Doit-on vivre avec notre objectif de façon obsessionnelle ?
OUI, sans aucun doute! C'est la réponse que je donne aux participants qui participent à mes ateliers Goclub et qui me posent souvent cette question. Mais, il y a une nuance...et je m'explique en vous racontant une histoire.
Sylvie, qui voulait visiter l'Europe avec son conjoint depuis une quinzaine d'années, avait prit l'habitude d'en discuter de façon régulière, tout au courant de l'année. Des discussions du genre : « Ça serait l'fun! », « Oui! Oui! Cette année! Nous aurions tellement d'amis à visiter là-bas », « J'ai entendu parler qu'Air Canada offrira des rabais cet automne », « faire un tour de TGV, il me semble que ça s'rait plaisant, hum? », « Cette année, nos finances sont serrées… On remet ça à l'année prochaine », « Ah! Ok ! C'est pas plus grave que ça ! », et ainsi de suite…
Et ils ont reporté leur objectif pendant...15 ans !!!!!
Vous voyez le décor? Vous êtes-vous déjà retrouvé dans des discussions semblables? À trouver plus souvent qu'autrement des raisons et des excuses pour ne pas bouger, ne pas avancer? Des raisons toutes aussi bonnes les unes que les autres! Vous vous êtes vendu l'idée que vous aviez raison…
ET VOUS AVIEZ RAISON!
Comme pour n'importe quoi d'autre : Quitter un emploi non adéquat, ranger le cabanon pour retrouver de « la place », prendre des cours de piano qui vous passionnent depuis votre tendre enfance, changer de conjoint/conjointe, s'occuper de votre santé, créer sa propre entreprise, ouvrir une fondation en son nom pour venir en aide aux autres, voyager plus souvent, voir des pays exotiques etc.
VOUS AVIEZ RAISON... et vous savez pourquoi?
Parce que ce n'est tout simplement pas un objectif : ce sont des vœux pieux! Voici ce qu’est un objectif : c’est un but que l'on cherche à atteindre, le point où l'on se propose d'arriver. C’est ce que l'on vise. Un voeu pieu, c’est plutôt un souhait que le locuteur pense irréalisable.
Finalement, Sylvie et son conjoint ont pu voyager en Europe en changeant leurs vœux en objectif clair et en n'en faisant une « obsession ». C'est à dire qu'à tous les jours, ils en discutaient, posaient des actions pour entreprendre ce voyage, découpaient des photos des endroits à visiter, s'informaient à leur entourage, mettaient l'argent de côté etc. Puis, ils ont fixé une date.
La semaine comme les fins de semaine...Toujours orientés vers l'Europe et en s'engageant avec leurs proches à l’effet qu’ils y iraient cette année. L'obsession (contrôlée), l'action et l'engagement ont fait la différence.
On s'en reparle lors d'un prochain article de blogue.
Jacques Hébert