Et si on regardait plus loin ?
Nombre de choses se sont transformées cette année 2020, une année de tournant qui ouvre une décade d’action. Nous avons besoin de mieux comprendre cette transformation accélérée, des signaux faibles étaient déjà là, il y a eu un déclencheur fort, et il n’y aura pas de retour en arrière. Cette expression devenue trop vite tarte à la crème du « monde d’après », à la fois porteuse d’espoir et de désillusion, nous questionne.
Aussi, pour trouver des réponses, je suis revenue à une matière que j’affectionne, la prospective, c’est le moment non ? J’ai fait pour vous un résumé, évidemment très biaisé et engagé. Rien n’est objectif, encore moins la science qui analyse l’avenir. D’ailleurs, c’est nous qui allons écrire cet avenir avec nos « consciences collectives », nos valeurs, nos chemins et nos actions d’aujourd’hui. La prospective nous propose seulement des scénarios, des récits pour rendre tangibles ces futurs souhaitables ou désespérants et nous aider à orienter nos actions. J’ai lu pour vous ces scénarios proposés par la société française de prospective ce qui fut très inspirant.
👉Version complète ici : https://www.societefrancaisedeprospective.fr/prospective-post-pandemie/
La COVID a laissé certaines traces durables !
D’un point de vue idéologique, c’est le retour d’un sentiment de vulnérabilité qui vient percuter notre sentiment de puissance lié au progrès technologique ; un retour à l’Etat, au local, un questionnement de la mondialisation ; tout en numérisant encore plus nos façons d’apprendre et de travailler ;
D’un point de vue écologique, c’est une prise de conscience forte et profonde voire parfois violente, car les risques encourus sont maintenant tangibles. J’aimerais également y lire plus d’humanité, d’intériorité et de solidarité en contrepartie des divergences et prises de position clivante.
Je ne peux que confirmer cette prise de conscience écologique car depuis plus de 10 ans, il y a eu quelques accélérations, des prises de conscience : la COP 21, le départ de Nicolas Hulot, les actions des associations militantes… Aujourd’hui, l’enjeu écologique devient stratégique, incontournable. Avant, dans les entreprises, le sujet était souvent cantonné à un département expert, aujourd’hui c’est la priorité de la direction, de la finance... L’heure est aux prises de conscience, sonnera-t-elle celle de de l’action ?
Si nous avons échappé au pire avec le « bon déroulement » de l’élection américaine, l’incertitude est encore entière. Plusieurs scénarios sont envisageables ! (https://www.societefrancaisedeprospective.fr/prospective-post-pandemie/)
Je vous lis un extrait du scénario Bifurcation : « dans les 10 années à venir, les sociétés humaines font preuve de plus d’anticipation ; elles s’engagent résolument dans des innovations sociales d’envergure ; elles s’efforcent de faire prévaloir les valeurs écologiques, de solidarité, de paix… » Nous avons les moyens de bifurquer et il est fondamental d’y croire si l’on veut la voir advenir. Mais cela demande une « Désintoxication de la croissance et de l’hyperconsommation », accepterons-nous de favoriser le mieux au détriment du plus ? Ces transformations sont déjà à l’œuvre, résistera-t-on pour protéger nos conceptions d’hier, ou oserons-nous modifier profondément notre vision du monde et de l’économie ?
Comment s’y retrouver ? Comment gérer et piloter une entreprise en ces temps d’incertitude ? Nous n’avons pas de solution miracle, mais des bases assez solides, car elles se construisent brique par brique depuis plus de 30 ans. En effet, les sciences climatiques nous apportent des scénarios qui se sont révélés justes ces dernières décennies. Certes, elles sonnent l’alarme, mais elles proposent également des scénarios sur les 50 prochaines années ainsi que les démarches dans lesquelles s’engager si l’on souhaite préserver notre économie, voire la vie de l’homme sur terre.
Notre mission chez Toovalu est de fournir des outils de pilotage stratégique aux entreprises permettant de prendre en compte ces nouvelles visions du monde, des pistes pour engager les entreprises dans le scénario de Bifurcation.
Nous avons trouvé dans le climat, un outil opérationnel et engageant pour tous les dirigeants d’entreprises. Nous adaptons en cela les plans Climat de la France (SNBC) et de l’Europe (EC EUROPA). Nous avons lancé un projet de recherche à ce sujet (actualités R&D chez TOOVALU).
Nous avons testé et éprouvé ce modèle de pilotage bas-carbone auprès de plus de 100 entreprises de toutes tailles ces dernières années. Nous avons vu des dirigeants comprendre ce que voulait dire une économie bas-carbone ; nous avons contribué à l’engagement massif d’entreprises avec les B Corp et leur objectif de Net Zéro 2030 ; le scénario de transformation des Dirigeants Responsable de l’Ouest avec l’engagement -50% de GES pour 2030. Nous avons rendu le climat accessible à tous, même aux TPE, avec des démarches collectives.
Et pour 2021, nous vous promettons de faire notre maximum pour être à vos côtés et vous permettre d’engager résolument votre entreprise dans ce monde bas-carbone, en route pour la Bifurcation !
Alors, en tant que décisionnaires et acteurs de l’économie, vous pouvez contribuer à cette écriture collective d’une nouvelle économie, régénératrice, circulaire, vivante ! Individuellement, cela semble être un défi insurmontable, car nous ne sommes pas naïfs, ce ne sera pas simple, mais c’est nécessaire et inévitable alors à l’action !
Facilitatrice / Coach / Formatrice - Experte RSE et transformation sociétale des entreprises
3 ansMerci Marie pour ce regard ! Je te rejoins, l'avenir se dessine dès aujourd'hui grâce aux actions que l'on pose (et celles qu'on ne pose pas), donc pas de fatalité ! La transformation n'est pas simple, mais plus on la souhaite, plus elle a de chance d'advenir :) Certains ont un temps d'avance, merci @TOOVALU SAS
DGS de commune - Coach Pro et Médiateur
3 ansVous avez une donc une mission sur Terre et votre entreprise en est le reflet. Merci pour cet écrit que j ai pris le temps de lire. Notre monde actuel nous demande de la douceur pour encore mieux agir. Discutons et agissons pour le Cilmat tout en prenant le temps de prendre le temps de prendre le thé...
blogueur chez moi
3 ansIntéressant. Pour moi, la "prise de conscience" est une chose, la résistance au changement en est une autre. Le fond du problème : que font encore gagner à beaucoup de monde, des activités qui devraient disparaître ou être remplacées par d'autres, et qui enrichiraient d'autres acteurs que ceux qui se cramponnent à leur business et disent " on sait bien, mais pourvu que cela dure encore un peu".