IA générative : il est urgent de s’y mettre !
Comme beaucoup, j’ai été bluffée par les premiers tests que j’ai effectués avec ChatGPT. Passé l’étonnement et l’effet waouh des premiers jours, j’ai commencé à m’amuser avec. Désormais, je commence à m’en servir vraiment intelligemment, enfin je crois 😉
L’effet de mode passé, je crois profondément que ChatGPT et ses successeurs, à défaut de remplacer totalement les humains, vont bouleverser nos métiers et notre façon de travailler. Tout comme l’a été le déploiement d’Internet il y a 25 ans. Et cela risque d’arriver plus vite que certains le pensent…
Des entreprises planchent déjà dessus pour voir comment l’intégrer dans leur mode de fonctionnement. Carrefour a ainsi déployé la semaine dernière Hopla, un assistant intelligent qui s’appuie sur ChatGPT pour améliorer l’expérience client et aider le consommateur dans son parcours d’achat (composition de paniers en fonction des menus, du budget, des contraintes alimentaires…). L'outil est perfectible, certes, mais c'est un premier pas.
Les entreprises, mais aussi l’Education nationale, les médias, la société en générale devraient s’emparer de l’IA générative plutôt que de la blâmer, de vouloir la réglementer, la restreindre, voire l’interdire. Plus tôt on sera capable de se l'approprier et de la maîtriser, plus tôt on saura en tirer le meilleur parti. C’est en testant l’outil que l’on découvre son potentiel (et ses limites actuelles).
L’arrivée de l’IA générative me fait penser aux débuts d’Internet dans sa version grand public. Qui aujourd’hui songerait à remettre en cause Google (ou Bing si vous préférez) ? Qui n’utilise pas quotidiennement une messagerie électronique ? Personne ne peut se passer aujourd'hui du web. Et nous apprenons à nos enfants à s’en servir, à analyser les résultats, à les confronter, à vérifier les sources, à adopter un esprit critique face à ce que peut délivrer Google…
Nous en sommes aujourd’hui à ChatGPT4. ChatGPT 5 est annoncé d’ici la fin de l’année. Tout va très vite. D’autant qu’il est désormais possible de relier l’IA générative à Internet. Microsoft a ainsi intégré ChatGPT à son moteur de recherche Bing (...mais que fait donc Google ! 😉).
J’utilise pour ma part Perplexity IA, une application elle aussi reliée au web et qui a l’avantage d’afficher ses sources en bas de ses réponses. Un moyen de pouvoir vérifier l’information et d’aller plus loin en remontant à la source originale. Perplexity vous suggère même des questions complémentaires en fonction de votre première demande. De quoi pousser la réflexion encore plus loin (la nôtre, j’entends).
ChatGPT était déjà en soi fascinant. Reliée à la toile, l’IA générative devient super puissante (super intelligente, oserais-je). La question de savoir si elle va bouleverser la société ne se pose pas. La vraie question est : à quelle vitesse ? Et quid des entreprises qui refuseront de s’y mettre ou attendront trop longtemps, courant après le train en marche ?
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L’IA générative risque rapidement de devenir un élément de compétitivité et de différenciation dans certains secteurs (la finance, les médias, le marketing, la traduction, la cybersécurité, la tech en générale). Comment dès lors l’intégrer dans nos métiers pour qu’elle devienne un allié plutôt qu’un concurrent ?
Si l’on prend l’exemple de la presse (au hasard 😉) : quel intérêt aurais-je aujourd’hui à me rendre sur le site web de l’Equipe pour en savoir plus sur la victoire de Djokovic à Roland-Garros alors qu’il suffit que je le demande à ChatGPT ?
Une réflexion s'impose inévitablement à nous, journalistes, à la fois pour étudier comment utiliser au mieux ChatGPT, Dall-E et autre dans l'exercice de notre profession, mais aussi, et surtout, pour savoir comment nous adapter et faire face face à cette IA qui pourrait devenir, dans les mois qui viennent, un redoutable concurrent.
Vous l’aurez compris, mon avis est qu’il est urgent de s’y mettre ! De sensibiliser et former les salariés à cet outil, d’en identifier les meilleurs usages et applications, de confronter les résultats, de partager les expériences, de tester encore et encore, sans attendre d’en être à GPT 10 pour se réveiller.
Quoi qu’on fasse et quelles que soient les réglementations à venir, petit à petit, l’IA et les LLM (le langage naturel des robots conversationnels) seront de partout. Ils s’immisceront dans nos outils numériques du quotidien, dans les sites web d’informations, dans les sites marchands, sans même que l’on s’en rende compte.
Enfin, comme on initie les jeunes au numérique (et encore le système scolaire pourrait le faire sans doute différemment), il est urgent de former nos enfants à la maîtrise de l’IA, à son potentiel, son intérêt immédiat dans l'apprentissage, mais aussi ses limites. Car l'IA impactera d’une façon ou d’une autre leur métier futur, comme l'ensemble de la société.
Et vous, avez-vous testé ChatGPT ? Quel impact pensez-vous que l'IA générative pourrait avoir dans l'exercice de vos métiers respectifs ?
Note : J'avais testé un autre prompt pour l'image de couverture : "une image de l'intelligence artificielle au travail derrière un bureau". Voici la réponse de Dall-E : "It looks like this request may not follow our content policy." Intéressant, non? 😉