Et si nous prenions en compte régulièrement, celui que l'on nomme "notre enfant intérieur" ?
"En chacun de nous se trouve un enfant qui souffre" disait Thich NHAT HANH, grand maître du bouddhisme.
Blessures et tempérance
Nos vécus, nos expériences, ce que l'on a entendu, ou au contraire les non dits, les sous entendus, nous ont plus ou moins impactés durant l'enfance. Alors, parfois, nous avons choisi de mettre un torchon dessus nos blessures, pour les oublier, nous en protéger.
Or, à chaque évènement de notre vie, une situation fait écho à un sentiment douloureux passé, et nous nous adaptons pour avancer. Nous refoulons… Mettant ainsi, une couche supplémentaire les unes par dessus les autres. Nous négligeons notre enfant blessé intérieur. Et nous revenons rarement en nous même, par peur de nous confronter à notre enfant blessé, qui a besoin d attention. Nous ne l'écoutons pas. Alors, nous blessons encore et encore cet enfant intérieur.
Ce qui est en nous, issus de nos expérience de vie, sont des choses qui sont ou qui ont été utiles. Acceptons-les, remercions-les !Ainsi, si la colère est en moi, elle m a permise de me faire respecter quand cela était utile… Tempérance. Pour autant, quand je m emporte dans une sourde colère inadéquate, alors je souffre. Il est donc important d'être conscient des diverses souffrances de notre enfant intérieur.
D'ailleurs cette notion se retrouve également dans le bouddhisme: à chaque graine de souffrance, lui correspond une graine de pleine conscience.
Et elles ne sont pas en dualité, mais un duo, une acceptation de l'une et l'autre. Accepter la colère , la reconnaître en tant que telle.
Circulez!
Tout comme le corps a besoin d'une bonne circulation de ses fluides pour fonctionner correctement, l'esprit , notre conscience a elle aussi besoin d'une bonne circulation. Des blocs de souffrance, de peine, de tristesse ont pu se former en nous: ce sont des nœuds internes.
Reconnaître ses afflictions,
les accepter avec respect/bienveillance,
c'est comme un doux massage corporel
qui améliore la circulation.
Alors notre psychisme est plus résistant, mieux portant.
Douleur, tristesse de notre enfant intérieur ont tendance à vouloir faire surface: je vous rappelle que les émotions sont des énergies, au sens propre du terme, et qu'elles circulent, créant nos états internes. (Cf Vidéos Youtube Qu'est ce que les émotions? Sandra Delabarre- Hypnothérapeute Rennes). Ces énergies d'émotion ont besoin de s'exprimer, de se libérer. Mais pour ne pas avoir à nous en occuper, nous trouvons des prétextes d'occupations diverses (on se remplit de nourriture, on joue beaucoup, on est à fond dans le sport, on s'isole dans la lecture, on se jette dans le boulot…) Nous occupons notre esprit, de manière à nepas voir ce qui est , là-bas, dans notre inconscient. Douleur, tristesse restent alors bloquées, figées, ne parvenant pas à circuler. Ces blocs de souffrances empêchent la bonne circulation de notre esprit, provoquant ainsi des symptômes psychocorporels.
La pleine conscience de nos afflictions ne change pas le passé, certes! Mais c'est blocs de souffrance diminuent car ils ont été pris en compte, ils ont pu avoir plus de marge de manœuvre pour circuler, même si ce n'est pas beaucoup, même si ce n'est pas longtemps. Plus on les voit, les entend, plus on les accepte, plus ils passent de blocs à l'état de graines. Plus légers. Moins encombrants. Plus acceptables, mieux gérables. Alors l'esprit et ses diverses émotions circulent mieux.
C' est une pratique très agréable: au lieu de combattre les émotions, nous prenons soins d'elles. Ca fait écho avec les ressentis de ma cliente hier, au cabinet d'hypnothérapie, à Rennes. Elle doit signer son divorce très prochainement. Elle est ravie car c'est un divorce heureux. Monsieur et ma cliente redécouvre chacun leur personnalité et évolue. Ils dialoguent. Et ma cliente me dit, Je ne sais pas expliquer pourquoi, mais il a fallu que je pleure quand j'ai eu la date de signature pour acter le divorce. Tout se passe bien, je ne devrais pas pleurer. Mais c'était plus fort que moi, il fallait que ça sorte, je ne pouvais pas garder cette émotion indéfinissable en moi… Et en acceptant cette émotion, elle l'a aussi autorisée à circuler, à s'exprimer (ici les pleurs). La tension, la sensation est alors partie. Elle s'est sentie beaucoup mieux. Et pourtant (je souris d'y repenser et d'ailleurs je lui ai rappelé cette époque), à notre toute première rencontre, ma cliente était quelqu'un qui voulait tout garder, tout maîtriser. Lors de l'induction hypnotique, son corps tremblait puissamment, comme un combat entre l'inconscient qui ne demandait qu'à être entendu et le conscient qui tirait la couverture à lui, pour toujours tout analyser !!! les duel des Titaaaans !
Qu'il est agréable d'accepter les émotions, de les autoriser à circuler, pour qu'elles puissent retourner à l'état de graines.
L'allier de la pleine conscience est la concentration. Avec l'habitude, lorsque pleine conscience et concentration sont aisées, alors arrive le temps de la transformation, pour soulager, guérir ( hors contexte médical occidental, bien-sûr).
Langage d'amour
Avec la pleine conscience, nous produisons des paroles justes, accueillantes, positives. Des paroles qui accompagnent la compréhension, la compassion. Le pardon. Ces paroles aimantes portent notre signature. Changeant les blocs émotionnels en graines, nos actes sont le reflet de ce que nous vivons intérieurement. Nous changeons. C'est ainsi que nous créons notre propre futur, nous sommes souverains de notre vie.
Ce que nous pensons,
ce que nous produisons, nous appartient. Nous en avons la responsabilité.
S'il était "utile" de souffrir?
Nous avons tous tendance à fuir ce qui est désagréable, et notamment la souffrance produite. Nous lui préférons l'amusement, la recherche du plaisir.
Pourtant, sans souffrance, il n'y aurait pas de point de comparaison pour apprécier le bonheur. D'ailleurs nous savons souvent définir/identifier la souffrance et le malheur, et il nous est plus difficile de définir le bonheur. Mais par opposition, comparaison, nous savons quoi mettre dans la bonne case.
Dès que l'on se penche sur la souffrance, ce qui l'a amené, dans quelles conditions, alors nous ne blâmons plus personne. On ne changera pas le passé, mais les personnes ont eu de bonnes raisons (intentions positives des actes permettant la sauvegarde de l'individu) d'agir ainsi et d'amener en nous de la souffrance. On comprend le pour quoi, on l'accepte. Nous ne blâmons plus personne. Nous avançons. Apprenons. Grandissons.
Nous pouvons grandir en limitant les souffrances, mais si cette souffrance existe alors considérons là.
Praticienne certifiée en Hypnose & PNL- Cabinet à Rennes et formation en entreprises.