Et une et deux et trois destinations aux USA. Mais ou s’arrêtera French bee?
Et de trois (et bientôt quatre) destinations aux États-Unis pour French bee dont l'équipe dirigeante avec à sa tête l'inusable Marc Rochet avait convié la presse ce vendredi, à la veille du premier vol entre Paris-Orly et Los Angeles.
Rédigé par Christophe HARDIN le 1er mai 2022
On était prévenus. Depuis plusieurs mois, le patron de French bee et sa directrice commerciale Sophie Hocquez répétaient à l'envie que l'avenir de French bee passait par les États-Unis. La crise avait stoppé net les projets. Le Paris-New-York prévu dès le mois de juin 2020 a dû attendre plus d'un an avant de pouvoir se concrétiser au mois de juillet dernier mais maintenant que la crise sanitaire est passée, et que l'envie du voyage est à son maximum avec "une certaine dynamique" comme le souligne Marc Rochet, French bee peut reprendre sa conquête des États-Unis.
Los Angeles embarquement immédiat
Los Angeles sera donc, est donc depuis hier, après San Francisco et New-York la troisième ville desservie par la compagnie française qui s'est rebaptisée "la Smart Cost" . Une destination ''facile'', loin des conflits, et prisée de tous avec un billet à 249 euros l'aller simple et une arrivée à l'aéroport Tom Bradley International, là où se posent toutes les grandes compagnies en provenance du monde entier. Rien qu'en 2019, 326 000 Français ont visité L.A et aux États-Unis, ce pays où des millions de personnes rêvent de s'y rendre au moins une fois, il y a évidemment d'autres villes auxquelles les équipes de Marc Rochet pourraient s’intéresser très vite.
Cap sur Miami
L'année dernière le magazine "GEO" avait donné son classement des dix villes à visiter aux États-Unis. Dans le top 5 on retrouve déjà trois villes desservies par French bee. Manquent Philadelphie et surtout Miami. Plus pour très longtemps puisque lors de cette rencontre avec les dirigeants de French bee ce vendredi, l'ouverture de cette quatrième ville américaine en Floride a été annoncée.
"Notre choix se porte sur Miami parce que c'est une destination à volumes (600 000 passagers par an NDLR), une destination soleil attractive pour les touristes et qui permet un certain nombre de connexions" précise Jean Paul Dubreuil.
Axe France - USA beau terrain de jeu pour French bee
En plus de la desserte des DOM-TOM, l'axe entre la France et les États-Unis, deux destinations touristiques mondiales, semble être le parfait terrain de jeu d'un modèle comme celui de French bee.
4,7 Millions de touristes américains sont venus en France en 2019 pendant que les USA se classaient à la troisième place des pays les plus visités. La compagnie française qui offre une alternative "Smart Cost" et "A la carte" semble avoir de beaux jours devant elle sur ce nouveau marché.
Recommandé par LinkedIn
Et même si le groupe n'est absolument pas dans une logique de croissance à tout va, une cinquième ville américaine pourrait venir compléter la liste à la faveur de l'arrivée cette année d'un deuxième A.350-1000. "Une fois qu'on a monté la mécanique de commercialisation sur les États Unis, il faut se déployer et nous n'allons pas nous arrêter là" nous confiait le Président du groupe.
Repartir et faire un bel été 2022
On sent cependant qu'après ces deux années très rudes où malgré les difficultés le pôle aérien du groupe avec ses compagnies Air Caraïbes et French bee à réussi non seulement à survivre mais aussi à se développer, l'heure est à la pause.
La recherche d'investisseurs, les mariages, les consolidations, toutes ces "aventures" dans lesquelles Dubreuil Aéro voulait se lancer, semblent désormais terminées et ne laissent aucun regret aux dirigeants : "Nous avons loupé la fusion avec Corsair, dieu nous bénisse" . "L'épopée avec les marseillais (l'armateur CMA CGM NDLR) je me félicite que nous ne soyons pas allé plus loin" confessait Jean Paul Dubreuil. Quant à vouloir s'immiscer dans le dossier du sauvetage d'Air Austral, à voir la moue du Patron d'Air Caraïbes quand on lui pose la question on comprend qu'il n'en est plus question.
En ce début de saison, l'objectif est plutôt de faire le meilleur été possible et sur ce point, Marc Rochet est plutôt optimiste : "Il y a une vraie reprise de la demande. Nous sommes aujourd'hui sur des engagements pour l'été 2022 au niveau de 2019 sur la plupart de nos routes voire même au-delà"
Une hausse des tarifs à venir ?
Seule inquiétude tout de même à l'horizon pour la Low Cost française, la reprise extrêmement brutale de la hausse des cours du pétrole. Avec aujourd'hui un baril à 110 dollars, en un an l'opérateur a vu sa facture doubler.
Et même si Marc Rochet souligne qu'avec l' A.350, l'avion le plus économique au siège, French bee est assez bien armée, une hausse du prix des billets semble inévitable dans les semaines qui viennent.