FORCE DU MYTHE

 

Dans des conditions historiques et sociales déterminées, notre pays a donné naissance à différentes formes de croyance qui pouvaient être de nature religieuse, laïque ou non religieuse (athée). Le Sénégal, dans son évolution comme Etat a été païen, mi-païen, mi-musulman, mi-catholique et continue son évolution avec ses «90% de musulman».

Ces formes de croyance ont cohabité, continuent de cohabiter ou sont en contradiction pour, à des moments précis, faire face de manière unie à des situations historiques et sociales données qui font évoluer la société ou la dégénérer. Une croyance n’est pas figée et peut être plurielle dans chacun de nous ! Elle nait, grandi, évolue chez l’individu et/ou la société, les préserve ou contribue à leur déliquescence.

La religion est une croyance. La laïcité est une croyance. Ne pas avoir de religion est aussi une croyance. Toutes ont leur légitimité dans notre monde.

Quels intérêts défend telle ou telle autre croyance ? Ceux des peuples pour leur émancipation ou ceux des classes dominatrices qui utilisent leurs croyances pour «assimiler» d’autres et mieux asseoir leur oppression ? Les hégémonies culturelles et cultuelles parcourent notre existence avec leurs tentations «assimilationnistes» par la croyance et la … non-croyance. Des résistances naissent et se développent. Les croyances sont vivaces, les conflits de classe, aussi !

Aucune croyance ne doit opprimer ou être au dessus de l’autre. Elles doivent être au service de l’homme et s’unir en une seule FOI en nos propres capacités de libérer l’humanité de la tyrannie, de l’esclavage, du colonialisme, de l’oppression impérialiste et contre toutes les «phobies».

Un péruvien disait que «la force des révolutionnaires n’est pas dans leur science. Elle est dans leur foi, leur passion, dans leur volonté. C’est un pouvoir religieux, mystique, spirituel. C’est la force du mythe».

L’Egypte pharaonique s’est construite avec cette «FOI multiple» (polythéiste et monothéiste) qui a donné naissance aux pyramides.

Gardons nos «mythes» et croyances, nos «maam coumba» et autres «maam …» de tous les coins du pays pour soulever «Allu Kaañ» et d’autres montagnes, parcourir rivières et fleuves, braver les saisons et brasser toutes nos cultures et civilisations pour un Sénégal indépendant et prospère, dans une Afrique souveraine, occupant pleinement sa place dans la nouvelle configuration géopolitique mondiale.

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