DIASPORA, NOUVELLE COOPÉRATION ET CO-DEVELOPPEMENT
Avertissement : cette publication est extraite d'un texte rédigé en décembre 2007. Il pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Préambule
Confrontés à un afflux de migrants qui effraient leurs populations déjà durement soumises à un chômage de masse et frappées par une crise économique et sociale qui semble sans issue, les dirigeants de l’UE s'avèrent impuissants à résorber les tensions nationalistes croissantes qui voient s'ériger à nouveau en Europe, des murs qu'on croyait pourtant définitivement tombés.
Face à la détermination de ces « nouveaux Européens » qui, issus d'une Droite de plus en plus extrême au fur et à mesure qu'elle s'assume décomplexée, n'ont de cesse de défendre les intérêts des leurs, recherchant pour cela des bouc-émissaires parmi des populations non-autochtones pourtant installées de longue date, l’heure semble avoir sonné pour les peuples africains soucieux de reprendre en main leur destin (commun !), de ne plus subir la question de l’émigration mais de se l’approprier en l'associant à la problématique du Co-développement.
Déjà en novembre 2007, pendant que Brice Hortefeux, le très contesté Ministre français de l’immigration et de l'identité nationale était en visite à Cotonou, j’avais eu l’opportunité d’échanger avec Patrick Stéfanini, l’alors Secrétaire Général dudit Ministère (et ancien élève du Lycée Stanislas où j’avais effectué une partie de ma scolarité), au cours d'une rencontre organisée sur le thème du Co-développement par l’Ambassade de France. Très vite, la conversation avait porté sur un sujet qui m'a toujours été cher : celui de l’IMPATRIATION, à savoir, le « retour au pays » de nos frères et sœurs Béninois dits de la Diaspora.
De nos échanges, il était ressorti, sur la demande de M. Stefanini, un « mémo » en date de décembre 2007, que je lui avais envoyé par mail… sans réponse à ce jour. :)
Il m’a semblé opportun alors que le sujet reste d’une actualité brûlante et que beaucoup de nos compatriotes (les Repats comme on les nomme désormais) empruntent chaque jour le chemin du « Retour au Pays » pour construire une Afrique plus forte, de partager avec vous quelques extraits de ce texte qui date maintenant d’une quinzaine d’années.
Aujourd'hui, force est de constater que dans certains pays comme le Bénin, il y a une volonté manifeste que les choses avancent dans le bon sens. Les lignes ont bougé, les planètes se sont alignées ouvrant la porte à une Impatriation qui progresse, mais beaucoup reste à faire pour que chaque "retour au pays" se transforme en un "retour gagnant" pour tous.
Bonne lecture.
DE L’IMPORTANCE DE L’IMPATRIATION DANS LA PROBLEMATIQUE DU CO-DEVELOPPEMENT
UNE JEUNESSE DÉSABUSÉE
Comme tous les jeunes du monde, et plus encore peut-être que sous d’autres cieux, la jeunesse d’Afrique a besoin de perspectives mais aussi de rêves accessibles. Comment ne voudrait-elle pas partir quand en guise d’avenir, ne lui est proposé qu’un mur de misère infranchissable ? On se focalise par médias interposés sur le drame des « boat people » qui risquent leurs économies et plus tragiquement encore leurs vies pour goûter au rêve occidental. On en oublie presque que l’obtention d’un visa de séjour même touristique, représente pour beaucoup de candidats au départ, un moyen plus noble de tourner le dos à la misère pour rejoindre cet Occident prometteur, au risque de goûter aux joies de la clandestinité.
La misère en Afrique ne se résume pas qu’à des famines ou des guerres avec leurs lots de drames et de malheurs. Le continent souffre d’une misère plus insidieuse, plus « noire » et plus catastrophique encore : sa jeunesse, par delà les catégories sociales, a perdu tout espoir envers des dirigeants que pour la plupart elle n’a pas choisis ; la jeunesse africaine ne rêve plus d’Afrique mais elle se rêve ailleurs, loin, dans le « monde moderne ».
Les villes du continent regorgent de « jeunes diplômés sans emploi » livrés au « système D » et à la « galère ». Comment dès lors encourager les plus jeunes à aborder sérieusement leurs études ? Pourquoi s’échineraient-ils à suivre des cursus qui ne les préparent qu’à une vie de chômeur ?
L’INITIATIVE PRIVÉE, CRÉATRICE ET DISTRIBUTRICE DE RICHESSES
Il urge pour tous que l’initiative privée et la culture de l’entreprise soient encouragées. Les Etats africains y gagneraient en création d’emplois, en perception de taxes et donc en richesses. Ce n’est plus l’heure de voir en l’Etat le nécessaire plus important pourvoyeur d’emplois pour des pays traversés fréquemment par des tentations de Régionalisme. Au risque d’ouvrir en toute bonne foi, par la question des quotas dans la Fonction Publique, la boîte de Pandore des dissensions ethniques.
Il me semble que les motivations de l’entrepreneur sont aux antipodes de ce genre de considérations. Dans son souci d’assurer la profitabilité et la pérennité de ses investissements, le créateur d’entreprise va chercher les compétences là où elles se trouvent. Le créateur d’emplois redistribue de la richesse par le biais des salaires versés et des impôts dont il s’acquitte pour autant que l’Etat exerce un minimum de contrôle.
Je voudrais me faire le chantre d’un Libéralisme nécessaire au développement de l’Afrique. Libérer la production de richesses par l’initiative privée et la création d’emplois en assurant un cadre règlementaire optimal. Créer dès à présent un Capitalisme issu de l’Entreprise par opposition au Capitalisme « à l’africaine » d’aujourd’hui qui n’est que trop souvent fait de fortunes acquises en pillant les caisses de l’Etat ou en se livrant à toutes sortes de trafics qu’encouragent le laxisme et dans bien des cas, la complicité avérée des dirigeants.
S’il n’est pas totalement absent du continent, le capitalisme des « grands capitaines d’industrie » ou des « grands patrons » reste très confidentiel en comparaison de ceux dont les moyens considérables n’émanent que de leur passage à la tête de tel ministère ou de tel pays. Ce Capitalisme du détournement de fonds publics, de la razzia et du « clan présidentiel » est jaloux de ses pré-carrés et n’est pas du genre à redistribuer. C’est un capitalisme de l’intrigue et du complot. Il est anti-démocratique parce qu’il fait croire au plus grand nombre que pour « devenir riche », il suffit d’embrasser une carrière politique en s’assurant d’être toujours dans le camp de ceux qui sont au pouvoir. Ce capitalisme de « haut vol » est le premier frein au développement pour ce qu’il dépouille l’Etat de ses moyens et plus encore, parce qu’il pervertit les mentalités en offrant des modèles qui n’associent pas Travail et Réussite.
Pour rendre effectif [tout] projet de co-développement [...] combien important pour le bien-être des populations africaines, il importe de considérer les entreprises privées, plus encore que les associations et les ONGs dont les actions soulagent les populations, comme les principaux rouages d’un mécanisme qui pourra remettre les pays africains sur les rails du développement. On peut faire rêver la jeunesse en valorisant les savoir-faire et en racontant les parcours de ceux qui se sont engagés dans la voie de la redistribution de richesse par la création d’emplois. Ce faisant, le Travail retrouvera sa vraie valeur et on désacralisera d’autant l’ « Avoir à tout prix ».
LA QUESTION DE L’IMPATRIATION
Cependant, par delà les responsabilités maintes fois rappelées des dirigeants politiques du continent, le développement de l’Afrique incombe aussi et tout d’abord à chaque Africain où qu’il se trouve. Alors, se pose la question de la participation de la Diaspora africaine au projet de réduction de la misère qui ronge tout un continent. On ne peut pas aborder la problématique de l’Emigration massive de certains Africains vers l’Eldorado occidental en faisant l’impasse sur la question des difficultés rencontrées lors du retour au pays des filles et fils d’Afrique établis hors du continent.
Pourquoi devrait-on redouter la perspective d’un retour chez soi ? Malgré le désir souvent exprimé de rejoindre un jour la Mère Patrie, pourquoi tant d’exilés hésitent à franchir le pas de l’IMPATRIATION ? Bien que dénonçant le malaise que provoquent le débat sur l’Immigration et l’amalgame entre Immigration et Insécurité, comment comprendre que beaucoup de ressortissants africains s’accommodent encore du mal-être qu’ils ressentent à l’idée que leur retour programmé est de plus en plus fantasmé au fur et à mesure que la réalité de leur impatriation s’éloigne ?
S'il est vrai que la misère fait fuir une partie des populations africaines, nous devons aussi nous attacher à souligner ce qui empêche le retour des africains expatriés dans leurs pays d’origine et que nous appellerons des freins à l’Impatriation.
LES FREINS AU RETOUR
Nous ne pouvons plus faire mine d’ignorer le lien qui existe entre la volonté de certains de fuir coûte que coûte un continent et par ailleurs la forte résistance manifestée par d’autres lorsqu’il s’agit de retourner sur ce même continent. Ce lien c’est une Afrique qui ne rassure pas et pis encore, qui fait peur à certains de ses enfants.
Nombreux sont en effet ceux qui sont retournés chez eux mais qui « n’ont pas tenu ». Ils s’imaginaient que l’Afrique leur tendrait les bras mais, une fois sur place, ils réalisaient à quel point ici « les places sont chères » et combien rien ne serait fait pour faciliter leur réadaptation.
Ici, tout est différent. Même le soleil n’est plus ce moment de délivrance qu’on attendait avec impatience au gré des saisons. Au pays, le soleil avec sa chape de plomb peut vite devenir une contrainte. Où sont ces transports en commun qui rendaient le quotidien tellement plus pratique ? Qu’est-ce donc que cette administration lente et peu concernée ? Comment vivre et prospérer avec cette corruption endémique installée à tous les niveaux ? Voilà en plus que les enfants ne s’adaptent pas… Et le conjoint ou la conjointe qui ne trouve pas sa place dans des milieux ouverts seulement en apparence…
Alors devant tant de réalités qui n’aident pas vraiment à se sentir bien chez soi, ils préfèrent repartir pour retrouver un univers qui leur est familier. Alors qu’ils avaient dû batailler pour s’intégrer et se « faire une situation » dans leur pays d’accueil, ils se rendaient compte qu’il fallait à nouveau tout recommencer, mais cette fois-ci, pour s’intégrer dans leur propre pays.
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LES RÉSISTANCES AU DÉPART
Toutefois, tous les freins à l’impatriation ne se retrouvent pas que dans les pays de retour. Très souvent, les résistances au départ vers le pays d’origine apparaissent depuis le pays d’accueil.
Prenons le cas d’un « boat people » qui a rejoint « la terre promise » européenne. Qu’il se soit endetté ou encore que ses proches aient mobilisé toutes leurs économies pour lui payer le passage, son installation dans ce « monde meilleur » représente pour lui-même l’espoir d’échapper à la misère et pour ceux qui sont restés au pays, la possibilité qu’il les aide à améliorer leur quotidien. Si notre « boat people » est passé grâce à la complicité de « marchands de misère » qui lui ont assuré la traversée au risque qu’il y perde la vie, de même, son séjour une fois « installé », sera pris en charge par d’autres « marchands de misère ».
Notre clandestin travaillera. Les réseaux de travail au noir ne manquent pas. Certes il gagnera un salaire de misère mais de loin supérieur à ce qu’il gagnait péniblement là-bas chez lui. Il dormira sous un toit. Les « marchands de sommeil » sont légion. Certes il sera hébergé dans des conditions de promiscuité et d’insalubrité indignes, mais tout cela ne sera pas pire que ce qu’il avait connu là-bas chez lui. Il ne mourra pas de faim malgré les maigres revenus que lui procure le travail au noir. Il suffit pour cela de visiter un foyer de travailleurs immigrés pour voir qu’on peut y manger comme au pays à des tarifs défiant toute concurrence.
On arguera que notre « boat people » maintenant « sans-papiers » aura fui la misère de son pays natal pour retrouver une autre forme de misère à l’étranger. Lui répondra que si on a chanté que « la misère serait moins pénible au soleil », il faut avoir connu cette misère sans aucun espoir d’en sortir un jour, pour se persuader qu’elle n’est supportable ni « au soleil » ni dans la « rudesse de l’hiver ». Il affirmera qu’il est passé d’un « système D » qui ne suffisait pas à garantir sa survie au quotidien, à « la débrouille » ( avec son lot d’interdits ) et au travail au noir qui non seulement lui permettent de vivre mieux mais également d’envoyer de temps à autre un mandat ou un « western union » de 30 ou 50 euros à ceux qui sont restés au pays.
Il ne vous le dira certainement pas mais notre « sans-papiers » se sent, pour une fois, utile aux siens. Il y gagnerait presque une nouvelle dignité.
Malgré l’irrégularité de sa situation et la précarité qui caractérise son quotidien, notre maintenant « ancien boat people » qui en plus s’est fait tout un réseau de connaissances et d’amitiés, ne saurait plus envisager un retour au pays. Bien sûr il a changé de misère comme d’autres changeraient leurs habits. Il s’est aussi racheté une dignité, mais s’il retournait chez lui, il retrouverait intacte sa condition d’avant. En effet il n’a pas fait fortune et pire encore, il est désormais conscient qu’il ne fera pas fortune. Alors pourquoi rentrerait-il chez lui au pays ? Pour y faire quoi ? Retrouver la même misère, le même chômage, la même résignation face à ceux qui « ont tout volé » et dont l’entourage ne fait jamais assez montre de gabegie ? Non merci ! Il a déjà donné !! Il lui reste donc la clandestinité, tenir le plus longtemps possible « sans se faire prendre », les associations de défense des sans-papiers et l’espoir d’une régularisation massive.
Pour notre « boat people » devenu « sans-papiers », le retour au pays devient inenvisageable. L’Impatriation est au mieux fantasmé.
Toutefois, l’idée d’un retour au pays peut aussi devenir parfaitement étranger au touriste légalement rentré sur le territoire du pays visité ou à l’étudiant dont le visa a été délivré régulièrement. Tourner le dos à sa patrie d’origine, rappelons-le, n’est pas l’apanage des classes les plus défavorisées.
Je voudrais souligner combien une intégration réussie à la société qui vous accueille peut constituer un frein puissant à un projet d’impatriation.
Prenons le cas d'un « immigré » établi régulièrement en France. Il y a été scolarisé, puis après un parcours scolaire plutôt réussi, il intègre une entreprise locale, gravit les échelons, devient un professionnel reconnu et mieux encore, un notable dans la localité où il vit. Exemple réussi d’une parfaite intégration à la société française, il obtient en sus sa naturalisation.
Pour notre « intégré naturalisé », franchir le pas du « retour chez soi » se fera alors comme un acte « sacrificiel ». La nécessité d’un retour programmé s'apparente ainsi à une « mission ». Rentrer au pays relève dès lors, d’un « sacerdoce » au bénéfice du pays d'origine. On va « rentrer au pays » avec ce sentiment de béatitude mêlé d’appréhension que doit ressentir la nonesse quant elle s’apprête à écouter sa foi pour entrer au couvent.
Interrompre des années d’une vie construite en France ; renoncer à vivre avec ses proches, ceux avec qui il s'est écrit une nouvelle histoire ; renoncer au seul mode de vie qui était devenu le sien ; à sa « notabilité » chèrement acquise à force de travail ? Plus difficile encore que rompre avec des habitudes, c'est mettre un océan entre ses amis et lui ! Fiancé, peut-être même marié, voire parent d'un ou plusieurs enfants ; prendrait-il le risque d'embarquer sa chère famille dans cette aventure qui le conduirait vers un pays d’origine où ne l’attendrait que recommencement et anonymat ?
Dans ce cas d'espèce oú l’immigré régulier aurait fondé une famille à l’étranger, alors les freins à l’impatriation deviennent tels que rentrer au pays relève de l’irréalisable. Le retour chez soi devient totalement fantasmé.
Le passage à l’acte deviendrait d'autant plus difficile que sa compagne se serait bâtie elle aussi avec succès,une carrière professionnelle. Pourquoi alors devrait-elle renoncer à son métier qui ne serait peut-être pas compatible avec un séjour en Afrique ? Se condamnerait-il alors à porter pour le restant de ses jours, le lourd fardeau des frustrations à venir de sa compagne, si jamais celle-ci renonçait effectivement à son travail pour le suivre ? Ne serait-ce pas plus simple qu'il renonce lui, à son projet de retour ; lui qui comme elle, est si profondément parisien ; si français ?
Toutes ces questions qui se posent tant aux femmes qu'aux hommes, s'invitent inévitablement à la réflexion de celui ou celle qui envisage sérieusement sa prochaine impatriation.
Cependant, retourner chez soi, dans ce pays d’origine qu’on redoute beaucoup parce qu'on ignore tout des codes qui vous y font gagner votre place, devient plus confortable lorsque les parents, restés sur place, offrent par les ressources dont ils disposent, un garde-fou non négligeable. Il est plus aisé de jouer au funambule lorsqu’on se sait protégé en dernier ressort par un filet de sécurité.
Pour nombre de nos compatriotes africains de France ou d’ailleurs, la perspective du retour « sans filet » s’apparente à jouer au trapéziste sans rien en dessous pour amortir la chute. Dans ce cas d’espèce, le rapport à l’impatriation n’est plus seulement « sacerdotal », il est « suicidaire ».
Dans ce cas précis, aussi paradoxal que cela paraisse, l’obtention d’une naturalisation ou d’un titre qui évite la formalité des visas et garantit une entrée aussi souvent que souhaitée dans le pays d’accueil, joue un rôle de facilitateur à l’impatriation. A défaut de « filet de sécurité », l’étranger qui souhaite retourner chez lui, sait qu’il pourra toujours revenir en arrière en cas d’échec. Il réalise alors son rêve de retour, son saut dans l’inconnu sans tourner le dos à ses « acquis occidentaux ».
Ainsi, malgré tous les obstacles évoqués et pour des raisons diverses et variées, de plus en plus d’exilés se risquent à franchir le pas du retour au pays. Ceux-là portent aussi la responsabilité de mettre leurs vécus au service du Développement. En apportant, et c’est souvent le cas, leurs expertises acquises à l’étranger, à des entreprises locales qu’ils intègrent ou qu’ils initient d’une part, et surtout, en partageant avec ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, leurs méthodes pour lever les freins au retour d’autre part.
C’est dans cette optique que je propose une amorce de méthodologie pour impliquer davantage expatriés et impatriés, dans la même démarche d’appropriation par les Africains eux-mêmes, de la problématique de l’impatriation. Alors seulement on pourra parler de Co-développement en assumant notre responsabilité de premiers concernés et en parlant véritablement d’égal à égal avec nos partenaires au Développement.
Méthodologie proposée :
1/ Réunir dans chaque pays de retour un Think Tank local regroupant des impatriés afin qu’ils proposent les moyens d’encadrer la démarche de retour au pays de ceux qui en manifestent le souhait.
2/ Réorienter une partie de l’Aide au Développement vers une cellule du Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité Nationale et du Co-développement. Cette cellule serait un Fonds d’Orientation des Investissements pour l’Impatriation des Résidents Etrangers ( F.O.I.R.E )
3/ Mettre l’Entreprise au centre du processus de Co-développement en favorisant la création de fonds d’investissement à capitaux privés majoritairement africains. Les fonds qui pourraient bénéficier de l’aide des Autorités françaises pourraient obtenir un droit à subventions délivré par une Cellule d’Appui et de Promotion des Initiatives pour l’Impatriation ( C.A.PR.I )
4/ Initier périodiquement ( tous les ans ou tous les deux ans ) une « Foire aux projets » dans le but de sélectionner et d’accompagner des projets aidant à l’impatriation et à la création d’emplois locaux
5/ Mettre en place auprès du Ministère en charge des questions de Co-développement, une cellule de réflexion qui intègre des impatriés afin de capitaliser leurs expériences.
Toutes ces analyses émanent de quelqu’un qui est loin d’être un homme politique. J’ai essayé de partager avec vous mes observations et mes expériences. Aussi, je reste conscient que la méthodologie proposée souffre sans doute d’une méconnaissance des mécanismes de la Coopération et du Co-développement.
J’espère seulement que ce regard de néophyte pourra être utile pour faire modestement avancer la réalité d’un nécessaire retour des Africains chez eux pour bâtir un avenir meilleur.
Cotonou, le 11 / 12 / 07
Adedognin ABIMBOLA
Merci d'avoir pris le temps de lire ce long long (trop long ?) post. J'aborderai encore dans un avenir proche cette question de l'Impatriation (Repatriation) qui j'en suis sûr, est un levier important pour le développement de notre Afrique.