Entre défis industriels et jeunesse engagée : un nouveau récit
« C’est aux dirigeants de PME et aux jeunes de porter ce discours. De montrer que l’industrie est devenue la solution et non le problème. » « Sois jeune et tais-toi ».
Ces deux phrases proviennent de deux conférences auxquelles j’ai pu assister récemment. La première est celle de Louis Gallois, ancien patron d'Airbus, de la SNCF, du groupe PSA et de Safran, qui a participé en mars dernier à une conférence au sein de SIGMA Clermont traitant de la réindustrialisation en France. La seconde est le titre du livre de Salomé Saqué , journaliste spécialisée en économie, qui a exposé les défis auxquels doivent répondre les jeunes lors d’une conférence au sein de l’ Université Clermont Auvergne . Bien qu’apriori ces deux citations semblent s’opposer il m’a paru important de vous communiquer à quel point elles sont finalement proches. En effet, ces deux conférences m’ont ouvert les yeux sur le rôle de la jeunesse dans la société de demain.
Après avoir présenté les raisons qui ont provoqué la massive désindustrialisation de la France, Louis Gallois a dévoilé les axes nécessaires et clés pour cette réindustrialisation :
Néanmoins un blocage majeur résiste : l’acceptation de cette réindustrialisation par la société. Effectivement l’industrie est souvent perçue négativement, symbole de pollution, exploitation humaine et nuisance. Il appartient donc à nous, jeunes, de faire porter nos voix pour assurer le déploiement d’une industrie française verte, souveraine et attractive.
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Cette incompréhension d’une partie de la population à l’égard d’une autre empêchant l’avancée de notre société est le thème central abordé par Salomé Saqué. Effectivement, lors de sa conférence, la journaliste critique les jugements négatifs des adultes à l’égard de la jeunesse qui sont « non seulement infondés, mais aussi délétères pour toute la société ». Cette incompréhension est en grande partie due à une société qui s’est métamorphosée ces cinquante dernières années : offres d’emplois, types de postes et reconnaissance des diplômes n'assurent plus les mêmes conditions de vie.
Cette sombre transformation de la société entraine une partie de la jeunesse dans une anxiété chronique la poussant à agir. Pour la jeunesse cette action ne s’exprime quasiment plus par le vote mais plutôt par un engagement associatif et par les manifestations. Il semblerait en effet que la jeunesse en ait assez de l’inaction politique. Contrairement à ce qu’annoncent certains boomers, les jeunes sont déterminés à trouver un travail bien que la méritocratie tende à disparaitre. Néanmoins ce travail doit s’aligner avec des convictions et une éthique qui donnent du sens au travail.
Salomé Saqué exprime donc elle aussi la nécessité de remettre la discussion au cœur de la société afin de trouver les leviers permettant aux jeunes de se faire entendre pour que des actions concrètes soient mises en œuvre et que notre société évolue dans le droit chemin.
Ces deux conférences ont donc pointé du doigt le devoir qu’a la jeunesse d’user de son intellect, sa vision, son inventivité et ses préoccupations pour construire un monde où se mêlent communication, développement et durabilité.
Merci à SIGMA Clermont et l’UCA de pouvoir permettre à nous, étudiants, de prendre conscience des enjeux d’aujourd’hui et de demain.