Enfin une bonne nouvelle.

Les élections polonaises viennent de donner la victoire au parti de Donald Tusk contre le parti ultra nationaliste du PiS. Enfin une bonne nouvelle !

Elle est largement due à la campagne courageuse et digne de l’ancien président du Conseil européen, en dépit des multiples embûches d’un pouvoir clairement réactionnaire. On connaît le bilan du PiS depuis 2015 : mise sous tutelle de la justice, médias asservis, manipulations pré électorales, nationalisme outrancier, anti-féminisme, purges de la haute fonction publique, religiosité réactionnaire, conflits de valeurs permanents avec l’Union Européenne.  Ce coup d’arrêt à la contagion populiste arrive à temps. 

Depuis quelque temps la fièvre illibérale gagnait du terrain partout en Europe. La victoire du pro russe Fico en Slovaquie il y a quinze jours en annonçait d’autres. En Allemagne où ils cartonnaient à l’Est depuis longtemps les populistes de l’AFD avaient réussi une percée à l’ouest lors des élections régionales dans deux landers. Avec plus de 18 pour cent dans le Hesse (Frankfort et Wiesbaden!) ils ont laminé le SPD du chancelier fédéral. En Bavière ils sont même dépassés sur leur droite par un obscur parti des électeurs libres (sic) ! Chez les Estoniens, en Croatie, en Roumanie, en Bulgarie, les populistes, les Fidest de Victor Orban, les fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, les musclés Démocrates Suédois de Jimmie Akesson, le Vlams Belang en Belgique et le FPO en Autriche ont le vent en poupe. Les élections polonaises marquent donc, peut-être, un tournant.  Espérons que les Français méditeront l’événement... Pour le moment hélas la contagion populiste gagne les esprits. Les études les plus récentes montrent que la confiance à l’égard des responsables et des institutions politiques du pays est en voie d’effondrement (cf. Cevipol d’octobre 23) et les extrêmes sont au plus haut des sondages.

Les excès inacceptables du PiS comme la campagne formidable de Donald Tusk, devraient inspirer tous ceux qui, ici ou là, semblent se résigner au pire.


Bernard ATTALI.

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