ET SI ON PARLAIT DE TELETRAVAIL ?

ET SI ON PARLAIT DE TELETRAVAIL ?

Plébiscité par les salariés, le télétravail vient de voir son cadre juridique modifié par une ordonnance du 22 septembre 2017.

En France, le pourcentage de télétravailleurs est estimé entre 8% et 17,7%. En comparaison, le taux moyen en matière de télétravail affiché par l’Europe est d’environ 20%, voire 30 à 35% dans les pays du nord de l’Europe.

La France est donc un peu à la traîne sur le sujet. Probablement que l'article 21 de l'ordonnance sur la prévisibilité et la sécurisation des relations au travail changera la donne en assouplissant le cadre juridique du télétravail.

Le télétravail fait partie de ces nouvelles façons de travailler. Il est attractif à plus d’un titre : pour son côté pratique, mais aussi pour son impact limité sur l’empreinte écologique.

En effet, le télétravail diminue le temps passé dans les transports : autant de confort de gagné pour le salarié. Dans le même temps, le trafic est fluidifié aux heures de pointe… tout le monde y gagne, y compris l’environnement !

Par exemple, en Ile-de-France, le temps moyen de transport d’un salarié est de 2h par jour. L’accès au télétravail 2 jours par semaine induirait un gain direct de 800 kg de CO2 par personne et par an !

Outre cet aspect écologique, ce nouveau mode de travail est un atout économique et même social. Ainsi, l’entreprise réduit considérablement sa facture énergétique. Le salarié n’étant pas dans les locaux, la consommation liée aux PC, à la lumière et au chauffage ou à la climatisation baisse automatiquement.

Débarrassé du stress des transports, le salarié est plus productif. Côté social, le simple fait d’évoluer dans un environnement familier lui permet d’être plus créatif, plus concentré. Et donc plus performant.

Cette nouvelle organisation est à l’origine d’une baisse considérable des factures d’énergie et d’un gain de productivité significatif. La souplesse de travail se ressent dans la qualité des missions confiées, et cela se répercute concrètement au final sur les résultats de l’entreprise.

Mais avec le télétravail, qu’avons-nous à y gagner ?

Certaines nouvelles dispositions visent à favoriser le télétravail. Or, le développement du télétravail est principalement freiné par des raisons d’ordre culturel. Perte de contrôle managérial, affaiblissement du lien social, délitement de l’esprit d’équipe, appauvrissement de la culture d’entreprise, ou encore sécurité des personnes et des informations, autant de craintes exprimées par les employeurs selon un guide de l’OPE (Observatoire de l'équilibre des temps et de la parentalité en entreprise).

Pourtant, le télétravail présente de nombreux avantages.

Le télétravail engendre en effet des gains de productivité non négligeables. D’après une étude du cabinet Greenworking, la productivité des télétravailleurs se révèle à 22% supérieure à celle des salariés en entreprise. Par ailleurs, le télétravail générerait une baisse de 5,5 jours par an d’arrêts maladie, selon l’étude du cabinet de conseil RH Kronos.

Et ses atouts ne s’arrêtent pas là. Le travail à distance permet également d’économiser de l’espace de bureaux (et donc de réduire le loyer), voire de diminuer l’empreinte écologique de l’entreprise. Il permet aussi de motiver le déploiement de nouveaux outils (messagerie instantanée, équipements de web-conférence, modernisation du système d’information, etc.) et donc de nouveaux modes de travail pour tous.

Chez les salariés, le télétravail est très apprécié pour l’autonomie et la liberté d’organisation qu’il confère, pour la confiance dont il témoigne entre l’employeur et le salarié, et, enfin, pour le bien-être qu’il procure. Selon un sondage datant de 2016 organisé par Vivastreet, les avantages du télétravail sont :

  • mieux gérer sa vie de famille (33%)
  • profiter d’un cadre plus agréable (29%)
  • économiser le temps passé dans les transports (26%)
  • boucler un dossier urgent alors que le salarié est souffrant (10%)

41% des Français sondés souhaitent même télétravailler à plein temps (contre 38% en 2015). D’un autre côté, pour ne pas se couper entièrement de la vie en entreprise, 31% préféreraient alterner télétravail et présence au bureau (contre seulement 10% en 2015).

Il s’agit là d’un modèle gagnant-gagnant qui ne demande qu’à faire ses preuves, et quand écologie rime avec économie, tout le monde y trouve son compte.


Source : bnpparibas.com

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