Du bonheur de redevenir travailleur indépendant
Vous n’allez rien apprendre dans cet article, ni actualité ni bonne recette pour développer son business. Je vous offre juste un petit témoignage de mon passage de salariée à indépendante, peut-être pour donner envie à d’autres ou peut-être juste pour témoigner.
Si je suis repassée à mon compte à 33 ans alors que j’avais un excellent poste dans une très belle agence webmarketing avec salaire fixe, sécurité de l’emploi et tickets restau, c’est bien sûr parce que j’avais une demande (l’assurance d’un premier client) et des envies que je ne pouvais pas complètement satisfaire, aussi bien côté agenda que côté missions et clients.
En effet, je suis ce qu’on appelle une “slasher” (slash, c’est le nom anglais de ce signe : / ), je suis consultante numérique / webmarketing / pilote digital / rédactrice web / formatrice / conceptrice pédagogique, etc, etc, etc. Pourquoi ? parce que ce début de carrière (oui, 10 ans on va estimer que c’est un début de carrière) m’a permis de me spécialiser dans plein de domaines passionnants que j’ai envie de pratiquer. Et pour cela, rien de mieux que de repasser en consultante indépendante et de choisir ses projets.
Choisir ses projets quand il y a une marmite à faire bouillir, vraiment ? Eh bien oui car mon rôle de conseil va m’obliger à ne pas encourager et travailler sur des projets qui n’ont, selon moi, pas d’avenir ou qui sont disproportionnés par rapport aux capacités d’investissement. Hier encore, je proposais à une startup à l’état embryonnaire un déploiement en 3 phases successives permettant de s’assurer que le projet était viable plutôt que d’investir tout-de-go dans un gros site e-commerce qui devra générer 500 ventes la 1ère année sur un produit de niche avec un marché non testé.
Et j’adore ça ! Je suis une des Madame Web de mon petit coin de Vendée, en lien avec les collectivités, assos, startups, fablabs, indépendants, etc et j’aime conseiller le mieux possible les projets web ou numériques. J’adore être utilisée comme une aspirine qui arrive dans un projet et va générer de l’effervescence (mot que j’adore) : réfléchir, ranger les idées, piloter dans le vrai sens du terme (faire pivoter l’appareil ou le business model, etc.), donner de l’élan ou au contraire freiner les ardeurs en apportant des réalités chiffrées.
J’adore également le fait de travailler à mon rythme, de me lever à 9H et de prendre le temps de faire de la veille ou de vous écrire cet article après avoir déjeuné tranquillement avec mon mari, d’avoir mon bureau à la maison, de travailler jusqu’à pas d’heure juste parce qu’un projet m’intéresse et qu’on m’a donné une deadline impossible. Typiquement, il y a moins de 2 heures : “peux-tu tester de fond en comble notre tunnel de conversion pour comprendre pourquoi on a eu 60 paniers remplis ce mois-ci mais pas une seule commande, on l’a testé mais ça nous échappe, et peux-tu le faire pour hier ?”. C’est presque l’aspect le plus génial de ce boulot : un peu comme Sherlock Holmes, trouver le truc que personne n’a vu, le déclic qui fait qu’un business va mieux tourner, le rouage qu’on a oublié d’actionner, l’outil qui va tout simplifier, ou au pire trouver l’expert qui va dénouer le problème.
Chez moi en Vendée, pour 50€ de l’heure, les entreprises ou autres peuvent se payer un cerveau en plus pour réfléchir à leur projet (je sais que c’est pas assez cher, taxes payées et frais divers ôtés ça va faire dans les 30€ net net mais si ça me permet de bosser avec des startups ou des TPE et de les faire avancer, et que j’arrive à en vivre, moi ça me va, je ne comptais pas devenir millionnaire de toute façon).
Aujourd’hui, je suis bien, confiante en mes capacités et consciente de mes limites, heureuse malgré le fait que je ne sais pas quel sera mon chiffre d’affaires cette année (même si je suis prévoyante et que je m’applique les bons conseils que je donne aux autres en matière de prévisionnel business). Je suis aussi extrêmement reconnaissante aux entreprises qui m’ont employée jusque-là car on ne s’invente pas consultante numérique, c’est grâce aux 10 dernières années de salariat passées à gérer le business web de petits et grands comptes que j’en suis là et je ne l’oublie pas.
Voilà, pas de grande vérité pour conclure ou d’effet “wow”, j’espère juste que cela aidera certains salariés à avoir moins peur de se lancer s’ils ont des bases solides et une envie comme la mienne d’être leur propre patronne :). Ouf, 13H58, fin de la pause déjeuner, c’est reparti !
Bonne journée à tous !
En grandes vacances chez Retirement Advantage
8 ansc'est super de pouvoir CHOISIR de devenir travailleur indépendant!
Directeur général distribution spécialisée EN RETRAITE!!!!!!
8 ansBonjour , Bravo et bon courage, j'ai franchi le pas il y a 3 mois , c'est génial mais quand même difficile à 57 ans dans un nouveau monde!!!!
Gestionnaire de paie -EX Manager SEO Responsable Clientèle Webmarketing
8 ansBravo d'avoir franchi le pas, perso je ne l'ai pas encore fait !