Est-ce de la pugnacité ou de la peur ?


Nous avons souvent évoqué l’idée d’un « Carnet de Maintenance » qui serait affecté à chaque pont routier et où il serait possible de trouver une fiche d’identité de l’ouvrage, un état de santé et une traçabilité de toutes les actions correctives réalisées.

Avec l’association IMGC (1) nous en avions fait largement la promotion.

Est-ce le résultat de notre pugnacité, je n’y crois qu’à moitié, où est-ce encore une des conséquences du drame du pont Morandi en août 2018 ?

Le fait est que nous avons eu l’honneur de voir cette idée mentionnée comme l’une des dix propositions faites par la commission sénatoriale, dans son rapport du 27 juin 2019 sur la sécurité des ponts en France. Le ministre des transports lui-même en a été largement informé par les soins éclairés du STRRES, le CEREMA, a été chargé, par le ministère, d’en détailler le contenu.

C’est donc une affaire rondement menée puisqu’un financement de 40 millions d’Euros vient d’être mis en place par l’Etat et qu’un appel d’offres est actuellement en cours pour réaliser ce recensement et pré-diagnostic sur l’ensemble des 68 000 ponts communaux qui étaient autrefois éligibles à l’ATESAT.

Ce travail est à réaliser dans les 2 ans.

Il en ressortira fatalement des actions correctives à mener pour remettre en état ce patrimoine.

Les sources de financements pour permettre, ensuite, aux communes de financer les travaux nécessaires sont multiples. Il va falloir informer les maires et « tracer à la culote » les différents projets qui ne manqueront pas d’émerger suite à ce travail de recensement.

On peut continuer à rêver, et pourquoi ne pas imaginer une grande base de données dans laquelle serait stocké l’ensemble des informations recueillies et qui pourrait être mise à la disposition de la communauté des professionnels du domaine (publics et privés) ?

Ce premier travail représente environ 30% du patrimoine total des ponts routiers. Espérons que ce projet puisse? prochainement, concerner l’ensemble des 200 000 ponts français.

Nous aurons là un outil formidable couvrant à la fois la connaissance des ouvrages, en tant que caractéristiques techniques et état qualitatif, et permettant, par la fiche de traçabilité, de connaître l’historique de toutes les actions dont les ouvrages recensés ont pu bénéficier.

Un véritable instrument de gestion permettant de voir l’évolution qualitative d’un ouvrage et connaître son cycle de vie.

N’est-ce pas une petite révolution, dans ce domaine si particulier des ouvrages d’art ?

Christian Tridon

(1).Ingénierie pour la Maintenance du Génie Civil

Yann Bonmariage

Responsable des Services Techniques. Ville de St Girons

2 ans

Du temps de la DDE, chaque ouvrage possédait un carnet propre. Ou était répertorié les plans, les diverses réparations, les visites annuelles et les inspections techniques. Tout les ponts étaient concernés, peu importe quelle collectivité en étaient le gestionnaire ( Dpt, commune..)

Marie Garnier de Kermerc'hou

GESTIONNAIRE SINISTRE CONSTRUCTION // PRESIDENTE VALEURIMMO

3 ans
Xavier LUGAND

Directeur Région groupe ROGER MARTIN

3 ans

C’est un bon point de départ, connaître notre patrimoine.

Sylvain ROMOEUF

Président chez ROMOEUF

3 ans

C'est vrai que pour une fois des résultats concrets liés à l'action du STRRES et de la FNTP, sont mis en place et rapidement. T'inquiète pas Président, on relayer!

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