d'où provient l'expression : "l'avocat du diable"
Qui défend une personne ou une cause indéfendable – telle que l’adjonction de crème fraiche dans les spaghettis à la carbonara – sera décrit par la sagesse populaire comme l’avocat du diable. Osons nous l’avouer : une telle qualification n’a rien de valorisant dans un CV.
Si la tournure gagne ses galons d’expression au XIXe siècle en désignant les personnes qui, par jeu, ruse ou volonté de choquer, prennent le parti de ce qui ne peut être défendu, elle est en réalité plus âgée. Son origine nous vient en effet des procès en béatification et canonisation menés par l’Église : lors de tels procès, il est vital de s’assurer que le saint en devenir n’a pas manifesté de comportements derrière lesquels pourrait se dissimuler la griffe du Malin. La personne chargée de ce rôle ingrat d’accusateur, traquant la (petite) Bête pour entraver la canonisation, portait ainsi le nom d’advocatus diaboli : l’avocat du diable.