[IA] Du capitalisme de surveillance au capitalisme d’obsolescence

Impact de l’intelligence artificielle sur l’Homme, la démocratie et les institutions.

L’intelligence artificielle (IA) transforme progressivement nos sociétés, et ses effets ne se limitent pas à la simple amélioration de services ou à la création de nouvelles technologies. Si, dans un premier temps, l’IA a été associée au développement du « capitalisme de surveillance », c’est-à-dire à un modèle économique qui exploite les données personnelles des individus, elle semble maintenant s’orienter vers un « capitalisme d’obsolescence ». Ce dernier désigne un processus où les fonctions sociales, professionnelles, et même humaines de l’individu sont progressivement rendues obsolètes par les technologies automatisées, au détriment de la démocratie, des services publics, et des corps intermédiaires dans nos sociétés. Dans ce cadre, l’IA, en transformant la nature même du travail et des relations humaines, pourrait bien reconfigurer radicalement notre modèle de société.

[Le capitalisme de surveillance : un point de départ]

Avant d’évoquer l’émergence du « capitalisme d’obsolescence », il convient de comprendre comment l’IA a d’abord été utilisée dans ce que l’on appelle le « capitalisme de surveillance ». Ce modèle économique, popularisé par des entreprises comme Google, Facebook ou Amazon, repose sur l’exploitation des données personnelles des utilisateurs. Ces entreprises collectent une quantité astronomique d’informations à partir de nos actions quotidiennes en ligne : nos recherches, nos achats, nos préférences, nos interactions sociales. Ces données sont ensuite utilisées pour affiner des modèles de publicité ciblée, alimentant ainsi un marché où l’attention des individus devient une marchandise précieuse.

Cette collecte et cette exploitation des données personnelles créent une surveillance constante des comportements, des préférences et même des pensées des individus. L’objectif est de maximiser l’efficacité de la publicité et de l’influence, tout en réduisant la capacité des citoyens à être pleinement conscients de cette manipulation. En ce sens, l’IA et l’analyse des données sont au cœur de ce capitalisme de surveillance, où l’individu devient un produit, et où l’intimité de la vie privée est largement sacrifiée au nom de la rentabilité.

[Le passage au capitalisme d’obsolescence : L’IA comme outil d’élimination des fonctions humaines]

Alors que le capitalisme de surveillance s’intéresse à l’exploitation des données et de l’attention humaine, le passage vers le capitalisme d’obsolescence va un cran plus loin. Dans ce modèle, l’IA devient un agent central de substitution des fonctions humaines dans des domaines cruciaux de nos sociétés, tels que le travail, la gouvernance et les services publics. Ce processus pourrait se déployer sur plusieurs fronts :

1. L’obsolescence professionnelle : remplacement des travailleurs par des machines

L’un des impacts les plus visibles de l’IA sur la société concerne le monde du travail. La progression rapide des technologies d’automatisation, alimentées par l’intelligence artificielle, menace de rendre obsolètes de nombreux métiers. Des secteurs comme l’industrie manufacturière, la logistique, l’administration et même des professions dites « intellectuelles » comme la comptabilité, le journalisme ou la médecine sont de plus en plus automatisés.

Des systèmes d’IA capables de traiter des informations, de prédire des résultats et de prendre des décisions en temps réel offrent un potentiel d’efficacité inégalé. Cependant, cela se traduit souvent par la réduction des besoins en main-d’œuvre humaine. Le risque est que de nombreuses personnes se retrouvent exclues du marché du travail, incapables de rivaliser avec des machines plus efficaces et moins coûteuses. Cette obsolescence professionnelle n’est pas seulement un problème économique, mais aussi un défi social et politique majeur.

2. L’obsolescence sociale : redéfinir les relations humaines

Au-delà du domaine professionnel, l’IA a également un impact sur la sphère sociale. De plus en plus, les individus sont invités à interagir avec des agents intelligents : chatbots, assistants virtuels, et même robots physiques. Ces outils sont utilisés dans des secteurs aussi variés que le service à la clientèle, l’accompagnement social, l’éducation et la santé.

Si ces systèmes peuvent offrir des services plus rapides et moins coûteux, ils risquent également de déshumaniser les relations sociales. En remplaçant les interactions humaines par des échanges avec des machines, la société pourrait perdre des éléments essentiels à sa cohésion : la solidarité, l’empathie, et la capacité de jugement humain. À terme, cette transformation pourrait générer un sentiment d’isolement et d’anxiété chez les individus, qui se sentent réduits à des rouages dans une machine sociale où leur humanité est éclipsée par des algorithmes.

3. L’obsolescence démocratique : affaiblissement de la gouvernance et des corps intermédiaires

Le capitalisme d’obsolescence ne se limite pas à la sphère économique et sociale. Il touche également la structure même de nos démocraties. En effet, l’IA pourrait progressivement remplacer les rôles traditionnels des corps intermédiaires : partis politiques, syndicats, associations et autres organisations représentant les citoyens. Ces institutions sont censées relier le pouvoir politique aux préoccupations des individus. Cependant, avec l’avènement de l’IA, des systèmes automatisés peuvent être utilisés pour analyser des quantités massives de données et déterminer des politiques publiques, souvent sans une réelle intervention humaine.

Le risque est que les décisions politiques soient de plus en plus prises par des algorithmes, basées sur des critères de rentabilité et d’efficacité, plutôt que sur des principes démocratiques de représentation et de justice sociale. Cette évolution pourrait affaiblir la transparence du processus décisionnel et rendre les citoyens de plus en plus déconnectés des leviers de pouvoir.

[Les conséquences du capitalisme d’obsolescence]

L’émergence du capitalisme d’obsolescence pose des défis considérables sur plusieurs plans :

1. Éthique et inégalités sociales : Les écarts entre les classes sociales risquent de se creuser davantage. Les individus capables de s’adapter aux nouvelles technologies disposeront d’avantages compétitifs, tandis que ceux qui n’ont pas accès à l’éducation ou aux moyens nécessaires seront laissés pour compte.

2. Dévalorisation du travail humain : Le travail pourrait être perçu comme une activité superflue ou dégradée, menant à une remise en question de la dignité humaine à travers l’activité professionnelle.

3. Affaiblissement du modèle démocratique : Si les citoyens sont de plus en plus éloignés des processus décisionnels, le modèle démocratique pourrait perdre sa légitimité, entraînant des risques pour la stabilité politique et sociale.

[Conclusion : Une transition cruciale]

Le passage du capitalisme de surveillance au capitalisme d’obsolescence n’est pas une fatalité, mais un choix de société. La manière dont nous gérons l’intégration de l’IA dans nos vies quotidiennes déterminera si nous allons vers un avenir où l’humain sera de plus en plus obsolète, ou si nous saurons réinventer des systèmes sociaux, économiques et politiques qui valorisent l’intelligence collective, l’éthique et la solidarité. Dans ce contexte, la question centrale sera de savoir comment équilibrer l’innovation technologique avec la préservation des valeurs humaines fondamentales, en particulier le respect de la dignité et de l’autonomie des individus.

[Article intégralement rédigé par ChatGPT]