Expédition Antarctique 2°C, la chasse aux microplastiques !
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Expédition Antarctique 2°C, la chasse aux microplastiques !

L'expédition Antarctique 2°C est soutenue et sponsorisée par Labo and Co

Un microplastique est une particule de plastique dont la taille est inférieure à 5 mm. C’est un sujet de recherche en vogue mais relativement jeune. Il ne faut pas oublier que le plastique n’est produit en masse que depuis les années 50. D’un point de vue chimique, le plastique provient de ressources fossiles (pétrole, charbon, gaz …) dont on obtient des molécules monomères qui s’associent ensuite en polymères. Il y en a une telle variété qu’il est possible de trouver une application pour chaque type de plastique.


Les microplastiques sont biodisponibles !

Le problème n’est pourtant pas le plastique en soit. C’est l’utilisation massive que nous en faisons et la détérioration de ces volumes énormes de déchets en particules de petite taille qui ont des conséquences dramatiques. Les morceaux de microplastiques ont la taille parfaite pour être ingérés par les organismes marins. Sa présence est telle qu’on dit qu’il est biodisponible. L’exposition aux microplastiques se caractérise par une baisse d’alimentation chez les moules, le corail ou encore les oursins.

Lors de notre utilisation du plastique, nous avons eu la bonne idée de le recouvrir de substances chimiques pour le colorer ou encore pour améliorer sa résistance au feu. Autant de polluants qui sont rejetés dans les estomacs des organismes qui les avalent.

Le problème ne s’arrête pas là. Le phénomène est tellement important que dans certaines parties des océans, des bactéries colonisent le microplastique qui flotte. On parle de plastisphère. Les organismes s’installent, se développent et se déplacent ainsi au gré des courants. Certains écosystèmes s’en retrouvent déstabilisés mais le sujet est trop peu documenté pour en tirer de réelles conclusions.


Plus rien ne serait épargné par les microplastiques ?

On établit clairement que le microplastique est nocif et se déplace. Où ? Partout ! On en a trouvé aux quatre coins du globe. On compte même aujourd’hui 5 continents de plastiques dans les océans. Ce sont des zones créées par les courants où la concentration est extrêmement élevée. Attention, des idées reçues laissent à penser que ces continents sont d’immenses amas de plastiques visibles depuis le ciel. En réalité, ils sont presque imperceptibles à l'œil nu. Selon les études, on estime à près d’600 milles tonnes de microplastiques qui flottent sur nos océans contre 20 millions de tonnes qui se trouvent dans la mer. Pourquoi un tel écart ?

Là aussi le sujet d’étude est récent et plusieurs hypothèses coexistent :

  • On a sous-estimé les quantités qui flottent. Les données sont rares car elles sont difficiles à obtenir. Il faudrait faire des milliers voire des millions de prélèvements pour couvrir une part significative de la surface de nos océans.
  • Il y a des fuites. Le plastique peut couler, être ingéré ou encore enfoui dans des sédiments.
  • On a surestimé la quantité totale. Le plastique pourrait rester proche des côtes et alterner entre plages et océans au gré des marées et des courants. La majorité du plastique semble rester à moins de 160 km des côtes.

Cette dernière hypothèse est porteuse d'optimisme car le nettoyage des plages prendrait un sens encore plus important et apporterait une solution partielle.

Pour résumer et comprendre cet écart :

  1. Une partie flotte au large
  2. Une partie coule et est enterrée dans les sédiments
  3. Une majorité reste proche des côtes

Le problème pourrait "s'arrêter" là mais des études récentes ont révélé la présence de microplastique dans l’air de Paris et dans les Pyrénées. Et, encore plus préoccupant, on a trouvé du microplastique dans de la neige fraîche. Cela signifie qu’il est présent dans l'atmosphère et donc absolument partout.

C’est un phénomène que l’on commence tout juste à entrevoir et c’est là que la mission Antarctique 2°C, sponsorisée par Labo and Co, prend tout son sens. Les études menées tout au long de cette campagne de recherche doivent permettre de mieux comprendre le problème pour mieux le traiter...

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