Et si on se disait que c’est une chance de vivre aujourd’hui, en 2020?

Et si on se disait que c’est une chance de vivre aujourd’hui, en 2020?

L’année 2020 restera gravée dans ma mémoire. Dans mon entourage, personne n’avait prédit, ni même imaginé, une situation aussi drastique où nos gouvernements devraient prendre la décision difficile de mettre notre économie sur pause, au profit de la santé de nos communautés. Nous nous préparions depuis quelques mois déjà à un ralentissement économique, et même à une période de récession, phase normale du cycle économique que nous n’avions pas connue au Canada depuis 2009-2010. Mais une pandémie? Ça ne faisait certainement pas partie de mon vocabulaire courant. Pourtant, certains diront que Bill Gates en parlait déjà lors de son fameux TED Talk de 2015 ainsi qu’à de nombreuses occasions par la suite. Nous n’étions pas prêts, mais aurions-nous vraiment pu l’être?

Voilà qu’un deuxième confinement s’impose, le fameux 28 jours, lors duquel on nous recommande fortement de limiter nos déplacements et nos contacts sociaux. Mais l’être humain est social. Les contacts humains sont fondamentaux. On sensibilise notre relève à l’importance du contact humain, par exemple en martelant que le courriel, et même l’appel téléphonique, n’est pas suffisant pour bâtir des relations solides et de confiance. On est attentifs au non verbal, à la personne devant nous. Et voilà que le grand film de notre vie a été mis sur pause et que nos contacts sociaux se résument à des appels vidéo. La deuxième fois me semble plus facile que la première, mais l’est-elle vraiment? Le stress et les difficultés financières risquent de rehausser les niveaux de détresse psychologique. Si on chiffre le tout, à l’échelle du Canada, on dit que les répercussions pourraient signifier jusqu’à 10,7 millions de consultations de plus (2,6 fois plus) auprès de professionnels en santé mentale, et une augmentation de 20 % (jusqu’à un demi-million de plus) des ordonnances d’antidépresseurs.

Nos gouvernements sont mis à rude épreuve et travaillent d’arrache-pied pour prendre les décisions les plus judicieuses pour notre société. On injecte des fonds publics pour minimiser les impacts de la crise actuelle sur notre économie et on fait tout en notre pouvoir pour garder les écoles ouvertes et permettre à un maximum d’enfants d’avoir accès à une éducation qui leur convient.

Et si on se disait que c’est une chance de vivre aujourd’hui, en 2020, parce que c’est une opportunité de faire partie de ceux qui écriront la suite de l’histoire. C’est l’occasion de se mobiliser pour le bien commun, pour protéger la santé physique, mentale et financière de nos communautés.

J’ai commencé mon mandat en tant que leader de la région du Québec et de la Capitale nationale il y a 16 mois dans des circonstances bien différentes. Au cours des sept derniers mois, j’ai eu l’occasion de constater une capacité d’adaptation de nos équipes au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. Je suis impressionnée et énergisée par la vitesse à laquelle nous nous sommes tous adaptés, gouvernements, entreprises et individus.  

Quand on combine les risques au niveau de la santé physique avec l’incertitude financière et la pression imposée par l’isolement, notre santé mentale est rapidement mise à l’épreuve. En tant que firme, nous sommes retournés à nos valeurs fondamentales et notre raison d’être afin de maintenir la confiance et l’engagement de nos collègues en plus de miser sur l’impact positif que nous pouvions avoir sur nos communautés et l’appui que nous pouvions offrir à nos clients. Nos organisations changent à la vitesse de l’éclair. Nous sommes appelés à nous montrer ouverts et sensibles aux préoccupations de nos gens, dont la santé et la sécurité sont notre priorité. Dans ce contexte, au-delà de porter à bout de bras les objectifs financiers de l’entreprise, il est impératif que nos leaders fassent une place importante à la dimension humaine. La capacité de rassembler, d’inspirer la confiance et de poser des gestes courageux sont plus que jamais des aspects indispensables d’un leadership efficace et résilient.

Je me réveille chaque matin avec en moi ces aspirations et je me lance le défi d’identifier et de mettre de l’avant les aspects positifs de chaque situation. On dit que le bonheur aussi est contagieux, alors si le cœur vous en dit, joignez-vous à moi pour le propager! 

Geneviève Cloutier CRHA Distinction Fellow

Associée, Rémunération et performance chez Normandin Beaudry

4 ans

Merci pour la rédaction et le partage de ce texte inspirant. Nous avons effectivement besoin de leaders qui cultivent la joie et envisagent le présent et l’avenir avec de la perspective. Nous sommes peut-être déjà dans ce « new normal », une façon plus empathique de gérer nos organisations.

Louis J. Duhamel

Stratège d’affaires /Facilitateur /Chroniqueur Les Affaires

4 ans

Bravo Geneviève! Un très beau texte dans lequel on se reconnaît tellement.

Rita Proulx

CPA, CPA (Illinois, retraité)

4 ans

Beaucoup de profondeur et de positivisme dans ce texte.

Charles Quesnel

Gestionnaire polyvalent ; humain avant tout

4 ans

Vraiment un très beau texte Genevieve. 2020 est certainement l’année où nous devons tous prendre du recul et déterminer ce qui fera de nous de meilleurs humains. Il y a certes beaucoup d’opportunités de modifier des comportements que nous avions adoptés à l’ère pre-Covid.

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