Espèce ingérable
Je parle évidemment de l'espèce humaine. Totalement ingérable. Toujours à moitié ceci, à moitié cela, sans savoir ce qui va l'emporter.
Regardez les enfants d'une même fratrie : il est souvent difficile de trouver humains plus dissemblables, non seulement physiquement, ce qui s'explique facilement par les combinaisons génétiques, mais aussi psychologiquement. C'est comme si chacun cherchait à se différencier de ses frères et sœurs pour exister par lui-même.
Dans la même fratrie, vous trouvez un antivax forcené qui se moque des précautions sanitaires et un hypocondriaque qui supprime tous les contacts physiques. Vous me parlerez ensuite de l'influence de l'éducation ! Ils ont pourtant reçu la même...
Alors, me direz-vous, où voulez-vous en venir ?
Hypothèse : et si ce caractère non prédictible des comportements humains et donc non gérable était ce qui assure la survie de l'espèce ? Selon les aléas de la vie, on ne sait pas vraiment quel comportement sera favorable ou défavorable... donc il est sage qu'au sein d'une même fratrie, on retrouve des chemins de vie différents. Une autre façon de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier !
Ce qui est extrêmement rassurant avec l'espèce humaine c'est que, si rien n'est jamais définitivement gagné, rien non plus n'est jamais définitivement perdu. La vie est foisonnante, déconcertante, exténuante et au final réjouissante.