Faisons de la France le champion européen de LA Bio !
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Faisons de la France le champion européen de LA Bio !

L'alimentation LA Bio telle que nous la défendons est le premier des médicaments mais aussi le premier des casques bleus pour la Paix et la Transition Ecologique et Sociale !

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Le Mene (Mouvement des Entreprises de la Nouvelle Économie) fondé par Corinne Lepage, et dont Biocoop est membre du conseil d'administration, est une organisation qui regroupe une transversalité d’acteurs impliqués dans #LaBio, dans l’#écologie, dans l’#économiecirculaire et l'Economie Sociale et Solidaire.

Ce mouvement s’engage dans des combats qui sont les nôtres et porte vers la sphère politique des idées et des propositions qui doivent

* permettre de tourner la page d'un demi-siècle d'agriculture intensive subventionnée et irraisonnée (lire l'article ci-dessous), ce que personnellement je nomme d 'Agricultur-icide', ou comment nous avons réussi à tuer à petits feux notre Agriculture paysanne, la bio-diversité des nos territoires, des races et variétés anciennes moins productives mais plus résistantes, tuer à petits feux ceux qui nous nourrissent et souhaiteraient tout simplement vivre dignement de leur travail, tuer à petits feux la santé de consommateurs dupés ou informés de manière peu transparente et évidente, créer des tensions sociales à travers les frontières pour de la spéculation sur les matières premières alimentaires.

* d'éviter les mêmes écueils d'une industrie d'alimentation biologique telle que promise par les grandes surfaces et les grands groupes pressés de retrouver des relais de croissance... des écueils d'agriculture bio en mono-culture, intensive, éloigné, sous plastique, perturbateurs endocriniens, nano-particules, risque OGM, et sans respect de considérations écologiques, sociales... autre que le zéro pesticide, qui est toujours l'évolution souhaitable mais loin d'être satisfaisante pour le bien être de Tous.

L'alimentation LA Bio telle que nous la défendons est le premier des médicaments mais aussi le premier des casques bleus pour la Paix et la Transition Ecologique et Sociale !

Mickael Chemin @BiocoopSaintMalo ‪#‎biocoopsaintmalo

Alors Soutenez cette pétition de #TransitionEconomique et de #TransitionEcologique et et apportez votre voix dans le cadre des Etats Généraux de l'Alimentation


Agriculture à la française: Non-pollueur payeur Contre Pollueur subventionné... jusqu’à quand ?

Source : Tribune dans Le Monde du 16 juillet, par Claude Gruffat.

L’injustice est flagrante. Le modèle agricole dominant, reposant sur la mécanisation et la chimie de synthèse, pollue, détruit les sols, ne crée pas d’emplois et endette les agriculteurs. C’est le modèle que nous subventionnons. Le modèle paysan de la Bio, lui, crée 2,5 fois plus d’emplois, il protège nos sols, l’air, l’eau, la biodiversité, produit une nourriture nutritive et saine, pourtant il est sur-taxé.

L’injustifiable principe « non pollueur-payeur. »

La bio paye pour tout le monde et elle est la seule. D’abord en production. Victime de l’empoisonnement de la planète, elle doit empêcher les contaminations de polluants des champs qui l’entourent, une lutte de tous les instants. Pour se protéger du vent ou du ruissellement des eaux de surface, les agriculteurs bio plantent des haies ou s’isolent par des bandes de terres en jachère. Ne serait-ce pas à ceux qui polluent de protéger leurs voisins ? Et s’il y a contamination, des traces de produits chimiques, alors les productions sont déclassées, perdent la certification, sont vendues au prix du conventionnel. Pour prouver la non-contamination, la Bio doit payer les contrôles (8 en moyenne). Les autres n’ont rien à justifier, aucun contrôle. Et pour les consommateurs bio en fin de course c’est la double peine. Ils payent leurs produits plus chers et financent par leurs impôts la dépollution pour réparer les méfaits d’une agriculture conventionnelle qu’ils ne cautionnent pas.

L’intenable principe « pollueur-subventionné »

Sans subventions l’agriculture conventionnelle serait morte. Ce modèle fonctionne uniquement grâce aux aides publiques. Il prétend que lui seul peut nourrir la planète en oubliant qu’il est sous perfusion. Sans cela, mathématiquement ce modèle est intenable. Les prix bas du conventionnel ne sont possibles que grâce aux aides. C’est 9 à 12 milliards d’euros en France, soit 17 500 € perçu par ferme par an. Beaucoup de corps de métier aimeraient percevoir autant. 150 % du revenu de ces agriculteurs provient de subventions ! Ces aides ne concernent que le conventionnel. Les subventions européennes se calculent à la surface, c’est donc la prime aux grandes exploitations. Or la bio privilégie la valeur ajoutée plutôt que la taille et le volume. Il y a également des aides aux investissements « industriels ». Mais les fermes en bio misent plus sur l’investissement humain que l’investissement machine. Ainsi en France, 20 % des agriculteurs touchent 80 % des aides. Que la ferme crée ou non des emplois, qu’elle ait ou non un impact environnemental, cela ne compte pas.

Un choix dangereux, sans avenir.

Jusqu’à quand pourra-t-on se payer ce luxe de distribuer des subventions à cette agriculture ? Une agriculture aux conséquences sanitaires et environnementales coûteuses. Nos impôts financent les soins des maladies professionnelles des agriculteurs (cancers, leucémies…), celui des maladies liées à notre alimentation devenue malbouffe (hypertension, carences, obésité…) la dépollution de l‘eau, des sols. Et puis on stocke les factures pour les générations futures : nos enfants payeront la perte de fertilité des terres, des services rendus gracieusement par les abeilles, les vers de terre et toute la vie du sol qui fait la richesse nutritive… Tout cela n’est pas intégré dans le prix de revient du conventionnel.

Telle une fierté nationale cette agriculture est exportée. Elle casse la dynamique de production locale en Afrique et ailleurs parce que, par l’effet des subventions, nos produits alimentaires arrivent moins chers que la production locale. Le conventionnel chimique productiviste est une agriculture dominatrice, prédatrice ; elle veut s’imposer partout et finit par tuer toute autre forme d’agriculture.

Dire que la Bio est plus chère est totalement faux. La Bio est à son juste prix, car il n’y a ni coûts cachés ni aides. Et elle serait plus accessible aux consommateurs si elle ne supportait pas tous les dommages causés par le conventionnel. Jusqu’à quand allons-nous soutenir une agriculture destructrice alors qu’il est urgent de développer une bio économie à la hauteur des enjeux et des espoirs, avec au cœur une agriculture saine, écologique, sociale ?

Claude Gruffat

Auteur de « Les dessous de l’alimentation bio » Editions La Mer Salée , juin 2017.

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