Du taylorisme au management 5.0 – 2ème partie
Dans le cadre de la mise en place d’un groupe de travail auprès de l’un de mes clients, nous avons pu mesurer concrètement le thème de cette deuxième partie. Conscients des défis futurs et surtout de leur rapide croissance, les deux patrons de cette entreprise familiale de renom ont décidé d’impliquer des collaborateurs en leur confiant des responsabilités au travers d’un groupe de travail permanent. Lors de la séance constitutive de ce groupe, l’un des collaborateurs s’est exprimé et je le cite : « Je m’identifie depuis des années à cette entreprise, à mon entreprise. Aujourd’hui, je vous dis merci, à vous les deux patrons, pour cette confiance que vous me faites par ma présence dans ce groupe de travail. J’en suis touché. Plus que jamais j’ai envie de m’investir et mouiller ma chemise pour vous ».
L’évolution des générations passe d’un job à vie (forme de reconnaissance) à la recherche d’une gratification immédiate jusqu’à ce qu’attendent les générations X et Y : un milieu convivial et confiant favorisant le travail en équipe. C’est par cette réalité que j’illustre ce deuxième défi :
Reconnaissance du collaborateur
Dans notre entourage proche, tous les jours, nous côtoyons des compétences et des potentiels. Reconnaître son collaborateur c’est déjà l’employer là où il est bon, c’est la bonne personne à la bonne place. Concrètement je reconnais les compétences et « j’utilise » le collaborateur à bon escient. Je le considère comme étant capable d’effectuer son travail, conscient de ce qu’il fait et des conséquences. Je le considère en tant qu’adulte responsable. Et je vais renforcer cette reconnaissance par trois comportements que je dois adopter : accorder ma confiance, impliquer et donner de l’autonomie.
Accorder ma confiance c’est croire que l’autre est aussi capable d’arriver à un résultat. La confiance représente un cadeau que je fais à mon collaborateur. Et cette marque de confiance valorise celle ou celui qui la reçoit. Par cette confiance je reconnais l’autre et je lui témoigne l’une des valeurs humaines des plus fortes qui soit ; et aussi l’une des plus sensible et facilement fissurable voire cassable. Elle implique une loyauté des deux parties. Elle implique une capacité que je dois avoir en tant que patron d’accepter que quelqu’un d’autre détienne une partie de mon « pouvoir ». Et c’est trop souvent cette peur de perdre du pouvoir qui nous retient alors que c’est tout le contraire. Je renforce mon leadership en faisant confiance. Faire confiance c’est aussi accepter le droit à l’erreur. C’est également la capacité que j’ai de mettre en place un controlling évolutif, constructif et participatif.
Impliquer c’est faire participer activement le collaborateur aux réflexions stratégies et opérationnelles, à la mise en place de nouvelles technologies, aux manières de travailler, à des projets voire à des processus décisionnels. Impliquer c’est rendre les collaborateurs actifs et éviter d’en faire des spectateurs. J’ai besoin de leur créativité, de leur esprit critique constructif. Avec l’implication je favorise l’utilisation des potentiels. Avec l’implication mon collaborateur renforce ce sentiment d’appartenance, il se sent utile et compétent avec comme résultat une plus grande motivation.
Donner de l’autonomie c’est laisser mon collaborateur arriver au résultat à sa manière, avec ce qu’il pense être le plus efficient pour réaliser ce qui doit être réalisé. Ce qui compte c’est que nous ayons une vision précise et commune de l’objectif et du résultat à atteindre. Je dois arrêter de lui dire tout ce qu’il doit faire, comment il doit le faire et finalement faire pour lui. Sa manière peut être tout aussi pertinente. Et si le résultat est atteint c’est ce qui compte même s’il s’y est pris différemment. C’est aussi dans cette autonomie que je dois renforcer l’acceptation du droit à l’erreur. Car donner de l’autonomie c’est renforcer les compétences de mes collaborateurs et c’est les rendre encore plus responsables. Cette autonomie responsable représente une réelle plus-value dans la performance de l’entreprise et dans la motivation des collaborateurs.
Reconnaître le collaborateur passe aussi par un MERCI sincère pour le travail effectué. Pas chaque 5 minutes. Juste au bon moment, avec authenticité et une réelle reconnaissance de l’être humain que nous appelons collaborateur ! Un MERCI pour lui dire qu’il est important.
Et bientôt retrouvez le troisième et dernier défi du patron équilibré… Merci pour votre fidèle lecture et vos commentaires. A partager sans modération. A bientôt. Cordialement.
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7 ansJe suis totalement d'accord et cela me touche que des patrons arrivent à faire confiance à leurs employés et à les remercier avec sincérité. Quel bel acte de reconnaissance ! Bravo et merci pour cet article qui je le souhaite puisse inspirer plus d'un patron.