The Flap of a Butterfly's Wings by the French CNIL

The Flap of a Butterfly's Wings by the French CNIL

En 1972, Edward Lorenz introduit la notion d'effet papillon. Le 19 juillet 2019 la CNIL adopte de nouvelles lignes directrices sur les cookies et autres traceurs, si il fallait une illustration de la théorie de Lorenz, nous en avons une ici. Une succession de quelques mots simples couchés sur un texte va créer une tornade dans le monde du web et dans la relation entres internautes et gestionnaires de sites dans les prochains mois.

La publication au JO du texte détaillé et des recommandations inhérentes aux nouvelles pratiques de mises en oeuvre du recueil du consentement des internautes, risque de causer quelques maux de têtes aux personnes qui ne pratiquent pas l'art de la lecture entre les lignes, ou qui ne sont pas "GDPR Fluent".

En moins d'un an, trois modifications de textes ont été produites, chacune d'elles proposant de nouvelles "orientations fortes" en matière de respect de la vie privée des internautes. Même si il est incontestable qu'il était urgent d'urbaniser et de mettre en place des règles de savoir vivre dans la jungle 2.0, les modifications sensibles, et répétitives, des textes ne sont pas sans conséquences pour les opérateurs de sites internet. Avec ou sans équipes techniques, les nuits risquent d'être courtes jusque début 2020...

D'un point de vue strictement technique, le partitionnement et la gestion des opt'in va être très problématique. La question de l'évolution des gros blockbuster, qu'ils soient CRM ou plateformes du WEB, et leurs capacités à proposer des montés de versions rapides restent encore floues. La gestion multi-critères et multi-acceptations va démultiplier le nombre d'items à traiter. L'obligation de prouver, en cas de contrôle, et de démontrer la traçabilité historique était déjà complexe sur un opt'in, le versionning et l'historisation n'étant pas toujours paramétrés en natif, la loi de Moore va, elle aussi, en prendre un coup...

La Consent Management Platform ; ou comment délégué à "autrui" la gestion des consentements de ses clients, on en parle ? Peut être pas là... et même peut être pas du tout d'ailleurs, au regard de la nouvelle directive.

Mais bon, soyons positif, avec tous ces nouveaux dispositifs, la liberté 2.0 va, en 2020, enfin pouvoir s'exprimer... Fini d'être poursuivi par le masque de plongée croisé subrepticement un mardi froid de février au bureau, et qui vous rappelle, pendant des semaines, que l'été est encore loin .... Merci le #RGPD

Au cas où vous ne l'auriez pas trouvé chez votre meilleur buraliste : https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000038783337


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