Et toi, est-ce que tu sais parler « Z »?
Tout le monde croit connaître cette entité qu’on appelle « les jeunes » mais…
Dimanche, 13h. Le tableau auquel vous assistez est récurrent : affalé dans le canapé, un portable greffé au bout des doigts, une coupe de cheveux improbable et un niveau d’énergie à rendre jaloux un paresseux (l’animal, hein), il ou elle grommèle un « mouaiiiis c’est bon j’arrive » à la 14ème sommation de passer à table. Ce « il » ou ce « elle », vous en avez peut-être un ou plusieurs exemplaires à la maison, ou dans votre entourage proche.
On a nommé : le jeune !
Peut-être aussi, reconnaissez-vous quelques traits de vos habitudes – la maison des parents en moins – parce qu’avec quelques années de plus, vous faites malgré tout partie de la fameuse Gen Z. La fameuse, parce qu’on parle d’une génération qui depuis quelques années fait vibrer la toile et les services marketing de toutes les marques 24/7.
Tout le monde croit connaître cette entité qu’on appelle « les jeunes » mais finalement est-ce qu’elle n’a pas toujours ressemblé à une sorte de nuage flou, de tout temps ?
N’est-ce pas dans l’ordre des choses que chaque génération trouve ses jeunes un peu idiots voire bons à rien et que ses mêmes jeunes passent eux aussi un jour dans le camp des “vieux cons” ? Plus philosophique, on l’admet, laissons ce débat de côté et demandons-nous plutôt comment approcher cette espèce de bipèdes à part, plus à l’aise pour communiquer par écrans interposés que dans la vie réelle.
Tout le monde croit connaître cette entité qu’on appelle « les jeunes » mais finalement est-ce qu’elle n’a pas toujours ressemblé à une sorte de nuage flou, de tout temps ?
N’est-ce pas dans l’ordre des choses que chaque génération trouve ses jeunes un peu idiots voire bons à rien et que ses mêmes jeunes passent eux aussi un jour dans le camp des “vieux cons” ? Plus philosophique, on l’admet, laissons ce débat de côté et demandons-nous plutôt comment approcher cette espèce de bipèdes à part, plus à l’aise pour communiquer par écrans interposés que dans la vie réelle.
Nos jeunes à nous, qui sont-ils vraiment ?
Ils sont nés entre la fin des années 90 et le milieu des années 2010, et leur quotidien est imprégné de smartphones, d’émojis et de tendances virales. Ils sont la génération du multitasking, de l’hyperconnectivité et du YOLO (You Only Live Once). Leurs attentes sont aussi dynamiques qu’un fil d’actualité Instagram. Ils veulent de l’authenticité, de l’instantanéité et ils attendent des marques qu’elles parlent leur langue, celle de l’instant.
La technologie et les espaces virtuels leur offrent un accès au monde entier et permettent à chacun d’eux de s’exprimer où et quand il veut. Ils sont la génération du changement, de l’activisme et de la transparence. Ils veulent se sentir entendus, compris, impliqués et ils attendent des marques qu’elles reflètent leurs valeurs. De là, on voit bien à quel point il peut être difficile pour des non “digital natives” d’arriver à les suivre en s’appropriant leurs codes.
Pour preuve, même le gouvernement s’est vu obligé de prendre des ambassadeurs pour avoir une chance de les toucher. Aujourd’hui, beaucoup de marques ont recours à des influenceurs, sortes d’interprètes, qui sauront parler dans la langue Gen Z et sur les bons canaux.
C’est la cible la plus sollicitée et pour atteindre les jeunes, il faut bien les connaître et être dans le bon registre au bon moment, sous peine de se faire ghoster ! Dans le labyrinthe de leur vie numérique, on ne saurait trop vous conseiller de partir bien équipés : veille, études, benchmark, interviews, sont autant d’outils qui vous aideront à vous orienter. ASKIP*, l’Atelier La Fille sort tout juste son étude sur les 15-25 ans avec plus de 500 répondants. Truc de ouf !
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Du coup**, on a déjà quelques insights à vous proposer pour mieux communiquer avec la Gen Z.
Ce n’est un secret pour personne, les jeunes font la tendance ! Et s’ils n’ont pas toujours raison, ils n’ont pas toujours tort non plus. On peut apprendre beaucoup d’eux à condition de savoir les écouter.
Du coup, l’insight qui ne mettra personne en PLS : 100% des répondants ont des comptes sur les réseaux sociaux et 100% sont connectés tous les jours.
La communication qui s’adresse aux jeunes a donc quelques spécificités : c’est une com’ volatile (qui ne dure pas dans le temps alors qu’avant des séries pouvaient durer sur des années), avec des messages très courts mais plus nombreux, et parfois plus agressifs ou carrément trash… Dans un monde d’infobésité, il faut bien récupérer l’attention.
Ces dernières années, on a vu exploser l’influence des “role models” tenus par des youtubeurs à succès. La Gen Z a besoin de redéfinir des mentors, des guides, d’être inspirée. Au final, rien de nouveau quand on a cet âge et qu’on se construit en tant qu’adulte. C’est juste que la sphère a changé : ce n’est plus le grand frère, la mère ou n’importe quelle figure proche, c’est un inconnu qui a sa chaîne sur Youtube. De là à penser que pour qu’ils daignent passer à table, il faut leur crier sur youtube, y a un truc à creuser.
Du coup, vous l’aurez compris, capter leur attention, et arriver à faire passer votre message requiert un peu de préparation, d’observation et de pratique. La bonne nouvelle c’est que vous n’êtes pas seuls. (pour obtenir l’étude, c’est par ici).
Communiquer avec des jeunes c’est un peu comme être un DJ qui jouerait dans plusieurs soirées en même temps. Il faut « sentir » l’ambiance, s’y adapter en temps réel et se remettre en question en permanence. Ce qu’ils veulent, c’est faire la fête en mode YOLO tout en respectant la planète. Vous voilà prévenus : si le DJ est éclaté au sol*** ils changeront de soirée à la vitesse de la 5G.
*Askip : à ce qu’il paraît.
**si vous n’entendez pas cette locution à chaque phrase dans le discours d’au moins une personne de votre entourage, rapprochez-vous trèèès vite d’une communauté de jeunes ! Ou alors, changez de cible.
**Moisi, claqué, fané… vous avez compris l’idée.