Good bye, mompreneur

Je viens de passer huit ans à travailler à mon compte, en dirigeant MAN & Co.

Et entre temps, j’ai eu trois enfants… Je connais donc pas mal de trucs sur la pluridisciplinarité, l’organisation ou encore la motivation…

Je tourne la page de ce cycle professionnel, et voilà ce que j’ai adoré :

S'adapter, tout le temps

J’ai cru, au début, que la création d’une offre me donnerait une crédibilité professionnelle. Oui, et non. Disons que ça ne suffit pas. Une fois qu’elle est créée, il faut confronter cette offre aux besoins du terrain. Mieux, la construire avec le terrain. Et donc, l’adapter, tout le temps.

Cultiver la liberté de faire ce qu’on a envie de faire

Je me rêvais murmurant aux oreilles de dirigeants. Je ne me suis jamais sentie aussi forte qu’en animant des sessions de managers hyper exigeants. Ils m’ont tirée vers le haut. J’ai eu la trouille, spécialement quand j’avais 28 ans et venais de me lancer. Mais j’ai suivi mes envies et ça a marché. Je pense que l’envie a été contagieuse.

Partager ses idées

Je pensais qu’il fallait garder pour soi ses bonnes idées. Les ruminer pour les sortir une fois toutes belles et organisées. Mais non, c’est trop tard. L’idée entre temps est sortie plus vite et plus belle ailleurs. Finalement, j’ai adoré partager mes idées, m’enrichir de celles des autres et voir ce que les miennes produisent chez mes interlocuteurs. Essayez, c’est génial.

Si certains ont eux aussi tourné la page de l’entrepreneuriat, que retenez-vous de positif ?

J’ai vécu aussi quelques moments de solitude de mompreneur :

-         Changer trois fois de fringues dans la journée (crèche/rdv client grand compte/dej start up/crèche)

-         Boucler un dossier en 2h alors qu’il en aurait fallu 4, pour l’envoyer à temps et être devant la crèche à 18h

-         Boucler une conversation téléphonique parce que la machine à laver est en mode essorage

-         Et surtout : louer des bureaux pour 3 ans, et une semaine plus tard apprendre que j’attends des jumeaux !

Un tuyau pour celles qui se reconnaissent : j’ai connu Marie Eloy alors que j’envisageais déjà un changement de boulot, si ç’avait été plus tôt dans mon parcours j’aurais sûrement adhéré à Bouge ta boite.

Bref, j’ai adoré mon métier ! Et en accompagnant les managers, j’espère avoir été utile à plus de personnes encore.

Alors, ça s’arrête ? Oui et non ! La suite au prochain article.

Un merci tout spécial à mon mari, et aussi, entre autres : Stéphane Arbus, Céline Rolland, Christian Randrianarison, Julien Randrianarison, Abdallah Hitti, Lise Talbot, David Askienazy, Charlotte Faïsse, ReeZOME, Philippe-Emmanuel Goussard…