Fondation de l'association française de Psychoneurobiologie
Chers collègues et amis
Il n'y a pas qu’une seule forme de soin et les chemins qui mènent à la guérison sont multiples. Il convient de libérer les thérapeutes du carcan des protocoles. Ils sont à connaitre, c'est sûr. Mais ils doivent être au service du thérapeute et du patient et pas l’inverse. Ayez confiance en vous. Vous êtes compétents et êtes avides de vous améliorer sans cesse au profit de vos patients. Laissez vous aller à vivre en confiance la relation thérapeutique duelle que vous vivez avec celui qui est venu vous consulter. Vous découvrirez alors pleinement vos capacités inventrices et de guérison. L’homme n’est pas fait que pour répéter ce qu’on lui a appris et marcher au pas. La taylorisation des pratiques ne devrait pas être celle d’une assemblée de psychothérapeutes.
Francine Shapiro n’a pas inventé l’EMDR en perfectionnant des protocoles existants. David Grant n’a pas inventé le Brainspotting en cherchant à améliorer l’EMDR. Et la liste des découvreurs de Janet à Philips Mansfield (la Flash technique) est longue. Rappelons nous toujours qu’on n’a pas inventé l’ampoule électrique à partir de l’étude de la bougie.
C'est dans le même esprit que j’ai créé la psychoneurobiologie, en me basant sur une seule certitude : celle afférente à la logique de l’univers, de la vie et donc de la psyché. Il m’a suffit ensuite de m’appuyer sur une seule hypothèse : celle de la consolidation des inscriptions neuronales, que j’ai exprimée sous la forme de : «Même élément externe perçu = Même enregistrement interne revisité et renforcé » pour, tirant le fil rouge de la logique, pouvoir présenter un modèle de fonctionnement mental véritablement fonctionnel. Mon idée maintenant est de créer une association de psychoneurobiologie, afin de rassembler un maximum de praticiens dans le but de diffuser une connaissance thérapeutique efficace et pratique, basée sur la confiance. Comme je l’explique plus haut, chaque praticien doit être considéré sans a priori, mais encouragé dans ses capacités créatives. L’homme prime sur le geste.
Au cours des formations et des supervisions que j’ai données, j’ai toujours adoré voir des collègues exprimer librement un savoir-faire relationnel efficace et ne pas se contenter de répéter un catéchisme protocolaire. J’ai toujours beaucoup appris des autres et d'abord de mes patients et de tous ceux qui ne pensaient pas et ne faisaient pas comme moi. Il n'y a pas ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Tout le monde possède une parcelle de savoir. Socrate en affirmant « Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien », trompe son monde parce que le « tout » qui débute la phrase comme le « rien » qui la conclut, certes éblouissent, mais sont d’une humilité factice. Non, l’homme ne sait pas rien, l’homme ne sait pas tout non plus. Il contient un peu, juste un tout petit peu de savoirs reçus au cours d’une vie. Et ces savoirs essaiment à leur tour dans la relativité des savoirs humains. La culture est faite de beaucoup de « petits riens ». Nous avons tous à apprendre les uns des autres. Partageons nos connaissances.
C'est pourquoi la psychoneurobiothérapie regroupe tout ce qui marche. Le seul point commun est de pouvoir expliquer ce qui se passe grâce à un outil théorique commun. C'est pour cela que j’ai créé la psychoneurobiologie. Les fondements de cette théorie sont explicités dans "Essai d'anatomie psychique basé sur les neurosciences" tome 1 de "Psychoneurobiologie - Fondement et prolongements de l'EMDR" ou/et de « Abrégé de Psychoneurobiologie - Au delà de l'EMDR – BoD – 2018 ». Dans une association de psychoneurobiothérapeutes je souhaiterai que plusieurs départements existent afin que de nombreuses sensibilités puissent s’exprimer. C'est dire que ce que j’ai produit n’est pas une référence absolue. D’autres idées peuvent y trouver leur place pourvu qu’elles soient scientifiquement et/ou cliniquement établies. L’enseignement notamment de la psychotraumatologie devrait y être largement diffusé.
Par la création de cette association, je voudrais aussi sortir d’une logique d’enseignement trop souvent mercantile. Pour cela j’appelle notamment de mes vœux la fondation d’un pôle réellement humaniste de l’EMDR dont le but serait pour partie de diffuser largement une connaissance de premier secours sur le terrain afin d’éviter d'abord autant que faire se peut les complications psychotraumatiques et diriger correctement ensuite les patients vers des thérapeutes réellement compétents.
Si ma proposition de participer à cette nouvelle association vous convient je vous prie de m’écrire directement sur mon adresse mail jacquesroques001@gmail.com
Sachez que votre adhésion à ce projet n’est pas exclusive et que vous conservez toute liberté par rapport à votre participation à d’autres associations et notamment à EMDR France . Je vous remercie par avance de votre confiance et vous saurai gré de bien vouloir largement diffuser cette information à votre carnet d’adresse auprès de vos collègues EMDRistes ou non. Tous ceux qui sont intéressés par le soin et une formation approfondie au soin dans l’esprit psychoneurobiologique que je veux développer sont les bienvenus. Si certains d’entre vous veulent m’apporter leur concours, j’en serai très heureux.
Bien cordialement
Jacques Roques