comment offrir un point de vue à ceux qui n’ont point de vue
- La capacité à composer avec un sens manquant, aussi crucial soit-il
- La frugalité de l’approche : un résultat convaincant à moindre coût
- Le fait de rendre perceptible le handicap au public sans handicap, de manière discrète mais persistante
- Le fait que ça ressemble à un rouleau d’orgue de barbarie
Ce que nous pourrions imaginer :
- Les informations semblent plutôt centrées sur des aspects factuels. Pourquoi ne pas inviter les personnes voyantes à partager un audio sur leur ressenti face à ce paysage pour le partager avec ceux qui ne peuvent pas le voir ? Il nous semble plus intéressant de percevoir la sérénité qui se dégage d’un bâteau qui glisse doucement sur l’eau, que d’avoir l’information du bateau en tant que telle.
- Proposer aux visiteurs sans handicap de jouer le rôle temporaire de guide et mettre en voix le paysage pour les non-voyants
- Permettre également aux aveugles ou malvoyants de partager ce qu’ils comprennent et ressentent face à ce paysage qui leur est décrit, par exemple en couplant cette initiative à celle de … avec sa machine à écrire à disposition en haut de la montagne.
- La barre doit être brûlante au soleil : un moyen de la refroidir ? De lui faire de l’ombre ?
- Il existe aussi un design de La naissance de Venus en 3D au musée Uffizi de Florence, pour que ceux qui ne peuvent pas voir le tableau original puisse également le découvrir.
Que vous inspire ces approches ? Vous connaissez d’autres projets similaires ?
