Et si SNCF passait aux matériaux « bio-sourcés » ?

Des moquettes végétales produites dans le nord et l'est de la France ou des carénages renforcés avec des fibres de lin, c’est aussi ça le train de demain.

SNCF Innovation& Recherche a lancé, en partenariat avec les pôles de compétitivité régionaux I-Trans (pour le domaine des transports) et IAR (pour la bio-économie), un appel à compétences. 9 entreprises ou laboratoires ont été sélectionnés, sur près de 30 dossiers, pour rencontrer des experts SNCF de différents métiers et entités. Le champ d’innovation potentiel est très fort dans ce domaine et les bénéfices envisagés multiples. Ils pourraient être un moyen d’allier performance écologique et performance technique, à un coût devant être identique à la solution existante. L’intégration des matériaux bio-sourcés s’inscrira dans une logique globale, en favorisant des filières françaises, au cœur de territoires historiquement reconnus pour leur savoir-faire, que ce soit par exemple le Grand Est ou les Hauts de France pour les fibres de lin et le chanvre, particulièrement envisagées.

Dans la perspective d'importantes rénovations de TER, SNCF pourrait proposer aux régions d’inclure dans leur train des composants produits sur leurs territoires. Cependant, les normes ferroviaires étant très strictes, notamment en matière de sécurité, une batterie de tests doit encore être menée, afin d’adapter parfaitement les solutions proposées. A ce stade, les laboratoires et industriels reçus (allant de la start-up au grand groupe) proposent des solutions aux degrés de maturité différents, qu’il va falloir analyser et adapter. Un chantier qui reste donc à défricher, mais sur lequel SNCF fonde de grands espoirs : les pièces les plus simples pourraient être conçues d’ici un ou deux ans.

Merci à nos chefs de projet Benoît Dodin et Philippe CLÉMENT

ainsi qu'au pôle de compétitivité i-trans