Et si on jetait son smartphone à la mer ?
Et si on jetait son téléphone à la mer ?
L’été quand je vais manger ou quand je voyage, je suis de plus en plus frappé de voir ce que les gens font, penchés et engagés sur leur smartphone plutôt qu’avec les personnes autour d’eux.
Des couples devenus autistes, des groupes d’amis se retrouvant mais ne communiquant pas entre eux et je ne parle pas de ces réunions d’entreprise où tout le monde scroll sur les applis.
Ce que j’appelle un simple présentisme pour désigner l'absence continue des personnes pendant qu'elles interagissent avec leurs appareils, au détriment de ceux qui les entourent
Je m’inquiète de la vitesse toujours plus croissante de la vie quotidienne et de notre dépendance toujours plus forte à internet.
Attention, je ne m’adresse par a ceux qui font du web leur métier mais bien à nous tous qui remplissons nos journées par des visionnages inutiles.
Paradoxalement, la facilité et la rapidité avec laquelle nous pouvons traiter l’information va de pair avec un manque de temps consacré à la réflexion individuelle, à la solitude, à l’intériorité.
Comme si internet n’était là que pour remplir le vide que nous creusons chaque jour un peu plus à l’intérieur de nous-même.
Dieu seul sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants
Les réseaux sociaux kidnappent notre temps de cerveau disponible et de plus en plus d’études montrent les effets de cette dépendance :
· Une interruption de l’attention et une baisse de notre capacité de concentration : en 15 ans notre durée d’attention moyenne est passée de 12 à 8 secondes… soit une seconde de moins que celle d’un poisson rouge.
· Une détérioration de la qualité de notre sommeil.
· Un impact négatif sur notre estime et notre confiance en soi : D’après le American Journal of Preventive Medicine, « être exposé à une représentation hautement idéalisée de la vie de ses pairs sur les réseaux sociaux peut susciter des sentiments d’envie et une distorsion des croyances : on est persuadé que les autres ont plus de bonheur et de succès que nous ».
· Une augmentation du sentiment d’isolement : les jeunes adultes qui ont un usage important des réseaux sociaux se sentiraient plus socialement isolés. Pire, plus le nombre de plateformes utilisées est élevé, plus leurs utilisateurs risquent de souffrir de dépression et d’anxiété
· Une surcharge d’information pour notre cerveau.
L'arrivée de la saison estivale est un moment généralement attendu par tout travailleur, cependant, la déconnexion totale des tâches est de plus en plus compliquée.
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Une étude récente montre que +64 % des travailleurs ne peuvent pas se déconnecter numériquement pendant la période des vacances, ce qui finit par entraver la récupération physique et mentale
Je ne suis pas contre le progrès et le digital fait partie de mon quotidien professionnel, ce qui me dérange c'est quand les entreprises vous espionnent pour manipuler votre comportement,
Quand ils examinent vos données passées afin de pouvoir les placer dans une catégorie statistique, puis utilisent ultérieurement des algorithmes pour s'assurer qu'ils se comportent de manière cohérente avec ce profil statistique. Une simple manipulation mentale.
Un courant de plus en plus fort propose un retour à la raison analogique et la récupération de notre humanité perdue : Une déconnexion profonde et radicale.
De nouvelles voix, et certaines parmi les plus jeunes, s’élèvent conte notre perte d’attention, d’intimité et de liberté.
Nous perdons tout libre arbitre, nouveau esclave des MAAMA (ex GAFA, Meta (Facebook), Alphabet (Google), Amazon, Microsoft et Apple).
C’est un refus de la digitalisation totale des processus et des esprits, la décision de ne plus être dans l’immédiateté.
Ce qu’ils ont à dire vous a peut-être déjà traversé l’esprit ?
Passer un week-end déconnecté, sortir de sa maison en laissant son smartphone et pourquoi pas profiter de ce mois d’aout pour déconnecter nos applications et nos notifications ?
J’essaye le plus souvent de le faire, même si c’est difficile.
Si nous continuons sur ce chemin, nous allons devenir une société animée par la vitesse et une urgence artificielle du monde.
Un petit changement de nos modes de vie et de nos habitudes est nécessaire, le mois d’aout est sans doute le meilleur moment de l’année pour faire la place à de nouvelles habitudes.
Reprendre le pouvoir.
A tester.
charles brillet
Ingénieur projet TCE , études et réalisation,
2 ansPas sûr qu'en ces temps de prise de conscience de la pollution marine, balancer son téléphone à la flotte soit pertinent. Éteignez le ou ignorez le.
En recherche active
2 ansMalheureusement, on sait ce que cela provoque sur le cerveau des enfants, mais on n' en parle pas. Les nouvelles générations sont victimes de ces appareils et developpent des troubles des apprentissages, de l'attention et du comportement Il est temps que chacun en prenne conscience. A bon entendeur