Enertime a 12 ans

Douze ans ont passé depuis ce jour où nous avons créé Enertime, à deux dans une pièce d’un appartement HLM au bout du RER. Ça a été un long chemin, la route a été sinueuse et toujours escarpée, semée d’embûches. Une sorte de longue marche avec quelques grandes victoires qui vous donne la pêche et une myriade de petites et parfois grandes défaites et d’abandons qui vous font apprendre. Sur cette route il y a la famille, toujours là, surtout dans les passages difficiles, et bien sûr des employés engagés, prêts à faire bien plus que le nécessaire et des investisseurs militants comme Siparex, des clients, des partenaires et des administrateurs qui nous ont fait confiance au moment où cette confiance décidait de l’existence de la société.

Plus que la technologie que nous avons développée, les marchés que nous avons gagnés, les clients qui reviennent pour nous racheter des machines, j’ai trois fiertés ;

Je suis fier de l’universalisme que nous avons créé dans ce coin de Région Parisienne. Ce brassage de jeunes ingénieur(e)s de toutes origines, des Français de souche bien sûr mais aussi avec le temps de plus de 30 nationalités/cultures diffèrentes (y compris l’Uruguay, l’Italie, la Russie, le Kazakhstan, l'Algérie, le Vietnam, l’Iran, le Liban, l’Angola ou le Cameroun), venus parfois seulement pour un stage mais qui ont fait cet « United Color of Enertime » qui est une de mes grandes fiertés. Universalisme aussi dans l’égalité des chances, c’est à dire la parité des sexes, des origines et des formations, au mérite et en respectant les atouts des uns et des autres tout en formant en permanence 3 à 4 apprentis qui n’auraient peut-être pas pu se révéler aussi bien sans nous.

La seconde fierté c’est de participer directement à cet effort unique dans l’histoire de l’humanité pour lutter contre la dégradation de notre planète en développant/inventant des technologies qui participent efficacement à la résolution du problème, en restant ainsi fidèle au métier d'ingénieur.

La troisième fierté, mais pas la dernière, c’est d’avoir participé avec mes équipes à la création d’une société industrielle innovante qui fabrique en France des équipements complexes et les vends partout dans le monde et en particulier en Chine et cela avec peu de capital et de subvention, sans tarif de rachat et sans brevet ou soutien d'un grand groupe ou d'une grande institution de recherche. Mais bien sûr avec le soutien de l’Ademe ou de BPI France et d’actionnaires engagés, grâce à la compétence des ingénieurs et des scientifiques que la France forme et la passion et l’envie de prouver que la désindustrialisation n’est pas une fatalité.

Voilà c’est dit, désolé si cela parait un peu immodeste, et je vous donne rendez-vous dans douze ans. Douze c’est beaucoup mieux que dix, tous les amateurs de mathématique vous le diront.