Faire ce que tu aimes ne résoudra pas tous tes problèmes !

(Tu es d'humeur musicale ? Va directement écouter mon nouveau live !)

Bonjour,

Je sors d’une semaine de vacances dont j’avais vraiment besoin. Je ne sais pas si je me suis reposée autant que j’aurais dû mais je sens bien que la pression redescend petit à petit.  J’ai pris le temps de prendre ma guitare 2 ou 3 fois et de jouer juste pour moi. J’ai écouté un podcast de Magaux Mottin, illustratrice que j’adore.

Et j’ai compris quelque chose…

Tu auras beau avoir trouvé ton ikigaï, t’être lancé dans le métier de tes rêves, et même avoir réussi à en vivre, il te reste un toujours un gros boulot à faire : le travail sur toi-même.

Et là tout s’éclaire :

-   Voilà pourquoi j’avais autant de stress et d’anxiété que ce soit en école de théâtre ou mission de conseil,

Parce que parfois, le travail le plus important c’est soi-même.

Et j’ai l’impression qu’entre 30 ans et 40 ans, il a une sacrée montagne de travail sur ce dossier !

Cela permet aussi de défaire un mythe pour moi : ce n’est pas parce que tu as trouvé ta voie que cela est facile, que les planètes sont alignées toute la journée et que les choses se passent toujours bien.

Il n’y qu’à regarder le documentaire sur Orelsan pour se dire que les remises en question c’est pour toute la vie ! Dans « Ne montre jamais ça à personne », saison 2, Orelsan dit au petit déjeuner un truc du genre : « Pourquoi je me suis lancé dans un nouvel album ? Je ne sais pas rapper et je ne sais pas faire de la musique. J’aurais dû m’arrêter comme Goldman -avant de faire de la merde -. ». Bien, moi je trouve qu’il a bien fait de faire cet album (Team Orelsan Lover :-) ). Et, j'ai été tellement étonnée qu’un artiste aussi connu ait toujours des doutes de cette ampleur !

Cela me fait du bien de descendre l’art de son piédestal. Quel que soit le type d’art, ou n’importe quel domaine qui te fait envie, te fascine et t'inquiète en même-temps, nous pouvons nous dire que c’est bien un chemin, et que notre personnalité ne pas s’arrêter à la porte de l’ikigaï en disant : « OK, maintenant que tu as trouvé ton chemin, tu deviens parfait, un saint, une déesse. Ta vie va être radieuse des années durant. Parce que « It was meant to be ». Ils vécurent heureux et firent beaucoup d’albums…”

Non, je peux être rassurée :

-   Devenir une artiste ne résoudrait pas mes problèmes existentiels

Au final, c’est avec un doudou de consolation et de réassurance que je peux clôturer cette newsletter :

Vous n’êtes ni meilleurs, ni pire, bien au contraire.

Mais, il y a du taff. Dans tous les sens du terme.

Et avec ce nouveau recul, je me dis : oui, le travail est un grand chantier de ma vie mais je peux mettre en perspectives avec d’autres aspects de ma vie.

Et peut-être que je peux rassurer la Lucie adolescente, terrorisée à l’idée de faire des études artistiques. Peut-être que je peux me dire à moi-même, que c’est vrai, je n’étais pas prête. Peut-être que je peux me pardonner. Peut-être que je peux y aller, pas après pas, en douceur, sans devoir sauter dans le vide chaque fois que je veux faire quelque chose de nouveau. Peut-être que je peux trouver un peu de stabilité et de sécurité intérieure avant de m’engager sur des choix de cœur. Et peut-être que je peux accepter mon chemin tel qu’il est.

Bonne fin de semaine à toi,

Lucie

Envie d'un peu de douceur ?

J’ai le plaisir de partager avec vous un live inédit avec 3 morceaux acoustiques qui seront présent dans mon premier EP, à venir bientôt :

Cet article est une réécriture du "ça me travaille" n°78, de mars 2023.

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