Les clubs l’Est ne peuvent pas se reprocher les erreurs du passé, mais...

Les clubs l’Est ne peuvent pas se reprocher les erreurs du passé, mais...

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A ton avis quels sont les champs ou les clubs de l’Est ont des progrès à faire ? Où est le retard par rapport aux clubs des grands championnats du BIG 5 ?

Tout d’abord, je mentionnerais que les clubs de l’Est ne peuvent pas se reprocher directement les erreurs du passé. En effet, pendant les régimes communistes les clubs étaient majoritairement organisés sous forme associative dirigé par le parti central qui utilisait le sport purement à des fins d’instrumentalisation du parti, où le sport ne jouait finalement qu’un rôle supplétif, laissant dans le management des clubs un fracture de leadership. Les gens à l’ouest ne se rendent vraiment pas comptent de cette fissure qui reste et qui ne s’applique bien évidemment pas qu’au football. Ma conception que je peux schématiser ci-dessous est qu’en Europe de l’Ouest de l’après-guerre les clubs se sont organisés petit à petit comme des structures autonomes capables de générer des revenus commerciaux. Les clubs de l’Est, ont seulement commencé à se développer sur ce modèle à partir des années 90 mais cela à créer un fossé assez difficile à rattraper.

Actuellement à mon avis les défis se trouvent à 5 niveaux :

  1. La détection et la formation et des talents demande à être plus performante, en effet elle reste aléatoire et résulte parfois comme un coup de chance. Actuellement, dans beaucoup de pays de l’Est il n’y a pas de vrai système quoiqu’on en dise.
  2. Le rôle réel de la place des centres de formations. Si pour beaucoup de clubs cela reste en pratique le seul moyen de survie financier et de fonctionnement, très peu d’entre eux ont réussi à mettre en place une méthodologie sportive dans la formation à l’instar d’un GNK Dinamo Zagreb, qui il faut le reconnaitre à une académie des plus performante si on se tient au nombre de joueurs vendus à l’étranger (à lire dans le ECA Youth Report).
  3. L’appât du gain. A la fois, des dirigeants, des joueurs et les agents qui parfois trop gourmand, mènent les négociations avec les clubs plus prestigieux uniquement dans une logique pécuniaire.
  4. Au-delà de l’aspect lié à l’histoire, la géographie et la taille des pays a une importance sur les clubs. Dans un grand nombre de ces plus petits championnats un voir deux clubs dominent généralement. Cela n’aide pas au développement du championnat dans son ensemble et pénalise le développent de la pyramide sportive entière.
  5. C’est un vrai défi du management. Le football est très aléatoire et beaucoup de clubs manquent de vision et de leadership. De nombreuses décisions parfois engageant la survie du club sont prises, pour un résultat potentiellement intéressant, mais fortement hypothétique. Quand on parle de football moderne (sport, business et communauté), il est essentiel de définir un plan stratégique et une structure adapté pour réaliser les plans.                                                                                                                       Toutefois, je nuancerais ces 5 éléments en rappelant que certains clubs ont fait de grands progrès dans la détection de talents et de scouting. Par exemple, le KKS Lech Poznań, les joueurs ‘scoutés’ jouent régulièrement dans l’équipe première, avec pour critère de réussite ceux-ci jouent au moins la moitié des matchs l’année de son achat. Deuxièmement,de nombreux clubs également ont saisi l’importance de la plus-value de la formation des jeunes et mis en place des nouvelles méthodes qui s’inspirent des grands clubs (ex : MSK Žilina). Troisièmement, on voit que dans les négociations des joueurs, l’aspect purement financier est de plus en plus mis de côté au profit de la progression et du développement sur le moyen terme (ex : transfert de Krystian Bielik du Legia Varsovie à Arsenal). Quatrièmement, les ligues de ces pays se professionnalisent et cela incite les bonnes pratiques de fonctionnement. Enfin, le management, dans un certain nombre de clubs a été professionnalisé, généralement suite à une crise, ce qui est d’ailleurs un puissant élan pour amener le dirigeant à prendre du recul et, par exemple, investir dans de jeunes joueurs, leur donnant une chance d’être les graines portant les fruits de demain

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