Heureux; seulement si je ne vois pas mon boss!
Le travail, la tv, le télétravail et les vices cachés du télétravail.
Alors que de plus en plus d’entreprises offrent cette condition de travail à certains types d’emploi professionnel et spécialisé, certaines s’obtiennent à offrir cette option à leurs employés, alors qu’elles le pourraient. Pourquoi? Il est important de se questionner sur les diverses raisons de ce refus. Certaines doivent être louables, mais RH et gestionnaires ne pourraient-ils pas travailler de concert pour modifier quelque peu les pratiques afin de tendre vers le télétravail. Pour toutes les autres raisons et les excuses inventées pour refuser le télétravail, les RH et les gestionnaires ont du progrès à faire en cette matière.
Avant de poursuivre sous la perspective de l’employeur, mentionnons immédiatement que bons nombres d’études, de recherches et sondages ont été mené auprès des employés afin de comprendre ce qui pouvait les intéresser dans le télétravail. Nous mentionnons souvent les aspects touchant les heures de travail, l’évitement des bouchons de circulations, la diminution du stress, ou encore la proximité des membres de la famille dans l’éventualité où un enfant serait malade par exemple.
À première vue, toutes ces raisons sont valables. Mais, lorsque l’on regarde de plus près et que l’on gratte un peu sur le bobo, on s’aperçoit rapidement qu’il y a beaucoup de non-dit et que ces explications cachent des raisons beaucoup plus grandes et importantes, pour ne pas dire certains maux organisationnels.
On ne veut pas voir son boss; on ne veut pas respecter l’ensemble des politiques; on veut se pogner le cul sans culpabilité; on veut éviter à tout prix ces meetings interminables. Ces raisons sont bien présentes dans l’esprit de plusieurs, mais ces raisons sont bien souvent absentes des études et surtout des choix d’options offerts aux répondants.
Beaucoup d’études ne se limitent qu’à la première vue, trop peu à la seconde, et pourtant, les raisons qui poussent de plus en plus de gens à vouloir travailler à la maison devraient nous préoccuper davantage. Non?
On cadre, on encadre, et on recadre. Nous avons des politiques de télétravail, des politiques qui s’appliquent sur les lieux du travail, et des outils de mobilisation. Dommage que nous n’ayons pas de politiques de compréhension…
En lisant l’article “Why People Feel More Productive Working Remotely”, certaines données m’ont porté à réfléchir sur l’importance que les entreprises doivent accorder à la compréhension des raisons qui poussent leurs employés à vouloir travailler à partir de la maison. Avant de travailler sur les meilleures pratiques de télétravail, il serait peut-être bien de se mettre au travail afin de recréer un lien de confiance entre employés et employeurs. Quitte à alléger certaines pratiques, politiques et procédures, tout en veillant à améliorer les inconvénients physiques du lieu de travail et en contrôlant, de façon plus efficace, l’environnement de travail. Nous nous y référons souvent, mais cette fois-ci, il serait peut-être bien de mettre la culture de l’entreprise sous les projecteurs.
C’est vrai que l’on veut la paie sans nécessairement travailler. Mais avant d’offrir sur un plateau d’argent le télétravail à certains de vos employés qui ne vous aiment pas la face et qui se portent seulement mieux lorsqu’il y a moins de politiques, travaillez à modifier leurs comportements et peut-être même à vous améliorer au passage…