On est mardi, j’ai encore mal aux jambes et des souvenirs plein la tête !
Ce week-end a été intense, énergisant, plein de rencontres et d’enseignements. Un moment passionnant que j’ai envie de partager avec vous.
Ça commence fort, jeudi soir, avec une conférence de Jean-Marc Jancovici .
Même si j’ai déjà eu l’occasion de regarder les nombreuses conférences disponibles en ligne, assister à une présentation « live » de Janco c’est passionnant.
Quelle aisance, quelle capacité de vulgarisation tout en restant très précis.
Très inspirant pour mes futures prises de paroles en public.
Le lendemain c’est le premier jour de la Maker Faire.
Gros programme pour moi : le matin, j’accueille les visiteurs dans la tiny house de la Ch’tite Maison Solidaire. L’après-midi j’anime des fresques Quizz sur le stand de la Fresque du Climat.
Beaucoup d’enfants sont présents ce vendredi, les enseignant.e.s ont bien compris que la Maker Faire était une super sortie de classe !
Les réactions super enthousiastes des enfants en visitant notre tiny m’ont remplie de joie.
« Mais c’est grand » « J’aimerai trop vivre là » « C’est trop stylé » « Trop belle ta maison monsieur ! »
Leur spontanéité, l’intérêt qu’ils ont porté à notre projet et à la possibilité de vivre dans moins d’espace pour diminuer son impact m’ont donné confiance et motivé encore plus à m’investir dans le projet des Ch’tites Maisons Solidaires #HostForGood
Je quitte le parking et la tiny pour le stand de la Fresque du Climat qui se trouve juste à l’entrée du bâtiment.
Beaucoup de passage, il faut un peu aller chercher les gens pour les faire venir sur le stand. Ce n’est pas un exercice dans lequel je suis à l’aise. Je me fais un peu violence, inspiré par d’autres bénévoles bien plus à l’aise que moi.
C’est la première fois que je sensibilise aux enjeux climatiques avec ce format. J’observe une première fois et puis c’est parti !
En fonction des groupes et du nombre de personnes on adapte notre discours. On se réparti entre les causes et les conséquences pour permettre d’accueillir 2 groupes sur la même fresque.
Je décide de mettre fortement en avant le bilan carbone individuel (https://nosgestesclimat.fr/) qui constitue selon moi la première « bonne action » à faire lorsqu’on se questionne ou qu’on souhaite agir sur son impact environnemental.
En fin d’après-midi je me retrouve face à un groupe de personnes atteintes de trisomie qui se tient face au stand voisin. J’hésite à les aborder. Je ne sais pas comment m’y prendre. Je me pose beaucoup de questions, ça me parait trop compliqué à gérer donc je décide de ne pas aller les voir.
Et puis après quelques minutes de réflexion, je me dis que les questions environnementales c’est l’affaire de tous. Que je vais bien arriver à trouver le bon ton, les bons mots et à partager quelques informations utiles sur le sujet du réchauffement climatique.
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J’explique, comme je l’ai fait à de nombreuses reprises, que les changements climatiques sont dus aux activités humaines et que pour maintenir le climat en dessous de +2 degrés, nous devons faire évoluer nos modes vies rapidement et fortement. Je leur présente ensuite le concept du bilan carbone individuel qui permet à chacun de savoir d’où il part et comment il peut diminuer son impact.
Bien sûr je me suis beaucoup adressé à leur accompagnatrice qui, je l’espère, pourra continuer à échanger sur ces sujets.
Je suis fier d’avoir réussi à dépasser mes préjugés et mon appréhension.
En fin de journée, j’ai pris un peu de temps pour aller à la rencontre d’autres Makers et d’échanger sur nos projets respectifs.
J’ai été frappé par le nombre de personnes « trop bien » qui participent à ce type d’événements. Merci en particulier à Manon Poncato et Lise ANNÉE de Biomede pour les échanges super intéressants et les encouragements. J'espère qu'on aura l'occasion de coopérer sur Lil' Pouss'.
Je repars de cette Maker Faire plein d'enthousiasme et d’envie !
Le lendemain changement de décor, c’est un autre défi qui m’attend. Direction Reims, en compagnie d’un couple d’amis, pour participer dimanche au semi-marathon.
J’ai déjà eu l’occasion de courir sur cette distance, et même un peu plus, il y a quelques années mais cette fois-ci est un peu différente. Je me suis blessé lors de la 4ème semaine d'entrainement. Je n’ai donc pas pu terminer ma préparation comme il se doit et je ne sais pas comment mon mollet va réagir à ces 21 km de course.
C’est donc en mode « on verra bien » que je vais prendre le départ.
© Clémence Rousseau FTV
Au départ de la course, nous nous répartissons en 2 teams : Bertrand et moi qui essaierons de suivre le rythme de 1h50. Céline et Genaro qui partent dans le but de terminer, ce semi étant le premier pour Céline.
Le rythme imprimé par le porteur de flamme est rapide dès le départ. Pas vraiment de phase de mise en route. On s’accroche en gardant au maximum la flamme en visuel. Assez rapidement Bertrand me dit que le rythme est trop élevé pour lui et que je ferai mieux de partir seul devant.
Pas question, on est parti ensemble, on reste ensemble le plus longtemps possible.
À ce moment c’est lui qui a besoin de moi mais rien ne me dit que je ne vais pas avoir besoin de son soutien plus tard dans la course.
Autour du 15ème kilomètre nous ne voyons plus le meneur d’allure, ce n’est pas aujourd’hui que je battrais mon record personnel. Pas très grave, je ne suis pas vraiment intéressé par les chronos et les statistiques.
J’ai mal aux jambes mais je demande du soutien au public. C’est fou comme les encouragements, les applaudissements peuvent faire oublier les douleurs et transmettre de l’énergie. L’énergie accumulée le vendredi est encore présente en moi. Je me sens bien, je sais que j’ai la capacité de terminer sans problème cette course. Je sais que mon mollet va tenir bon.
Je n’avais jamais eu à gérer une blessure lors d’une phase de préparation. Cela n’a pas été simple. D’un côté j’avais envie de suivre le mieux possible mon plan d’entrainement pour être au top le jour J. De l’autre je savais qu’il fallait me reposer pour donner le temps à mon muscle de guérir. J’ai accepté de mettre en pause mes entrainements, d’écouter mon corps tout en continuer à le solliciter « gentiment » pour savoir où j’en étais.
Je me suis accroché pour ne pas devoir annuler ma participation. Et j’ai bien fait car, en faisant le lièvre pour lui toute la course, Bertrand a battu son record personnel !
En me couchant dimanche soir, je me suis dit que ce week-end résumait bien la vie telle que je la vois : apprendre, transmettre, échanger, partager, se dépasser, être utile aux autres, s'amuser, vivre pleinement quoi !
Ingénieure Géosciences et environnement
2 ansC'est un journal de bord joliment écrit ! Les discussions inspirantes de ce WE continuent également à tourner dans ma tête. À bientôt et bonne aventure avec la Ch’tite Maison Solidaire !!
💚 Nature ⛔ Déchets en ville
2 ansExcellent !! Article fluide et énergisant. Sympa la référence à nos discussions ! En espérant qu'on puisse être utiles oui (: très bonne continuation à toi et Christophe Thomas !