Discours des vœux 2017 - 25/01/2017

Chers amis,

Quel plaisir de vous retrouver nombreux ce soir !

En ce début d'année, je tenais à souhaiter à chacune et chacun d'entre vous, une excellente année 2017. 

Qu'elle soit belle et riche pour vous et votre entourage.

Qu'elle vous apporte les petits plaisirs que l'on peut souhaiter, les émotions que l'on peut espérer, les rencontres que l'on peut provoquer.

Cette année est, sans doute un peu plus encore que les années précédentes, une année importante.

Dans quelques mois, nous aurons à choisir notre destin et l'avenir de notre pays. Car c'est bien de l'avenir de la France dont il s'agit.

Ces 5 dernières années nous ont montré, ô combien, il était dangereux de voter par dépit et sur le coup de la colère.

Avec M. Hollande, nous avons appris qu'à peine élu à la tête d'un pays, en crise, la 1ère grande décision d'un Président de la République était de prendre 3 semaines de vacances.

Avec M. Hollande, nous avons appris qu'un Président de la République pouvait négocier avec une collégienne de 15 ans, Leonarda, et la supplier de revenir à l'occasion d'un discours solennel.

Avec M. Hollande, nous avons appris qu'un Président de la République pouvait faire le mur et gambader sur son scooter tel un adolescent en pleine crise de puberté.

C'était donc cela le changement promis et tant attendu.

J'aurais trouvé cela amusant s'il s'agissait d'une République bananière où n'importe qui pouvait devenir Président par mégarde ou par la force des armes, mais je ne peux qu'être triste de voir que ce pays est le nôtre et que ce pays est la France.

Je n'aime pas la politique politicienne, qui vise à critiquer par réflexe pavlovien. Mais les faits sont là, et la gauche devra les assumer.

Les faits sont là lorsque la courbe du chômage, qui devait s'inverser, s'est affalée pour atteindre un niveau jamais égalé.

Ils sont également là quand le candidat Hollande promettait l'ouverture des marchés publics aux TPE et PME et que rien n'a été fait, ouvrant une concurrence déloyale avec les travailleurs détachés et les cars de M. Macron.

Quand le candidat Hollande promettait l'équilibre budgétaire en 2012 et que dès l'année suivante, le Président reculait déjà sur cette promesse.

Quand il nous était promis la relance de l'Union Européenne et que durant ce mandat, la France a donné des leçons à Mme Merkel et maintenant à M. Trump, que les Anglais ont préféré le Brexit et que l'Europe n'a jamais su répondre collectivement aux questions que nos peuples se posent et aux dangers auxquels nous devons faire face.

Quand le candidat Hollande nous promettait la fin des déserts médicaux, et que des Français, des étudiants qui viennent sur nos territoires ne parviennent même plus à se faire soigner.

Quand « le changement » devait nous apporter plus de sécurité et qu'il a mis au pilori des policiers et des gendarmes attaqués de toute part par ceux-là même qui ont soutenu M. Hollande en 2012 (la CGT, les Zadistes de NDDL...). 

Quand des femmes et des hommes n'arrivent même plus à vivre de leur travail : je pense, entre autres, aux éleveurs mayennais particulièrement mobilisés.

Quand un amendement socialiste proposait que les territoires choisissent leurs jours fériés en tenant compte je cite "des spécificités culturelles ou religieuses", la porte ouverte au communautarisme le plus élémentaire.

Je ne continuerai pas cette liste, mais les faits sont là, et la gauche qui a gouverné ces 5 dernières années devra en répondre.

Voilà le lourd fardeau que M. Hollande et ses amis nous ont laissé.

Un pays qui dégringole dans tous les classements et un peuple déboussolé.

Comme le disait Jacques Chirac : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs."

Alors, avant même d'engager la moindre réforme, il va nous falloir effacer cette ardoise bien chargée en recrédibilisant la fonction présidentielle, la fonction d'élu et en regagnant la confiance perdue des Français.

Pour cela, il nous faudra cultiver la bienveillance au quotidien sans renier ce que nous sommes. Il nous faut prendre nos responsabilités devant les Français d'aujourd'hui et ceux de demain tout en portant avec fierté l'héritage de ceux qui ont donné jusqu'à leurs vies pour notre pays.

Il nous faut trouver un subtil dosage entre notre histoire et les valeurs essentielles que l'on doit préserver et notre présent qui nous oblige à accompagner les mutations pour ne plus les subir car comme le disait Renan à juste titre : « Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un profond respect pour le passé. »

Et vous aussi, il vous faudra être plus exigeants envers les femmes et les hommes de notre classe politique. Jugez-les sur leur capacité à rester fidèles à ce qu'ils sont car ceux qui trahissent leurs propres idéaux trahiront les vôtres. Soyons plus exigeants car l'histoire le sera avec chacun de nous.

C'est dans ce contexte que nous allons devoir relever deux défis : celui de gagner en mai et en juin prochains mais gagner ne sera pas suffisant car la victoire n'est pas une fin en soi. Le 2ème défi sera celui de refonder et de remettre la France sur ses deux jambes dans le compromis mais sans compromission.

Dans quelques mois, nous aurons donc à choisir notre destin et l'avenir de notre pays. 

Comme vous le savez, au lendemain du 1er tour de notre primaire, j'ai fait le choix d'apporter mon soutien à François Fillon. Il saura, j'en suis convaincue, proposer un nouveau pacte au pays pour le réconcilier avec le travail, la justice, la sécurité. Il saura engager les réformes dont notre pays a cruellement besoin. 

Le soutien de chacun d'entre vous doit être total pour François Fillon.

Parce qu'en face, disons le clairement, qu'est-ce qu'on nous propose ?

On nous propose une extrême droite sans projet qui puise sa sève dans la colère des Français ou alors une gauche, "assumée" celle-ci, qui a choisi dimanche dernier la semaine à 32 heures et l'idée du « être payé sans travailler ». Celle qui veut financer l'inactivité des uns par la taxation du travail des autres. Celle qui veut diviser davantage le peuple français avec ceux qui veulent vivre de leur travail d’un côté et ceux qui veulent vivre de leurs acquis de l’autre.

Et il paraît que nous avons désormais une nouvelle offre politique. Une offre qui ne serait ni de gauche ni de droite, celle de M. Macron qui nous rabâche encore les problèmes sociaux pour expliquer la montée du Salafisme, tout comme la gauche le fait depuis des décennies.

M. Macron qui appelle les « progressistes » à le rejoindre pour leur distribuer les investitures tel du pain béni. Je traduis pour ceux qui n'ont pas compris que l'appel est lancé à toux ceux qui ont comme point commun une colonne vertébrale fragile et comme conviction leur élection d'abord et la France attendra.

Ne vous méprenez pas ! Comme M. Hollande, son mentor, M. Macron est un leurre. Il est le mirage de l'assoiffé dans le désert.

Cette année, je vous le disais, est importante. Et c'est pourquoi j'ai souhaité m'y engager pleinement. Comme vous le savez, je suis la candidate de la Droite et du Centre à l'élection législative dans la 1ère circonscription de la Mayenne.

Le rassemblement de la Droite et du Centre pour lequel je me bats depuis des années, je ne le veux pas pour moi. Je l'ai souhaité et appelé de mes vœux depuis 2008 pour que l'on porte un projet commun pour notre territoire et je me réjouis qu'il soit confirmé à l'occasion des législatives après les municipales, les départementales et dernièrement les régionales. Tous mes engagements ont été marqués par cette volonté de rassemblement. La droite et le centre ont permis de réveiller Laval en s'unissant. Il était tout naturel qu'il en soit de même pour les législatives. Dans la première, dans la deuxième et dans la troisième circonscriptions.

La dynamique est de notre côté, indéniablement. Les soutiens sont nombreux et dépassent le parti que j'ai le plaisir de présider localement et dont je salue les nombreux militants présents ce soir. Ces soutiens dépassent bien largement la ville de Laval et la 1ère circonscription. La dynamique est de notre côté, mais la route est encore longue, et j'ai besoin de chacun vous.

La Mayenne est riche de ses entrepreneurs, ses agriculteurs, ses artisans pour qui le travail est le salut de l’Homme. 

La Mayenne est riche de ses associations, qui au quotidien créent du lien, font vivre nos communes. 

La Mayenne est riche de sa diversité de paysages, de parcours, d’opinions. 

J’y puiserai mon inspiration.

Depuis tant d'années, j'ai eu l'occasion d'échanger avec des éleveurs qui me confient leur désarroi face à un prix du lait qui est dérisoire, aux charges et aux normes qui les étranglent. Avec des entrepreneurs qui sont envahis de formalités administratives ou accablés par un RSI injuste que l'ancien ministre du Budget Alain Lambert a résumé ainsi : "La prolifération des normes a tué la démocratie. Les administrations règnent, comme au temps des monarchies."

J'ai échangé avec des forces de sécurité, et notamment encore le 31 décembre dernier, qui nous demandent de rétablir la notion d'autorité. Pas l'autoritarisme, non. L'autorité, celle qui fait que l'on respecte un adulte, que l'on respecte un uniforme, que l'on respecte le professeur. 

J'échange avec des Mayennais, à Pré-en-Pail samedi dernier par exemple, qui sont désarmés lorsqu'ils contactent quinze médecins pour prendre un rendez vous pour leur enfant malade de la grippe.

Ces rencontres et ces échanges, fonderont mon projet et mon action. Elles appellent à la lucidité, en s'inspirant de ce qu'Alexis de Tocqueville disait : « En politique, ce qu’il y a souvent de plus difficile à apprécier et à comprendre, c’est ce qui se passe sous nos yeux ».

Etre bienveillant, être lucide, être ambitieux, porter un projet et des convictions, voilà ce que je souhaite à chacun d'entre vous pour l'année 2017. 

Faisons que cette année soit utile pour notre pays.

Faisons que 2017 soit l'année de l'espérance grâce à chacun de vous.

Car comme le disait Adonis : "Avec une goutte d'eau, je comble à chaque instant un lac d'espérance."

Alors, soyez la goutte d'eau qui comble, à compter d'aujourd'hui, ce beau lac d'espérance.

Vive la Mayenne, vive la République, vive la France.

Samia Soultani-Vigneron


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