#FierdeTroyes5. C'est le moment de faire plus ample connaissance!
Alors que la trêve des confiseurs rend le téléphone un peu plus muet et que les réponses aux bons vœux qui fleuriront dans notre boite mail à compter de jeudi n'occupent pas encore totalement notre clavier, c'est le moment de (re)découvrir les 5 artistes qui ont déclaré leur flamme à notre ville de Troyes, si fière de mettre en avant leur talent!
Cette 5e campagne, sortie le 20 novembre localement, est à découvrir nationalement version papier en janvier (pour éviter de se perdre dans les cadeaux!) dans Vive Paris, M le Monde ou encore sur les sites de Telerama, le Monde, le Huff, le Nouvelobs ou Courrier international.
Prenez donc un peu d'avance sur 2020 en les découvrant dès aujourd'hui!
L'occasion d'en savoir un peu plus sur Aurane Denaux, artiste aérienne qui a trouvé dans un loft si caractéristique de notre histoire, l'espace pour s'exprimer.
Qui es-tu ?
« Je m’appelle Aurane, j’ai 30 ans, je suis passionnée de sport, enseignante et gérante d’un studio dédié à l’enseignement de la Pole Dance. (Pole Dance Troyes) ».
Comment définis-tu ton activité ? Qu’aimes-tu transmettre ?
« Mon activité est aérienne. C’est un mélange de force, de grâce et de souplesse. Une discipline qui donne du challenge et qui nous rend plus fort (physiquement et mentalement), car on arrive à réaliser des choses dont on ne se sentait pas capable, moi la première !
Ce que j’aime le plus, c’est transmettre ma passion pour cet art.
Partager, voir évoluer, le tout dans la plus grande bienveillance. Apporter ma contribution dans le développement de chacun, pour qu’il se sente mieux, c’est quelque chose d’unique. Je pense que nous sommes ici pour apporter et partager autour de nous, peu importe le domaine. »
Quelle est la chose dont tu es la plus fière ?
« D’avoir créé mon école il y a presque 3 ans désormais. Une expérience qui m’apporte chaque jour ! Je suis fière d’avoir osé me lancer, ce projet était comme « écrit » en moi. »
Quel est ton lien avec Troyes ?
« Je suis originaire de Bourgogne (Sens), Troyes fait partie de mon enfance, car petite j’y venais avec mes grands-parents, nous y faisions les magasins d’usines. Une partie de ma famille réside dans l’Aube, ils sont restaurateurs à Sainte-Maure. J’y ai passé de nombreux week-end !
Ouvrir mon école à Troyes était une évidence pour moi, j’ai répondu à une demande forte et très honnêtement, si c’était à refaire, je foncerais ! »
Pourquoi as-tu accepté de faire cette campagne ?
« Cette campagne représente beaucoup. Elle met en valeur notre magnifique ville/territoire, ainsi que ses acteurs, sous tous leurs aspects. La multiplicité des profils, activités, lieux, m’ont tout de suite convaincu. J’ai accepté cette campagne car elle est en totale adéquation avec l’image que je souhaite apporter à ma discipline. De plus, n’étant pas originaire de Troyes je suis très touchée par l’accueil bienveillant de toutes les personnes que j’ai pu rencontrer, c’est un bonheur de vivre et travailler ici.»
As-tu une anecdote sur le lieu où s’est déroulée la prise de vue ?
« Nous avons réalisé le shooting photo dans un magnifique Loft rue Bégand, je dois avouer que dans cette discipline, avoir l’air « détendue » en plein mouvement de force n’est pas mince affaire. J’en garde un excellent souvenir! »
Peux-tu donner 3 mots qui définissent la ville de Troyes ?
« Charmante, accueillante, historique. »
Qu’as-tu envie de dire aux personnes qui te lisent ?
« De venir à Troyes ! J’ai habité différentes villes et je dois avouer que c’est le parfait compromis entre le dynamisme et la tranquillité. Et de venir essayer la Pole Dance, car c’est un vrai moment sportif inoubliable :-) . »
Le lieu : un loft de la rue Bégand
La rue Bégand regroupe aujourd’hui de nombreux lofts, agences de communication ou d’architecture… témoins de la valorisation du passé industriel de la ville. Dans les années 70, Troyes a en effet compté jusque 25 000 ouvriers dans la filière textile, notamment en bonneterie. Si elle est le berceau de grandes marques (Petit Bateau, Dim, Lacoste…) dont certaines produisent encore sur place, les friches industrielles laissées par le déclin de l’industrie textile des années 90 ont été réinvesties en bureaux et logements.
Celui dans lequel la photo a été prise est sur le site de l’ancienne usine Bonbon.
« L’usine de bonneterie Bonbon est créée à partir de 1881-1882 par les époux Georges Bonbon (1847-1899) et Sourdat. Bonbon se spécialise dans les articles confectionnés de qualité qu’il exporte vers l’Afrique du Nord et le Levant.
Les “articles Bonbon” sont connus à l’étranger, notamment aux États-Unis, où la maison exporte une importante partie de sa fabrication. Le fonds social de l’entreprise atteint 1 00 000 de francs en 1899. Georges Bonbon est aussi aux origines de la Villa Courtalon, ensemble de maisons bourgeoises remarquables et de l’implantation des Magasins Réunis à Troyes.
L’œuvre de Georges Bonbon est poursuivie par son fils adoptif, Louis Bonbon, époux de Juliette Lebocey, fille du fabricant de métiers.
Son usine regroupe toute la filière maille. Avant 1914, elle est l’une des plus importantes de Troyes. Un millier d’ouvriers et d’ouvrières travaillent pour Bonbon, tant à Troyes que dans différents dépôts. Louis Bonbon est avec Valton (Petit Bateau) l’un des premiers à posséder une marque : Elbé, nom forgé avec ses initiales. Le groupe Devanlay rachète l’usine Bonbon en 1960 et y produit les pulls Lacoste. Elle ferme ses portes en 1994.
L’usine Bonbon est constituée de bâtiments de pierre, brique et fer, organisés autour de cours intérieures qui petit à petit sont occupées par de nouveaux ateliers. Quatre longs ateliers construits avant 1914 cohabitent avec des ateliers érigés au cours des années 1920-1930. Ils ont un ou deux étages et un entresol. Les façades de pierre et de brique sont animées par des baies en plein cintre. Les toitures sont rehaussées aux pignons.
Devanlay cède le site au groupe Opac/Siaba en 1999 qui le transforme en centre d’activités tertiaires à partir de 2002 sous le nom d’Espace Bégand. La réhabilitation reconquiert les cours intérieures, dégage les bâtiments principaux et restitue la façade donnant sur la rue Bégand. Un patio central, réalisé au milieu des ateliers, apporte la lumière, dédensifie les lieux et dessert les plateaux.
Le site accueille des bureaux, dont ceux de l’agence des Bâtiments de France. De fin 2005 à fin 2009, les deux tranches situées au nord et au sud-ouest sont reconverties en logements et espaces tertiaires. »
Merci à Jean-Louis Humbert, agrégé d’histoire et spécialiste de l’époque industrielle troyenne.
Pour en savoir plus : Gilles Alves, Corado Binel, Jean-Louis Humbert et Xavier de Massary, Patrimoine industriel de l’Aube, Reims/Langres, CRDP/Guéniot, 2004.