Il commence à être passionnant le débat à propos de la dépendance affective au travail
Passionnants les débats qui se créent autour de la dépendance affective au travail. Certains s'y retrouvent, d'autres sont heureux de comprendre enfin, d'autres encore crient au loup d'une case en plus, comme celle dans laquelle on classe les PN... Et pourtant le trouble de la dépendance affective est bien identifié, et au travail aussi, les conséquences ne sont pas des moindres... Pour l'entreprise par exemple, quand la relation avec les collègues devient comme une drogue, ce sont des comportements intrusifs qui naissent, de la sur-communication, du harcèlement, une ambiance dégradée, un non-respect de la vie privée. Quand le dépendant affectif est celui qui souffre d'hypersensibilité, et se fait son film pour toute remarque, à chaque regard, la communication devient malsaine, culpabilisante, blessantes. C'est la place au quémandage et à la supplication. Le temps file dans les commérages et le contrôle du regard de l'autre. Tout devient excessif et passionnel soit dans le sens du sur-investissement histoire de montrer qu'on est mieux et plus que l'autre, soit dans le sens du blocage, de peur de ne pas être à la hauteur, rabaissé et ridiculisé. Il y a tant à dire sur ce sujet... entre leadership fondé sur l'admiration malsaine, et comportements décalés vis à vis des clients et partenaires... Oui nous sommes tous dépendant affectifs, car nous avons tous besoin de reconnaissance, d'appréciation et de sécurité, mais de là à basculer dans un trouble qui influence de façon obsessionnelle chacun de nos choix, de nos comportements, de nos stratégies, au quotidien ... on ne peut plus dire que la dépendance affective au travail soit une illusion. Elle est juste réalité et je l'observe dans mes missions en entreprises depuis plus de 20 ans.
Geneviève Krebs, auteur chez Eyrolles, Psychopraticien et coach en entreprises et en cabinet.