Différences entre confiance en soi et estime de soi.
Les personnes qui viennent à ma rencontre en me demandant de travailler sur la confiance en eux -même ont le désir de se débarrasser de tout plein de choses qui les empêchent d’avancer dans la vie.
Car la confiance est le contraire de la peur. Toutes les peurs, petites ou grandes empêchent : Empêchent la rencontre à l’autre ou à soi, empêchent d’avancer en créant des barrières ou des murs étanches.
Pour la confiance en soi il y a deux grandes peurs à combattre :
la peur de l’échec ou au contraire la peur de la réussite.
Cette seconde peur est souvent inconsciente, mais elle est la plus puissante. C’est surtout vrai pour ceux qui ont reçu une éducation fortement marquée par l’altruisme et l’humilité parce qu’ils ont la croyance qu’ils doivent freiner leur réussite pour ne pas faire de l’ombre aux autres.
La peur de l’échec ou la peur de la réussite renvoient toutes les deux à la notion de se mettre en route, d’oser et d’assumer la responsabilité des conséquences de ses choix et de ses actions.
Pour la confiance en soi, le travail qui doit se faire est de se projeter dans un avenir plus confortable, plus agréable, positif pour soi-même avec le désir et le plaisir comme fil conducteur.
Cette étape-là est une étape importante. Si la personne a un intérêt secondaire conscient ou inconscient à ne pas se mettre en route, l’objectif qu’elle se donnera sera confus, abstrait ou irréalisable. Il faudra alors permettre à la personne de prendre conscience de son mécanisme de refus du changement positif afin qu’elle puisse dialoguer avec l’intention positive de ce blocage-là au fond d’elle-même.
Les personnes qui ont à la fois envie de mettre en œuvre le changement et à la fois bloquent utilisent l’expression « oui, mais » à chaque fois que l’on commence à imaginer ensemble un avenir positif. Ce « oui, mais » étant l’expression justement de la partie qui freine tous les changements en se positionnant dans une posture de victime qui dédouane de toutes décisions.
De manière paradoxale, les personnes qui ont traversé de grands traumatismes ont peu tendance à se mettre ainsi dans une posture de victime et c’est même alors souvent à moi de leur dire qu’elles l’ont été réellement.
Cette expression du « oui, mais » est souvent renforcé par des manifestations de culpabilité, de honte, de fausse modestie en plus de toutes les peurs.
Je sais alors que mon travail n’est pas seulement de travailler sur la confiance en soi, mais bien sur l’estime de soi que je vais évoquer un peu plus loin dans cet article.
Pour la confiance en soi, quand l’objectif est concret, facile et réalisable mon rôle est d’accompagner la personne en pratiquant la méthode des petits pas
Un pas après l’autre où il faut oser sortir de sa zone de confort pour mettre en route le changement.
Les premiers petits pas doivent être vraiment faciles à réaliser pour que les personnes aient des preuves qu’elles y arrivent. La confiance grandit petit à petit avec chacun des petits pas et le changement se produit alors sans effort et provoque de grandes satisfactions et de grandes joies.
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Avec l’augmentation de la confiance en soi, les personnes reprennent leurs vies en main, deviennent acteurs de leur propre destin avec la certitude ancrée que quoiqu’il se passe il y a toujours un moyen de ne pas se faire balloter par la vie si dure soit elle.
L’estime de soi est tout autre chose :
La confiance parle des peurs, l’estime parle de l’amour de soi-même.
En cela l’accompagnement est beaucoup plus thérapeutique. Il s’agit pour moi de permettre aux personnes non seulement d’aimer leurs compétences, et leurs qualités, mais aussi de les accompagner à être dans un amour inconditionnel d’eux même quoiqu’il se soit passé ou qu’il se passe en ce moment.
Mon travail est alors de permettre à la personne de prendre le temps de regarder toutes les facettes de sa personne : son histoire et ses histoires, son éducation, sa place et son rôle dans la famille, ses compétences et ses limites, ses croyances aidantes et limitantes, ses qualités et ses pires démons sans rien chercher à changer : en s’aimant totalement et pleinement de manière inconditionnelle.
Mon travail est d’identifier puis de réunir tous les morceaux du puzzle de la personne unique au monde qu’elle est pour qu’elle se connecte à elle-même sans jugement, sans culpabilité. Elle peut ainsi comprendre finement ses mécanismes de protection avec le langage des émotions et des sensations et mettre en œuvre pour elle-même et pour les autres la compassion et la tendresse. Pour cela il lui faut apprendre le par-don. Il lui faut apprendre à discerner entre le lâcher prise certaines fois et le contrôle à d’autres moments.
Je vois que le travail avance quand les personnes que j’accompagne commencent à s’offrir aux autres telles qu’elles sont, sans tous les masques que la société impose. Alors naturellement toutes les marques d’irritabilité, de colère, de peurs et même les tristesses se transforment petit à petit en une expression de soi totalement authentique et douce.
L’estime de soi est la faculté de ne plus attendre des autres la réponse à la question que nous nous posons à tout moment tous consciemment ou inconsciemment :
« Suis-je aimable ? »
« Suis-je aimable même si les autres savaient combien je suis fragile, dépendant, démuni, rempli de démons de tout genre, d’imperfections, de doutes et de violences et s’ils connaissaient tous les actes posés ou non posés qui ont pu faire du mal à moi-même ou aux autres ?
L’estime de soi permet d’avoir un égo à sa juste place.
Cela rend capable alors d’avancer sans lien de dépendance avec les autres, mais, bien au contraire, avec des liens d’inter- indépendance.
Alors avez-vous plutôt à travailler la confiance en vous ou l’estime de vous ?
Bonne rentrée à chacun d’entre vous qui aurez lu ces lignes.
Septembre 2021
Conseil & Coaching RH et Management - Développement du Leadership - Accompagnement humain du changement
3 ansMerci Isabelle pour ce post éclairant ☀️
J'accompagne des projets de transformation digitale
3 ansTrès bel article !