Droits des enfants et dérives actuelles

Droits des enfants et dérives actuelles

Le principe de précaution, appliqué bien souvent de manière systématique, sans tenir compte du contexte, mis en œuvre par les Autorités de Protection de l'Enfant et de l'Adolescent en Valais et par la justice de paix dans d’autres cantons, au moindre soupçon de maltraitance parentale, permet des dérives dont on se relèvera mal. Un enfant a le droit d’avoir des contacts avec ses 2 parents, sauf maltraitance avérée. 

Le temps qui s’écoule entre le moment où une maltraitance est dénoncée et où la situation a été clarifiée prive l’enfant de contacts avec l’un de ses 2 parents et, au cas où la signalisation faite ne correspondrait pas à la situation réelle, il laisse tout loisir au parent aliénant pour poursuivre la démolition du lien de l’enfant avec le parent abusivement dénoncé.

Le fait de signaler l’autre parent comme maltraitant au moment où un litige survient concernant la garde, l’autorité parentale, le droit de visite, la pension à verser, alors qu’auparavant il n’avait jamais été question de maltraitance, devrait rendre les autorités de protection encore plus vigilantes et ne pas mener à des décisions intempestives.

Cette manière de faire semble, par ailleurs, quelque peu en contradiction avec les dernières mises à jour de la LAVI, qui veut que toute maltraitance domestique soit d’office dénoncée à la justice pénale et que l’enfant soit entendu de manière protocolée.

Les lois sont faites pour protéger les citoyens et dicter leurs devoirs et non pour être utilisées à des fins de vengeance ou détournées. Notre appareil judiciaire est ainsi fait que, régulièrement, des personnes malveillantes s’en servent afin d’initier des procédures interminables.

Les autorités de protection de l’enfant devraient être sensibilisées au fait que, pour un parent qui n’a commis aucun méfait et est accusé injustement, voir son enfant dans un Point Rencontre, sous surveillance, n'est de loin pas anodin mais vécu, à juste titre, comme une injustice de plus et, parfois, une injustice de trop.

A une époque où la connaissance est vulgarisée, bien trop souvent, un parent s’érige en expert du comportement de l’autre, le déclare inapte à être parent et met tout en œuvre pour le priver de ses droits parentaux. L’agressivité née d'une union brisée et qui pouvait être vécue antérieurement lors du divorce, avec la notion de faute, est transférée ainsi sur le droit de garde et de visite, utilisant les enfants, à leur détriment.

Notre société doit tout mettre en œuvre pour que cet état de fait cesse au plus vite et arrêter de se voiler la face, notamment en cessant de penser et de prétendre qu’une maman ne peut être que bienfaisante.

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