"Exprimer sa gratitude c’est accepter l’idée qu’on est vulnérable, qu’on a besoin de l’autre"
Dans son dernier livre Les gratitudes, Delphine de VIGAN explore les liens invisibles qui nous unissent, les lois sous-terraines qui nous relient les uns aux autres
Pour l’auteure, la définition la plus juste est celle qui est proche du sens étymologique : « Rendre grâce ». Dans la gratitude, coexistent la notion de dette et celle de partage.
« Dire à quelqu’un : voilà ce que tu m’as permis de faire, voilà ce que grâce à toi j’ai appris, c’est une façon de partager ce moment, cette joie, ce bonheur, cet élan. »
Le livre débute sur un paradoxe : le mot merci est celui qu’on emploie le plus souvent dans une journée. Or, nous avons plus de mal aujourd’hui à nommer les choses, nous sommes méfiants vis-à-vis des sentiments qui nous habitent.
« Exprimer sa gratitude c’est accepter l’idée qu’on est vulnérable, l’idée qu’on a besoin de l’autre, qu’on ne fait rien sans l’autre. Peut être que dans une société comme la nôtre qui prône la performance, l’individualisme, l’estime de soi, la rentabilité, c’est compliqué de dire à l’autre sans toi je ne serais rien. »
Delphine de VIGAN, je vous exprime humblement toute ma gratitude.