Fusion BPI-COFACE : quelles perspectives à l’export pour les entreprises ?
La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE) a été créée en 1946 pour gérer au nom de l’État des garanties à destination des entreprises françaises exportatrices. Ces garanties portent historiquement sur des risques que le marché privé ne peut prendre en charge en raison de montants (ou de risques) trop élevés ou de durées trop longues.
Le Gouvernement a annoncé pour la fin 2016 le transfert à BPIfrance des activités de garanties publiques aux exportations pour le compte de l’État et gérées jusqu’ici par la COFACE. Ce transfert fait partie d’une stratégie gouvernementale plus globale de soutien aux exportations françaisespour enrayer leur érosion continue : elles comptaient pour 6,2% des exportations mondiales en 1990 contre 3,3% aujourd’hui !
La fusion BPI-COFACE : une opportunité pour les entreprises
Dans un contexte de croissance morose en France, le développement à l’international est une véritable opportunité pour nos entreprises : il accélère la croissance et augmente la rentabilité. De plus, les entreprises françaises sont loin d’exploiter leur potentiel dans ce domaine : elles sont 125 000 à exporter, contre 350 000 en Allemagne et 240 000 en Italie. Or, les freins à l’export majoritairement cités par les entreprises sont le risque d’impayé, le risque de change et le risque géopolitique — ce qui explique que les entreprises qui exportent se cantonnent facilement à la zone Euro.
La fusion BPIfrance — COFACE a donc pour objet de les aider à franchir le pas grâce à la simplification et à la montée en puissance de l’aide au développement international. Elle crée en effet un pôle unique d’accompagnement des entreprises en France et à l’international qui permet de centraliser l’offre publique d’expertise, d’aides financières et de garanties. On peut ainsi espérer une meilleure compréhension des besoins globaux de nos entreprises (PME et ETI) en développement, tant sur le plan de l’innovation que de l’export.
Ainsi, des chargés d’affaires internationaux ont pour mission d’accompagner les entreprises et de leur proposer les produits financiers les plus adaptés à leur situation (on citera notamment le Prêt Croissance International dont les montants ont été multipliés par 5 depuis 2013 !). En plus d’une démarche volontariste d’accompagnement amplifié et simplifié à l’international, ce rapprochement devrait également permettre une meilleure créativité des solutions proposées : par exemple le lancement de « fonds crossborders » pour aider les entreprises françaises à s’implanter à l’étranger en développant un réseau avec des acteurs locaux.
Comment profiter de l’aide de la BPI à l’international ?
Si l’international est une opportunité de croissance exceptionnelle pour les entreprises, c’est aussi un défi. L’international est en effet une expédition qui ne s’improvise pas et qui doit se construire dans la durée. Les missions d’étude ou les participations à des salons internationaux, par exemple, doivent être compris comme le tout début d’une longue démarche. Il faut d’abord identifier clairement les raisons et les objectifs de l’internationalisation : l’ouverture à l’international (export et délocalisation) doit s’inscrire dans le cadre d’une réflexion stratégique complète. Elle exige donc une implication et mobilisation forte du management tout au long de la trajectoire afin de compenser les aléas de la « terra incognita ».
Une fois la stratégie internationale définie, il s’agit alors de veiller à son organisation et à son déroulement, afin de répondre aux enjeux nouveaux, qu’ils soient pratiques (délais, langue,…), légaux (normes, processus administratifs,…) ou financiers (risques de paiement, etc.). Ces étapes constitueront indéniablement de précieux atouts pour s’assurer d’un accompagnement optimal de BPIfrance dans votre démarche.
La préparation, une étape essentielle
Une réelle réflexion quant aux objectifs, moyens et modalités d’intervention à l’étranger, avec un ciblage précis des zones ou pays, dans une approche de type diagnostic est donc le gage d’une politique de développement à l’international réussie.
En général, le management de PME et même d’ETI a besoin d’être accompagné pour y parvenir. Cet accompagnement est l’une des clefs de la réussite du modèle exportateur allemand (Mittelstand) et c’est lui que BPIfrance se propose de développer en France.
Ancien Président du comité particulier de la marque NF CTBA chez COSIB Compagnie Savoisienne des Industries du Bois
8 ansLa première chose que ils te demandent .... Quelles garanties avez vous a nous offrir ................. ?
Professeur Universitaire chez Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Kénitra
8 ansMerci pour l'information.
Chef du personnel chez Pharmacie du Marche
8 ansJE PARTAGE