Et si on refaisait commun ?
Tous les 3 mois, « Complice », la newsletter de Patte Blanche, arrive dans vos boîtes mail pour proposer nos analyses et points de vue sur la transition. Avec vous, nous explorons des pistes de réflexion pour être complices d’un monde désirable, pour l’ensemble des êtres vivants.
Dans un contexte marqué par des fractures sociales et politiques, ce second numéro de notre newsletter s'intéresse à un enjeu crucial : le Commun. Entre défiance et crispation, notre société se cloisonne. Mais est-ce vraiment une fatalité ? Face aux défis économiques, environnementaux et sociaux, nous sommes convaincus qu'il est essentiel de cultiver le dialogue et de renforcer nos liens. Des initiatives en ce sens émergent de toutes parts : société civile, associations, institutions mais aussi entreprises s’organisent pour créer des ponts plutôt que des murs.
Dans ce numéro de « Complice », nous explorons les chemins du « faire commun » dans un monde qui semble nous pousser à l'affrontement.
C'est parti !
Temps de lecture : 18 minutes
Jusqu’où ira la polarisation de notre société ?
75 % des Français·es estiment que notre pays est divisé. Plus inquiétant encore, 56 % considèrent que nos différences sont devenues trop grandes pour permettre une avancée collective (source : Destin Commun).
Selon Arndt Leininger et Felix Grunewald, les sociétés occidentales subissent depuis les années 80 une montée de la « polarisation affective ». Cette forme d’animosité pousse chaque groupe social à percevoir l’autre comme un adversaire : urbains contre ruraux, conservateurs contre progressistes, jeunes contre anciens, végétariens contre omnivores, féministes contre hommes, voitures contre vélos… Vous voyez le tableau.
📈 Génération divisée : l’écart idéologique entre jeunes hommes et femmes se creuse
Dans la plupart des démocraties, l’écart idéologique entre les hommes et les femmes s’est creusé au cours des dernières années, notamment chez les jeunes. Pendant des années, les visions progressistes et conservatrices du monde étaient réparties à peu près de façon égale entre les femmes et les hommes. Le Financial Times a compilé de nouvelles études qui montrent que les femmes de 18 à 30 ans sont aujourd’hui bien plus « libérales » (progressistes) que les hommes de la même tranche d’âge.
Lors de l'élection présidentielle américaine de novembre, l'écart idéologique entre les jeunes hommes et femmes a atteint des niveaux inédits. En 2020, les 18-29 ans ont majoritairement soutenu Joe Biden (65% des femmes, 56 % des hommes). Mais en 2024, cet écart s’est creusé de façon marquante : 56 % des jeunes hommes ont voté pour Donald Trump, soit une hausse de 15 points par rapport à 2020. Les jeunes femmes, en revanche, sont restées largement favorables au camp démocrate, avec 58 % de soutien pour Kamala Harris, malgré une baisse de 7 points comparé au soutien à Biden en 2020.
Les jeunes hommes et les jeunes femmes évoluent de plus en plus dans des espaces séparés et font l’expérience de cultures distinctes, une situation exacerbée par les réseaux sociaux et autres algorithmes.
En effet, les plateformes jouent un rôle clé dans cette dynamique : selon une analyse du HCE (Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes) « les 100 contenus les plus vus sur les principales plateformes » (YouTube, Instagram et TikTok) révèlent que 68 % des contenus Instagram « diffusent des stéréotypes de genre », un chiffre qui atteint 88 % sur YouTube. On retrouve aussi ce phénomène en France ; Salomé Saqué l'a d'ailleurs abordé dans Quotidien.
🥇 JO 2024 : une lueur d’espoir ?
Quelques mois après les Jeux Olympiques de Paris 2024, les souvenirs des cérémonies, des médailles et autres moments forts continuent de planer dans nos mémoires.
Chez Patte Blanche, nous les avons vécus comme un espace-temps où la France pouvait (re)faire commun. Un moment rare de cohésion nationale, une respiration collective qui a permis d'imaginer une société capable de célébrer ses différences. Et nous n’étions pas seuls puisque 77 % des Français·es ont estimé que les JO de Paris ont eu un effet rassembleur. Mieux encore, 72 % ont vu dans cet événement une démonstration que la force de notre pays réside dans sa diversité.
Pour nous, cette lueur d’espoir a trouvé son symbole lors de la cérémonie d’ouverture avec la performance d’Aya Nakamura, icône de la scène musicale française, aux côtés de la Garde républicaine. Cette alliance inattendue entre pop culture et tradition française a offert, au delà du spectacle, une image forte d’unité dans la diversité, incarnant l’un des principes fondateurs des Jeux : la fraternité.
💬 « Faut qu'on parle » : l'expérience qui réunit la France
Quand avez-vous eu pour la dernière fois une vraie conversation avec quelqu'un qui pense VRAIMENT différemment de vous ? 🤔
Houston, on a un problème de dialogue. Une majorité de Français·es estime que notre société est tellement fracturée qu'elle semble bloquée, incapable de trouver un terrain d'entente. Face à ce constat, une question s'impose : est-il encore possible d'engager un débat constructif et apaisé entre des citoyens aux opinions opposées ?
C'est pour relever ce défi que Brut. et La Croix viennent de lancer une expérience inédite en France : « Faut qu’on parle ». L'objectif ? Faire se rencontrer en tête-à-tête, le temps d’une journée, des gens aux opinions opposées grâce à un algorithme qui « matche » des personnes ayant répondu différemment à des questions clivantes.
L'idée vient d'Allemagne : en 2017, alors que les tensions autour de l'accueil des réfugiés sont à leur comble, le média Die Zeit lance « Germany Talks » et organise des rencontres entre Allemands aux visions diamétralement opposées pour qu'ils puissent discuter – non pas pour se convaincre – mais pour comprendre pourquoi l'autre pense différemment.
Le succès est fulgurant : 12 000 participants dès la première édition. Forte de cette réussite, l'initiative devient « My Country Talks » et essaime dans plus de 100 pays, rassemblant près de 300 000 participants.
Le projet arrive aujourd’hui en France porté par un duo improbable : Brut., premier média des 18-35 ans né sur les réseaux sociaux, et La Croix, journal historique dont le lectorat a en moyenne plus de 50 ans. Cette alliance incarne parfaitement l'esprit du projet : faire dialoguer des mondes qui ne se parlent plus.
Mais est-ce que ça marche vraiment ? Selon une étude menée par Stanford et le MIT dans le cadre de « My Country Talks », la polarisation affective (les sentiments négatifs envers le « camp adverse ») chute de 77 % et plus de 90 % des participants déclarent mieux comprendre les positions de leur interlocuteur après l'échange. Si les opinions ne changent pas fondamentalement – ce n'est d'ailleurs pas le but – c'est la perception de « l'autre » qui évolue en profondeur.
Alors certes, cette initiative ne sera pas suffisante pour régler tous nos maux, mais n'est-ce pas déjà un premier pas concret vers plus de dialogue ?
PS : Vous voulez en savoir plus sur cette initiative ? Rendez-vous sur Brut. media
🏫 Le Grand Bain : quand la mixité sociale commence sur les bancs de l'école
À Marseille comme ailleurs, les enfants grandissent dans des univers parallèles qui ne se croisent jamais. Nord, Sud, centre-ville... autant de mondes qui coexistent sans vraiment se rencontrer. Mais comment espérer vivre ensemble si nous n'avons jamais grandi ensemble ?
Contre la peur de l'autre, une solution émerge à Marseille : provoquer la rencontre. C'est le pari audacieux du « Grand Bain », une initiative qui bouscule les codes de la ségrégation sociale en milieu scolaire.
L'idée est simple mais audacieuse : jumeler des classes d'écoles marseillaises aux réalités sociales radicalement différentes, les réunir autour d’un programme fédérateur (sport, art, environnement, patrimoine…) pour créer des liens durables, authentiques, transformateurs. La force du projet réside dans son approche inclusive. En impliquant enfants, professeurs et parents, le « Grand Bain » transforme toute la communauté éducative en acteurs du changement.
Cette initiative marseillaise démontre qu'il est possible d'agir concrètement pour réduire les clivages sociaux, en commençant par là où tout se joue : l'école. En créant les conditions de la rencontre et de l'échange, le « Grand Bain » dessine les contours d'une société plus cohésive, où la diversité devient une force plutôt qu'une source de division.
🌱 Et si la transition écologique était une opportunité de « Faire commun » ?
Face à ces phénomènes d’archipelisation et de bulles d’opinions, on est convaincus, chez Patte Blanche, qu’il est possible de se retrouver autour des enjeux environnementaux. Cela peut sembler contre-intuitif, a priori, puisque l’écologie est source de nombreux clivages et débats (pas toujours policés) dans les médias ou dans les dîners de famille (on anticipe déjà Noël).
Mais en même temps, nous sommes globalement tous d’accord à de nombreux niveaux : respirer un air moins pollué, boire une eau propre, consommer des produits qui ne nuisent pas à notre santé, avoir accès à la nature même en ville… Finalement, quand on y regarde de plus près, on partage plus que ce que l’on peut croire.
L’organisation Parlons Climat a justement traité cette question, en juin dernier, au moment des législatives : peut-on trouver 10 points qui rassemblent les Français·es sur l’écologie ? Et la réponse est oui ! Parmi les enseignements de cette étude, nous avons relevé 3 faits marquants :
1️⃣ Une large majorité des Français·es déclare un franc soutien au développement des énergies renouvelables, toutes appartenances politiques confondues. Ils sont majoritaires à déclarer que le développement des ENR est « très souhaitable » pour la France. Et même les Français·es se déclarant proches du FN/RN et ceux proches d’aucune formation politique, sont à peine plus partagés sur le sujet avec 40 % de « très souhaitable » et 40 % « d’assez souhaitable ».
2️⃣ Pour l’avenir de l’agriculture, le sans pesticides rassemble tous les électorats. La majorité des Français·es (55 %) juge souhaitable une agriculture de demain sans pesticides, même si l’alimentation coûte un peu plus cher.
3️⃣ Impacts du changement climatique : l’adaptation des territoires s’impose comme une réalité et une nécessité quelle que soit l'appartenance politique. Les conséquences du changement climatique au niveau local et la nécessaire adaptation des territoires sont reconnus pour une large majorité des Français·es (plus de 80 % d’entre eux la considèrent certaine ou probable, quel que soit le bord politique).
Pour aller plus loin et découvrir les 7 autres points qui rassemblent les Français·es, on vous recommande chaudement de consulter l’étude de Parlons Climat par ici.
🙌 Les entreprises, créatrices de lien commun
Et si les entreprises étaient des bâtisseuses de « commun » ? On pense souvent que les grands projets de rassemblement appartiennent au domaine du politique (et c’est d’ailleurs le premier sujet que l’on a choisi de traiter dans cette newsletter). Mais les entreprises, elles aussi, ont un rôle clé à jouer pour nous unir face aux défis de la transition environnementale ! D’abord en interne : fédérer ses équipes autour de valeurs fortes et d’engagements concrets, c’est poser les fondations d’une culture collective, qui peut d’ailleurs dépasser le cadre de l’entreprise. Cette mobilisation collective, qui donne envie d’agir, est essentielle : sans implication des collaborateurs, difficile de transformer en profondeur son modèle d’affaires pour le rendre plus durable !
Mais les entreprises ont aussi le pouvoir d’aller plus loin. Mobiliser leurs partenaires, leurs fournisseurs, leurs consommateurs… voire toute la société ! Prenons l’exemple de Mustela (dont on vous avait déjà parlé dans notre newsletter sur le renoncement, d’ailleurs). En 2023, la marque a réuni quatre autres laboratoires français (Garancia, La Rosée, Bioderma et Pierre Fabre) pour lancer une gamme de 15 produits dermo-cosmétiques emblématiques, dans des flacons écoresponsables et rechargeables en pharmacie. Une grande première dans le secteur, qui pousse chacun à revoir sa consommation. Ces partenariats, qu’on appelle joliment « coopétition » (un néologisme, mix de coopération et compétition), montrent que même des acteurs concurrents peuvent se rassembler pour faire bouger les lignes. Pour les curieux, on vous recommande chaudement cet article de The Conversation sur le sujet !
Par leur communication, les entreprises jouent aussi un rôle majeur dans la construction d’un imaginaire collectif, et peuvent nous rappeler qu’on a plus de points communs qu’on ne le croit. Le MOOC Imagine 2050 illustre d’ailleurs très bien l’impact de la culture, des médias, de la communication sur nos représentations. Il montre comment des récits joyeux, inspirants nous embarquent vers un modèle de société plus solidaire, et plus respectueux du vivant. Pour preuve, certaines campagnes militantes et créatives réussissent à nous rassembler autour d’idéaux communs ; et comme les images parlent mieux que les mots, en voici quelques exemples.
▶️ TV 2 - “All That We Share” - Une démonstration touchante des histoires et points communs qui rassemblent des Danois, que tout semble opposer au premier regard.
▶️ Sncf - “Hexagonal” - Une célébration du lien singulier entre les Français·es et la SNCF, qui connecte également les Français·es entre eux.
▶️ Scrabble - “Family” - Comment le pouvoir des mots peut révéler toutes les formes et nuances de ce qu’est une famille.
▶️ GMF – Pour ceux qui - Un hommage aux professionnels du service public et à leur dévouement pour aider nous autres.
▶️ Posten - When Harry Met Santa - Une histoire de Noël et d’amour qui fête le 50e anniversaire de l’abolition par la Norvège d’une loi interdisant les relations entre personnes de même sexe.
Pour mieux comprendre le phénomène de polarisation voici quelques ressources intéressantes :
→ Les inégalités sociales (Une histoire du conflit politique : Elections et inégalités sociales en France, 1789-2022 de Julia Cagé et Thomas Piketty)
→ Les injustices sociales vécues et le sentiment de déclassement (Les épreuves de la vie: Comprendre autrement les Français, Pierre Rosanvallon)
→ Les fractures territoriales : entre urbains, périurbains et ruraux. (L'Archipel français, naissance d'une nation multiple et divisée de Jérôme Fourquet)
→ Les bulles informationnelles renforcées par les algorithmes (TedX d’Eli Pariser qui a plus de 13 ans…)
→ Les effets amplificateurs des réseaux sociaux et de certains médias, qui concentrent l’attention sur des conflits touchant pourtant une minorité de Français·es – rappelons-le (la série “La Fièvre” et le dossier à son sujet de la Fondation Jean-Jaurès).
📌 Radiation de crédits carbone « inefficaces » : le marché de la compensation carbone à un tournant ?
Dans notre dernière newsletter, on vous parlait de la polémique autour de la décision du SBTi d’autoriser les crédits carbone pour atteindre les objectifs de réduction des émissions indirectes de Scope 3. Cet été, le SBTi a fait volte-face, qualifiant même ces crédits d’« inefficaces ». Aujourd’hui, les crédits carbone sont une fois de plus au cœur des discussions pour leur manque de transparence et d’efficacité.
Pour la première fois, Verra, l’un des principaux organismes certificateurs de crédits carbone, a radié une quarantaine de projets de riziculture en Chine, en raison de leur manque de fiabilité, comme le rapporte Novethic.
Sans précédent pour Verra, mais peu surprenant alors que depuis quelques années, des enquêtes et études scientifiques pointent du doigt les lacunes des projets de compensation, qui sont souvent mal contrôlés, voire inefficaces, même lorsqu’ils sont certifiés par des tiers. En 2023, The Guardian et Die Zeit révélaient que 90 % des projets de compensation des forêts tropicales certifiés par Verra pourraient être des « crédits fantômes », sans véritable impact, voire potentiellement nocifs pour le climat. Or, Verra est le principal acteur du secteur, un standard de référence utilisé par de nombreuses entreprises pour alléger leur bilan carbone.
Pour Gilles Dufrasne, de l’ONG Carbon Market Watch interrogé par Novethic, on assiste à « une bulle qui se dégonfle ». Désormais, les entreprises se détournent du marché des crédits volontaires et « ne communiquent plus autour de la neutralité carbone ». Un changement de posture encourageant : comme le recommande l’Ademe, l’argument de neutralité carbone ne peut pas s’appliquer à une marque, un produit ou une entreprise, étant de nature à tromper le public et freiner les changements de comportement.
📌 Les influenceurs traiteraient-ils (enfin) le sujet du climat ?
McFly et Carlito ont invité Jean-Marc Jancovici sur leur chaîne YouTube pour réaliser leurs bilans carbone respectifs. Vue plus de 1,3 millions de fois, la vidéo a créé un trafic colossal vers le calculateur d’empreinte carbone de Carbone4, MyCO2 (près de 100 000 visiteurs en 24h !). On ne peut qu’applaudir la démarche, surtout quand on sait à quel point les contenus climatosceptiques ou contraires aux principes du développement durable sont fréquents sur YouTube, à coup de jets privés, fast-fashion, grosses cylindrées ou voyages au bout du monde.
Mais est-ce le signe que les créateurs de contenus s’attèlent enfin à donner de la visibilité aux enjeux écologiques ? McFly et Carlito avaient déjà invité l’ingénieur, accompagné de Sophie Szopa (GIEC), lors d’une longue interview au format podcast en 2023. Nombreuses sont les initiatives qui fleurissent depuis 2 ans : « Janco » a été longuement interviewé par Hugo Décrypte en 2023, le streamer Ponce a invité de nombreux spécialistes (dont Valérie Masson Delmotte, ancienne présidente du GIEC) dans son Podcast « Pod’Fleur » sur l’écologie diffusé sur Twitch devant plus de 10 000 viewers, Swan Perissé accueille des invité·es dans son émission « Y’a plus de saisons », et bien-sûr Zerator a organisé un ZEvent dédié à l’écologie en 2022, lors duquel plus de 10 millions d’euros ont été levés pour 5 associations.
Des contenus qui permettent de toucher des publics plus éloignés de ces sujets, de quoi nous donner l’espoir d’élargir (ou éclater) la bulle « écolo » d’internet ?
Pour en savoir plus, on vous invite à consulter cet article de Bon Pote !
📌 « Anti-wokisme » : Face aux menaces de boycott, des entreprises américaines font machine arrière sur leurs politiques de Diversité, équité et inclusion
Jack Daniel’s, Harley-Davidson, Budweiser… Qu’ont en commun ces marques emblématiques ? Outre un public souvent masculin et conservateur, elles ont récemment fait les frais de polémiques aux États-Unis sur leurs politiques jugées « trop woke », subissant menaces de boycott et pression sur les réseaux sociaux, au point de revoir leurs engagements en matière de diversité, équité et inclusion (DEI).
À la manœuvre : Robby Starbuck, un activiste conservateur suivi par plus de 600 000 abonnés sur X, qui appelle régulièrement au boycott de marques trop « wokes » selon ses critères. Cédant à la pression, Jack Daniel’s a annoncé cet été la fin de ses initiatives DEI, dont des programmes visant à améliorer l'accès des femmes et des minorités à l’emploi et à l’enseignement supérieur. Par ailleurs, les cadres de l’entreprise ne recevront plus de primes liées au progrès en matière de DEI.
Harley-Davidson, elle aussi, a fait marche arrière après avoir été ciblée pour l’organisation d’un « mois de l’inclusion » et d’une « sensibilisation à l’inclusion des personnes LGBTQI+ ». Des posts et vidéos virales, comme celle d’un homme détruisant sa Harley à coups de fusil, ont fini par pousser la marque à se retirer du Corporate Equality Index, l'indice de l’ONG Human Rights Campaign qui évalue les entreprises sur l’inclusion et le respect des droits des employés LGBTQI+. Jack Daniel’s, Ford, Molson Coors et Lowe’s ont aussi quitté l’Index.
En 2023 déjà, la marque de bière Budweiser avait affronté un boycott pour avoir mis en scène l’influenceuse transgenre Dylan Mulvaney dans une publicité Instagram. Pour réconcilier la marque avec son public conservateur, Budweiser a depuis lancé une campagne à l'imagerie virile, incluant une collaboration avec… Harley-Davidson ! La boucle est bouclée.
On aurait aussi pu vous parler de…
🌡️ De la grande consultation publique pour « Préparer la France à +4 degrés ». Oui vous avez bien lu 4°C… Cette consultation propose aux Français.es de donner leurs avis sur 51 mesures qui touchent tous les domaines (aménagements urbains, logement, transports, santé, travail, agriculture…)
🧑🍼 De porte-bébés accrochés sur les statues de Londres pour une campagne street marketing dénonçant le « pire congé paternité d’Europe » (2 semaines payés moins de la moitié du salaire minimum)
🎧 Du podcast dédié à l’économie du care « Loin des yeux, Loin du care » créé par Eva Sadoun, présidente de LITA, pour remettre le “prendre soin” au cœur de notre société et de l’économie.
❄️ Du choix de Leroy Merlin d’arrêter la vente des climatisations mobiles à air froid, car trop énergivore. Une décision expliquée dans cette vidéo. Décision en écho avec le 1er numéro de Complice sur le renoncement.
🦫 De Rendre l’eau à la terre, le dernier ouvrage de Baptiste Morizot et Suzanne Husky qui évoque les alliances nécessaires entre les humains et le monde animal, et du rôle clé du castor, ambassadeur de ces liens.
🎥 Du documentaire Arte sur DJ Mehdi, compositeur autodidacte et producteur visionnaire qui a su rassembler 2 univers musicaux opposés : le rap et l’électro pour faire commun !
✅ Une nouvelle page s’ouvre pour Patte Blanche !
Vous avez peut-être loupé l’information. Nous rejoignons Bonum Group, un acteur indépendant du marketing et de la communication au service des causes d’intérêt général et des projets à impact positif.
Pour accompagner cette étape stratégique, Manon Castel, Jonathan Boutonnet et Aurélie Plancy deviennent associés de l’agence. Déborah Berger qui dirige le groupe prend la présidence de Patte Blanche, succédant à David Coste, co-fondateur, qui accompagnera la transition.
Nous continuerons d’œuvrer sous notre nom et aurons à cœur d’enrichir nos expertises pour amplifier l’impact positif de nos clients, pour le Monde. 🌎
✅ GRDF nous fait confiance
Nous avons le plaisir d’accompagner GRDF depuis le mois de septembre sur ses enjeux de communication RSE, à la suite d’une consultation menée cet été. L’enjeu : permettre à la communication de soutenir l’objectif ambitieux de décarbonation du distributeur de gaz d’ici 2030, tout en intégrant les enjeux sociaux et sociétaux. Comme le disent si bien les équipes com et RSE : « la décarb, mais pas que ! »
✅ Retour sur la seconde édition du 2030 Festival
Vous vous souvenez du 2030 Festival dont on vous avait parlé cet été ? Co-créé par Patte Blanche, cette initiative ambitieuse vise à faire de Montpellier un modèle d'engagement citoyen d’ici 2030. Sa deuxième édition, qui s'est déroulée avec succès en septembre dernier, a réuni près de 4 000 festivaliers et plus de 40 partenaires autour d'une programmation riche et engagée alliant arts, écologie et engagement citoyen.
Cette mobilisation collective témoigne de la capacité du festival à créer des communs et à fédérer les énergies locales. Fidèle à son ADN, l’événement s'est en effet affirmé comme un espace de rencontres, d'échanges et de co-construction autour des enjeux environnementaux et sociétaux.
On a déjà hâte de voir ce que nous réserve l'édition 2025 !
✅ Patte Blanche recrute !
Nous sommes à la recherche d’un(e) directeur(-trice) artistique pour renforcer notre studio graphique et participer à la conception de projets de communication percutants qui résonnent avec les enjeux contemporains et les aspirations de nos clients. 👉 Intéressé·e ? Découvre les missions détaillées et postule sur Welcome To The Jungle.
DG Unis-Cité Solidarité Entreprises - Directeur des partenariats et fonds privés
3 j.Merci Patte Blanche Jonathan Boutonnet Manon Castel pour ce dossier spécial "et si on refaisait commun?". Le constat est flippant mais il faut garder espoir. Chaque Journée Solidaire que nous organisons est une opportunité de faire rencontrer les mondes et c est à chaque fois une occasion d y croire !
AESH et 🎨 Animatrice d'ateliers d'explorations créatives à LATCH 🦉
3 j.Merci pour la qualité de vos contenus. 😊