Et BIM !...Le PPT !
Je vous parle d’un temps, que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître…de l’époque des premiers Plans Pluriannuels de Travaux (PPT), dans le début des années 90, où nos listes de matériaux et équipements étaient intégrées sur les premiers tableurs du 20e siècle que l’on sauvegardait ensuite sur disquette…
Cette technologie nous paraît, aujourd’hui peut-être, préhistorique, mais l’idée était déjà là : à chaque équipement et matériel nous affections une durée de vie (souvent transmise par le fournisseur), ce qui permettait d’avoir un aperçu du « budget travaux » des différentes années à venir.
À la fin de chaque année nous pouvions avoir un bilan chiffré des travaux effectivement réalisés, et une liste de travaux reportés aux années ultérieures (soit pour une durée de vie supérieure au prévisionnel, soit grâce à une utilisation soignée ou peu intensive). Les cellules glissaient ainsi à droite en cas de report, ou à gauche en cas d’anticipation ou d’urgence. Le PPT « glissant » était né.
Par la suite, l’essor de l’informatique a permis d’améliorer ce prévisionnel de travaux, avec des outils tels que la GMAO (pour connaître le niveau d’entretien) et la GTB/GTC (temps d’utilisation des équipements).
Juste avant l’entrée dans le deuxième millénaire, sont apparues, telles de bonnes résolutions de début d’année, les mesures de santé et sécurité du bâtiment (amiante, légionellose, garde-corps…).
Parallèlement, la montée en puissance de l’ASSET Management a permis de lancer de grandes études comparatives pour ne plus remplacer systématiquement à l’identique. Il devenait alors nécessaire de pouvoir arbitrer entre différentes solutions possibles. Les critères pris en compte étaient alors l’innovation, le coût global, l’optimisation des charges, la valorisation, le retour sur investissement, etc.
La palette a continué de s’agrandir avec les notions de développement durable, d’économie d’énergie, de labels, etc. Elle continue encore aujourd’hui à s’étoffer avec celles de la biodiversité, l’économie circulaire, des réglementations à venir, des incertitudes économiques, etc.
Loin du PPT des années 90, les feuilles du tableur sont désormais sujettes à des croisements de données, des simulations, des modèles de planification des travaux. Cela suscite l’expertise indispensable du « tableau croisé », aboutissant à de nombreux choix possibles de scénarios de travaux. Ainsi, lors d’un PPT récent en 2016 sur une tour de la Défense, sont sortis de notre tableur, 9 scénarios envisageables.
Ces PPT toujours plus « musclés » permettent surtout des arbitrages plus précis entre les immeubles, des décisions de moyens nécessaires suivant les rentabilités attendues.
À présent, le BIM (pour « Building Information Modeling ») s'impose comme la nouvelle révolution en marche...le challenge de l’ère actuelle est d’intégrer cette dimension dans l’ensemble des étapes de la vie d’un bâtiment. Notre PPT toujours plus musclé pourra-t-il y échapper ?
Il est vrai que la maquette numérique « enrichie », intégrant déjà une masse de données pour chaque élément, pourrait permettre de développer le nouveau plan pluriannuel de travaux.
Alors, à votre avis, le tableur et ses nombreuses feuilles vivent-ils leurs derniers instants, ou vont-ils être l’objet d’un nouveau développement dans le BIM ?
Software Development Manager, CAD & BIM Solutions
7 ansOui Dominique, aujourd’hui la maquette numérique BIM intègre les notions de temps et de cout (4D & 5D). La gestion d’un bâtiment se fait tout au long de sa durée de vie : de sa création à sa destruction…
OPC - AMO
7 ansBonjour, une solution pérenne : une isolation de qualité associée à une ventilation performante (qui récupère les calories rejetées par la VMC) et une mise en œuvre soignée ; les 3 piliers de l’efficacité énergétique du bâtiment qui permettent le CONFORT d'hiver, d'été et phonique + la valorisation du bâtiment, un bâti sain et le développement durable.