EpaMarne-EpaFrance annonce la création d’une nouvelle filiale

Vous avez forcément remarqué ces dernières années, vous aussi, le regain d’intérêt pour la conquête spatiale. Divers programmes privés prévoient d’expédier des particuliers dans la stratosphère ; des projets de bases lunaires ou martiennes fleurissent ; la recherche de systèmes planétaires habitables, à laquelle National Geographic a d’ailleurs consacré sa une récemment, s’intensifie.

Difficile de ne pas établir un lien avec une situation écologique qui, sur Terre, pourrait nous donner envie de monter en fusée : alors que le changement climatique d’origine anthropique provoque des bouleversements d’une rapidité sans précédent, qu’une extinction de masse est amorcée, que l’épuisement des ressources menace, le salut viendra-t-il de la colonisation d’autres mondes ?

Si EpaMarne-EpaFrance se consacre en priorité à la définition et à la mise en œuvre d’un aménagement terrien plus sobre, moins impactant et en harmonie avec la nature, nous avons considéré qu’une telle piste ne devait pas être négligée. Jamais en retard d’une innovation, après plusieurs mois d’un travail acharné dans le plus grand secret, nous sommes donc fiers d’annoncer que nous soumettrons dans les prochains jours à notre conseil d’administration la création d’une nouvelle filiale : EpaMars, établissement public d’aménagement de la planète Mars, premier aménageur du Cosmos.

Convaincre nos administrations de tutelle n’a pas été chose facile. Surtout la direction du Budget. Certains sceptiques ont également craint que nous ne dispersions-là nos moyens. Nous tenons à les rassurer, EpaMars sera autoportant. Quel meilleur argument pour emporter l’adhésion que notre expérience de la Ville Nouvelle ? Elle fera merveille en territoire vierge, c’est certain, mais notre partenariat plus que trentenaire avec Disney s’est avéré au moins aussi déterminant : sa décision imminente de convertir Space Mountain en véritable pas de tir nous assurera un transport optimal et achèvera de crédibiliser le projet. En échange de son investissement, Disney se verra concéder une exclusivité de cinquante ans sur le développement touristique de la planète rouge. Un parc d’attractions, un immense complexe hôtelier et un centre de congrès ouvrant directement sur l’esplanade du spatioport accueilleront sous dix ans les visiteurs. Ils formeront les fers de lance de la nouvelle économie locale.

Après quelques années, peut-être proposerons-nous aux autorités martiennes la transformation d’EpaMars en une société publique locale d’aménagement d’intérêt planétaire – une SPLA-IP, un concept auquel même Thierry Lajoie n’avait pas encore pensé.

Là-bas comme ici, nous porterons haut l’ambition de l’éco-construction. Hélas, l’état préoccupant de la forêt martienne rendra malaisé d’atteindre l’objectif ministériel, 50% de logements à structure bois. Toutefois nous imposerons la part belle aux matériaux extraits sur place : nos amis, voisins et associés du CSTB planchent d’ores et déjà sur l’étude approfondie d’un liant à base de poussière rouge sur bloc basaltique.

On y croit. ça va le faire.

#1er-avril-je-fais-de-mon-mieux