ELECTIONS EN AUTRICHE, REPUBLIQUE TCHEQUE, ESPAGNE, ROYAUME-UNI : QUELS POINTS COMMUNS ?
Une série d'élections viennent d'émouvoir l'Europe à la fois dans des pays de l'ouest, de l'est et du nord (UK) inscrites dans le titre. Elles ont un certain nombre de points communs : une volonté de respirer, d'exister, voire de profiter au niveau national ou régional comme l'effet start up après incubation, une envie de montrer une certaine identité de la part d'Etats et/ou de régions souvent déçue du rêve européen, si tant est qu'il ait été bien compris ou accepté ou peu solidaires d'un certain esprit de communauté, un vote plutôt réactionnaire dans les campagnes et peu finalement lié au chômage, une dose d'influence cachant souvent certaines réalités et qui parfois fuit après la victoire ou parfois une volonté de rester dans une dynamique commune quand certains pouvoirs locaux en sortent (Ecosse).
Mais ceci montre sans doute une amertume pour l'Union, d'avoir accepté ou voulu, comme l'Ukraine, intégrer certains Etats un peu rapidement, une certaine absence d'interdépendance et d'acceptation de révision de fonctionnement au fil des avancées de la politique générale entre le siège (Bruxelles) et les filiales (les Etats et les régions) qui produit une rupture dès que le parent, bienveillant avec sa douce ou normatif quand le jeu dure, et l'enfant avec son côté adapté ou rebelle, prennent le dessus sur l'adulte où l'Europe revient au son du canon qu'elle veut éviter désormais de par sa légitimité.
Bruxelles ne veut pas mais ne peut pas jouer les intermédiaires, qu'elle fait pourtant dans l'énergie ou dans la crise en Ukraine, car elle est juge et partie au profit de Madrid. Et pourtant son apport est précieux entre des pays de fonctionnement très différent. Et tant qu'elle n'entendra pas entrer dans l'identité de chaque pays pour mieux le comprendre, mieux communiquer et mieux consolider une maison commune, comme par exemple prendre en compte les 4 questions légitimes britanniques pour éviter une nouvelle rupture, le risque sera de voir un vote national faire basculer en un jour tout le travail établi pendant de nombreuses années et surtout de ne pas voir revenir certains fruits de solidarité. Certes les Institutions peuvent en partie se reposer et se rassurer sur la France avec son leader efficace, profitant aussi des mesures économiques de l'ancien quinquennat, qui a montré que tout était possible, qui a été suivi de façon incroyable pour les législatives en constatant que quelqu'un a réussi à endiguer le Front National qui certes, s'était tiré une balle dans le pied.Peut-être en sera-t-il de même pour les élections européennes où la France est en majorité représentée par un parti plutôt désireux de casser la structure actuelle. qui n'a pas que des côtés positifs, nous en conviendront.
L'équilibre est fragile entre multilatéral et bilatéral. La Théorie des organisations d'applique pleinement avec ses styles de leadership (autocratique, bienveillant, démocratique, laisser faire), ses styles de leaders (responsable, technique, psychologique, historique.. ), ses contre-leaders, ses planches à secousse, ses structures, ses membres, sa stratégie au sein d'environnement internet et externe.
Mais un autre point commun existe : celui vécu pas ces Etats ou régions, de la crainte du jeu psychologique du "sans toi" vu les conséquences annoncées et déjà réelles du BREXIT sur l'économie de la Grande Bretagne pendant un moment sauf si un plan Marshall étasunien ou... chinois, ou rêvons... européen apparaît pour ensuite une dépendance encore plus grande même après le retour de l'enfant prodigue.
Misons sur le fait que, comme la roue des degré d'autonomie nous l'enseigne, ces mouvements d'indépendance viennent juste avant l'interdépendance qui n'est pas forcément 50/50 et que cette interdépendance peut perdurer avec une certaine dose de "maturité" sauf à parcourir à nouveau tout le cadran (dépendance, contre dépendance, indépendance, interdépendance).
On peut imaginer que la Norvège et la Suisse regardent ces évolutions avec interrogation. Il sera intéressant d'entendre la position de la Turquie avec son interdépendance avec l'UE, certes pour l'instant éloignée de certains critères, si tant est qu'ils soient déjà respectés au sein de l'Union.
FC
directeur developpement Consultant Retail SAS Pbirer Consultant.
7 ansCe que nous avons su éviter à la dernière présidentielle.