« En immersion… thérapeutique » Les tribulations chroniques de Dalila

Voilà, c’est fini !

Comme le chante si bien Jean-Louis Aubert, « voilà c’est fini »… Soulagée et à la fois encore animée par cette expérience collective « d’éducation thérapeutique ». C’est vrai quoi, seule je n’y serais jamais arrivée : imaginer, concevoir, préparer, organiser et dispenser des ateliers éducatifs en santé quel défi !

Le pire ? Motiver tout ce beau monde  à participer avec pour seul conseil du « Doc Alain » : « garde ta posture éducative Dali ».

Hein ? Mais au fait, c’est quoi une posture éducative ? Ils n’ont jamais détaillé ça lors de la formation que j’ai suivie à Paris et je n’ai pas vraiment eu le temps de m’y attarder. C’est vrai j’ai une fille et un crédit sur le dos moi, alors après avoir déposé ma poupy à l’école et raccroché au nez de mon banquier j’ai retrouvé vit’vit’ la légendaire énergétique Miss Cécile, mon binôme enthousiaste dans cette aventure éducative.

Sophie était déjà là, des étiquettes plein les doigts, elle qui a si peur du « vide » : « et si personne ne venait ? » Tu rigoles, ils sont tous là, on fait carton plein ; mieux qu’aux élections législatives !

Qu’est-ce qu’ils n’auraient pas fait pour savoir comment accommoder un fond de ratatouille de la veille à la sauce du régime diabétique équilibré. Sophie, c’est notre grande prêtresse des étiquettes et du décodage des boîtes industrielles. Et pour pas cher en plus !

Vous arrivez à me suivre ? Je m’explique.

Bienvenue dans l’atelier éducatif diabète du centre de santé Filieris à Carmaux (TARN)

Pour inaugurer le cycle des ateliers, Yann a accueilli tout ce monde : 14 personnes. Pauvret, c’est à lui qu’est revenue la lourde tâche de présenter cette maladie chronique, sournoise et silencieuse qu’est le diabète. Une « belle dame capricieuse », qui enquiquine bien tous nos participants avec ses hypo et hyper sautes d’humeur glyquées!

Et pour mettre les pieds dans le plat suivant, voici Elodie qui arrive sur la pointe des pieds, avec son joli sourire, les conviant à « écoutez vos pieds ». Capricieux, estropiés, inesthétiques ou simplement élégants, ils sont les deux colosses sur lesquels nous reposons. Et comme un sportif, après l’effort quotidien il faut savoir en prendre soin. Un massage, un bain ou un ponçage, être diabétique c’est ne plus les oublier. Non non, restez avec moi, vous n’êtes pas en train de lire les conseils beauté de Cristina Cordula.

Vous cherchez une idée cadeau pour Noël ? Que pensez-vous d’une belle paire de baskets confortables ? C’est ce que Gaétan et Jean-Marc   pourraient vous conseiller. Allez zou tous avec eux pour un « pit’footing » comme on dit par ici. Pardon je devrais dire une « pit’ séance » d’activité physique et sportive, c’est des pros ! Et avec eux si on est diabétique on arrive à atteindre le nirvana. Comment ? En Sautant, en s’étirant, tout en soufflant et s’étirant à nouveau tout en rigolant. Voilà comment Gaétan et ses beaux yeux font carton plein pour remplir son groupe de marche. Mais Jean-Marc a su éveiller leur intérêt à prendre soin de leur monture pour aller toujours plus loin, de la théorie à la pratique.

Alors, « miroir mon beau miroir » que dois-je surveiller quand je suis diabétique ? Mon poids a dit Françoise, mes yeux a suggéré Gilles, mes dents pour Martine, mon cœur pour Marie-Rose … Bravo à tous ! C’est un peu tout à la fois en vrai, à moi d’expliciter tout ça à coup de pèse personne, de prise de tension et de…. oui, oui… de glycémie.

Ah, on change tout à coup d’ambiance ! C’est l’heure ! De quoi ? De l’intervention de Fred, qui a réussi le pari de leur parler de la fameuse pyramide alimentaire tout en leur donnant l’envie de goûter aux recettes de Maïté, sans culpabiliser. Car on se souvient de Gaétan : abdos et petits plats c’est ok si c’est équilibré et surtout, surtout « on conserve ses muscles ». Fred l’a répété encore et encore, on dirait presque un bon vinyle rayé des années 80.N’est-ce pas Sophie ?

Ça sent la « faim »

Mais, hummm… tu sens cette succulente odeur de poisson en papillote accompagné d’une soupe aux potimarrons que nos  participants ont cuisinés? Ça marque la fin de ce cycle d’ateliers.Je me sens fière de nous et du travail collectif accompli! On ne réussit jamais seule. Un succès ça se savoure à plusieurs comme un repas !

 Souvenez-vous comment Francis est aujourd’hui à l’aise dans le groupe, lui qui nous disait avoir peur de venir. Et Odile qui attendait ces ateliers pour se sentir moins seule. Comme Jacques qui vient d’apprendre qu’il est diabétique et qui voit cette maladie comme une « affreuse sorcière ». Eh bien, nous avons été là avec eux pour dédramatiser et leur apprendre à vivre au mieux avec « cette saloperie » de maladie. Moi ça me donne envie de recommencer, pas vous ? Mais pour l’instant c’est l’heure de partager ce repas convivial.

Merci à chacun des participants, merci à vous tous partenaires. On a encore du boulot avec Cécile ,mais nous sommes heureuses de nous sentir utile et de participer à cette aventure humaine : ranger la salle, compléter les dossiers et évaluer notre action (donc notre degré d’utilité et d’efficacité) au travers de l’analyse des questionnaires remplis par les participants.

Hey Doc, au fait, c’est ça « la posture éducative » ?

Dalila