Deux Solitudes

Amour poésie était ton nom
la valse dans nos corps
Déesse venus mon surnom
chantaient les étoiles dehors

Les fibres entremêlées de l’Amour
de mes doigts désentrelacées
Amour poésie et Déesse Venus au four
calcinés par les feux de l’union sacrée

Sitôt, les couleurs maussades du temps
obstruent les couloirs de notre passion
Mes coquilles tremblotantes dans l’auvent
rédigent derechef la poésie de péroraison

Est-ce que tout à une fin Amour Poésie?
natte brodée de tendresse effondrée
Déesse Venus accepte sans répartie
Amour, passion et rejet fusionnés

Me voilà dévêtue
de toutes pensées vertueuses
devenues ambigües
révoltantes et sinueuses

Les fils nacrés de l’amour
au seuil de ma porte
revêtent la couleur du vautour
macabre danse en cohorte

Pourra t’- on aimer, tuer?
Femme, veuve sanguinaire

Finirai - je le veuvage
transpercée par la douleur
l’humiliation en cage
sous les regards réprobateurs?

Amour Poésie au revoir
tu es mien dans nos deux solitudes
La mort n’a pas de pouvoir
Toi et moi, que bonheur multitude

Si j’avais su
la cérémonie funèbre du soir
j’aurai cousu
une longue robe noire

© Alexandrine LAO Extrait Hymne à la Femme

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets