Fontainebleau et ses villages d'art

Mes cher(e)s amis ,

 AKFG EDITIONS

Si vous êtes comme moi, passionné d’histoire alors n’hésitez pas à vous procurer ce livre retraçant

 Le Tout-Paris dans la forêt évoque la vie culturelle à Fontainebleau, Avon et dans les villages d’art à la limite de la forêt et sur les bords de Seine et du Loing. Le sujet couvre la période de 1850 à 1950 mais la première moitié du XIXème siècle est, elle-même, abordée tant elle me semble incontournable. Si le Tout-Paris, mondain et aristocratique, fréquente notre région, les artistes et les écrivains sont également très présents. Les mondes se côtoient, se croisent, se rencontrent. Écrit à partir de faits authentiques et enrichi de nombreuses citations, ce livre souhaite préserver la mémoire d’une époque faste et remarquable. Mémoire des fêtes, des rendez-vous sportifs et équestres qui animent autant la forêt et les bords de Seine que la cité impériale où les cafés concerts, les cinémas et les théâtres deviennent les lieux de la mémoire collective. Toutes ces pratiques populaires ou mondaines, locales ou parisiennes, montrent qu’un moment notre région brille de mille feux.

  La présence de nombreux artistes, écrivains, musiciens et comédiens donne à cette mémoire une dimension tout autre. Témoins de leur temps, ils dénoncent les travers de la société, sont en conflit souvent avec le pouvoir et le fuient, à moins, qu’exceptionnellement, ils ne le servent et le mettent en scène. La plupart d’entre eux, cependant, veulent simplement vivre leur art et la forêt et sa couronne de villages d’art deviennent alors une magnifique terre d’accueil et de rencontre qui inspire les œuvres les plus diverses, artistiques, musicales, littéraires et poétiques.

  Ce qui m’a particulièrement intéressé, et touché, dans cet ouvrage, c’est le destin de certains de ces acteurs trop discrets pour être reconnus de leur temps. Je pense, par exemple, à Jacques Madeleine (1848-1931), poète délicat et réservé, qui a écrit un très beau poème À l’Orée de la forêt. La générosité, la grandeur d’âme de quelques-uns, comme le pianiste Camille Decreus (1876-1939), m’ont ému et m’apparaissent clairement à la relecture de cet ouvrage. 

  Et, à suivre les pas des poètes qui traversaient la forêt en tous sens pour se rendre visite, je crois que ce livre parle aussi d’espérance et de Dieu. Les conversions et les élans de l’âme vers l’Indicible ne sont pas rares dans une région où le bruissement de la forêt et le murmure de l’eau parlent au cœur et ont rendez-vous avec l’Histoire.